Titre : Wake Wood
Genre : Épouvante
Titre Original : Wake Wood
Année : 2009
Réalisateur : David Keating
Durée : 1h30
Synopsis :
Louise et Patrick sont sous le choc de la mort tragique de leur fille Alice. Ils décident de déménager dans une petite bourgade reculée appelée Wake Wood.
C’est dans ce lieu qu’ils découvrent l’existence d’un rituel païen permettant de faire revenir d’outre-tombe pour une durée de trois jours n’importe quelle personne, afin de lui accorder un
dernier adieu. A la fois effrayé et excité par cette perspective, le jeune couple sollicite l’aide des villageois pour ramener Alice à la vie.
Casting :
J’aime beaucoup les productions de la Hammer, notamment celles des années 70. Les films ont toujours une ambiance bien gothique et des histoires bien ficelées. Quasi absente pendant deux décennies, elle faisait sont grand retour avec La Dame En Noir en 2012.
Quelques années auparavant, en 2009, les productions de la Hammer revenaient pourtant avec Wake Wood mais qui est passé inaperçu auprès des yeux du grand public. Le film a été directement édité en DVD et a eu très peu de promo… Sûr que ça n’aide pas !
Pour l’histoire de Wake Wood, ça ressemble un peu à l’histoire de Simetierre de Mary Lambert mais version British.
Ici, un couple endeuillé suite au décès tragique de leur fille, décide de refaire leur vie dans la campagne anglaise.
Le nom du bled se somme Wake Wood et tout semble au départ paisible. Jusqu’au jour où Louise va découvrir que la petite communauté procède à des rites païens, une fois la nuit tombée ! Ils arrivent à faire revenir d’entre les morts des personnes fraichement décédées.
Au départ choquée, elle va au final en parler à son ami et vont demander au villageois, si il serait possible de faire revenir leur fille défunte. Le maitre de cérémonie l’informe que pour pouvoir faire revivre une personne décédée, il faut que la mort ne dépasse pas 1 an et qu’une fois le macchabée remis sur pied, ils ne pourront pas en profiter plus de 3 jours. Une fois les 3 jours passés, le mort doit retourner dans la forêt de Wake Wood et redevenir poussière… Les parents acceptent le deal ! enfin au départ…
Comme à l’accoutumé avec les films produit par la Hammer, le scénario est une nouvelle fois excellent ! C’est très bien écrit, l’histoire se dévoile peu à peu et nous tient en haleine. Comme je le disais un peu plus haut, oui, le réalisateur s’est grandement inspiré de Simetierre mais tout en étant différent.
Comme dans Simetierre, le réalisateur va au départ concentrer son film sur l’aspect tragique de la mort de l’enfant et la difficile étape du deuil. D’ailleurs, je trouve cette première partie du film bien réalisée. On sent bien le chagrin du couple et la solitude qui en ressort. L’ambiance est mélancolique à souhait, il faut dire sur le côté « ambiance », les productions Hammer sont toujours réussies !
David Keating va (comme Mary Lambert), nous envoyer une scène d’introduction assez puissante émotionnellement. Ici pas d’enfant percuté par un camion mais une attaque d’un chien bien sanglante. La gosse va faire la connerie d’ouvrir l’enclos d’un berger allemand pas très hospitalier… Le chien va lui sauter à la gorge et lui déchiqueter le visage.
Une fois cette première partie passée. On va donc entrer dans un côté plus mystique, les rites de cette petite communauté m’ont un peu fait penser à The Wicker Man. Sauf que dans Wake Wood, on ne prit pas le Dieu Phallique (lol) ! Non ! Ils organisent des nocturnes afin de réanimer les esprits des morts par le biais de corps fraichement éteint.
C’est la meilleure partie du film, j’ai trouvé les rites impressionnants et l’idée excellente ! Le moment où la petite fille se réincarne est vraiment intense, on est scotché à l’écran
Malheureusement, la suite va être beaucoup moins passionnante ! Une fois la petite fille réincarnée, le film va baisser en intensité…
Toute l’atmosphère mystique et gothique va s’évaporer… Le film va alors prendre une tournure bien plus basique ! La gamine va se mettre à décimer son entourage… On va alors, avoir la mauvaise impression, de se retrouver devant un énième slasher où un sale môme devient psychopathe… Surtout que la jeune actrice, Ella Connolly, semble parfois hésitante et parait pas vraiment méchante… pour un mort-vivant assoiffé de vengeance…
Les différentes meurtres vont s’avérer aux aussi pour la plupart très soft et pas vraiment recherchés. Mise à part la scène de vengeance contre le pauvre toutou qui n’avait rien demandé, qui est en revanche plutôt crade.
Mais je vous rassure, le film se reprend un peu vers la fin. Le réalisateur va tenter de le clôturer de la même façon qu’il a commencé : c'est-à-dire en tentant un clap de fin bien macabre.
C’est à moitié réussit car au final, on le sent venir à plein nez… Et encore une fois, ça rappelle une autre scène de Simetierre mais avec l’intensité émotionnelle moindre ! Ça c’est sur !
A noter le bon jeu d’acteurs général. J’ai eu du mal à le reconnaitre au départ, mais si ! Il y a bien le "Little Finger" de Game Of Thrones ! D’ailleurs Aidan Gillen et Eva Birthistle sont vraiment complémentaires et on s’accroche rapidement à eux.
J’ai beaucoup aimé, également, le côté mystique de Timothy Spall. Dommage que le réalisateur n’a pas un peu plus développé son personnage, il y avait matière à faire mieux !
Pour conclure, Wake Woood dispose d’un scénario intelligent et intéressant. Comme dans la quasi-totalité des productions Hammer, la photographie est une nouvelle fois parfaite. L’ambiance est sombre et le jeu d’acteurs sobre. Malheureusement, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec Simetierre... et il est clair qu’à côté... il est moins bon !
Le réalisateur avait pourtant les cartes en main pour faire un excellent film mais après une bonne entame, le film va trop flirter avec la facilité… et le résultat est mitigé ! Un film qui se regarde mais qui laisse un méchant gout amer d’inachevé, il aurait mérité d’être un peu mieux exploité vu l’histoire ! Je lui donne 2,5/5.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :