Titre : The Theatre Bizarre
Genre : Horreur
Titre original : The Theatre Bizarre
Année : 2012
Réalisateur : Douglas Buck, Buddy Giovinazzo, David Gregory, Karim Hussain, Tom Savini & Jeremy Kasten.
Acteurs : Udo Kier, Virginia Newcomb, Amanda Marquardt, Amelia M. Gotham, Catriona MacColl, Shane Woodward, Victoria Maurette, André Hennicke, Suzan Anbeh...
Synopsis :
The Theatre Bizarre est une anthologie d'histoires horrifiques inspirée par le Théâtre du Grand Guignol parisien du début du 20è siècle. Le long métrage inclut six segments chacun réalisés par un
metteur en scène différent (Tom Savini, Douglas Buck, Buddy G., David Gregory, Karim Hussain, Richard Stanley) et encadrés par un fil rouge réalisé par Jeremy Kasten. Ces réalisateurs d'origines
et horizons divers se voient ici donner une complète liberté artistique et créative par l'équipe de producteurs qui les a réunis sur ce film, à savoir David Gregory et Carl Daft pour Severin
Films (U.S.A.), Fabrice Lambot et Jean-Pierre Putters pour Metaluna Productions (France), Michael Ruggiero pour Nightscape Entertainment (U.S.A.) et le producteur exécutif Daryl J. Tucker
(U.S.A.).
The Mother Of Toads de Richard Stanley : En France, un couple de vacanciers rencontre une sorcière qui prétend posséder une copie du Necronomicon.
I Love You de Buddy Giovinazzo : Une femme annonce à son mari qu'elle le quitte.
The Accident de Douglas Buck : Une mère et sa fille sont témoins d'un accident de la route.
Wet Dreams de Tom Savini : Une femme blessée se venge de son mari infidèle.
Vision Stains de Karim Hussain : Une tueuse en série extrait les souvenirs de ses victimes à l'aide d'une seringue.
Sweets de David Gregory : Un couple obsédé par la bouffe consume son amour.
Théâtre Guignol de Jeremy Kasten : Une salle de cinéma se transforme en véritable théâtre de pantins sous l'égide d'un automate.
Sorti en 2012, The Theatre Bizzare reprend différentes histoires horrifiques ou fantastiques dans un cadre très angoissant et pourtant bien connu de notre enfance : le Grand Guignol. Au total, 7 histoires nous sont contées, proposées par 7 réalisateurs différents, chacun exposant leur propre univers, leur propre histoire, leur propre vision de l’horreur. Le fil conducteur est une jeune fille, étrangement attirée par un théâtre à l’abandon et qui découvre ces histoires, présentées par un automate : Guignol.
Donc, pour vous en faire une bonne critique, eh bien je vais vous faire une critique exhaustive de chaque histoire. Bon spectacle !
Théâtre Guignol – réalisé par Jérémy Kasten :
Le fil conducteur de l’histoire, où une gentille petite vierge effarouchée découvre un monde effrayant et glauque où des automates et machines d’un théâtre abandonné racontent différentes histoires.
Cet épisode m’a beaucoup déçu à cause d’une chose très importante que je trouve vraiment bâclée : l’ambiance et les décors. Un Théâtre Guignol, il y a de tout pour faire peur : des décors sombres et colorés digne d’un théâtre de marionnettes, des rideaux rouges, des lueurs endiablées, etc... Ici, on est juste dans un pauvre cinéma abandonné sans saveurs, sans atmosphère pesante, aucun côté théâtral angoissant digne de Grand Guignol. Même monsieur Guignol est triste à voir. De quoi être un peu déçu au début.
The Mother of toads – réalisé par Richard Stanley :
Une manière assez étrange de présenter le thème de la sorcellerie en France. Un couple rencontre une vieille roumaine qui leur parle du célèbre Nécronomicon, un livre fictif sur la magie. Cette vieille femme, faisant penser à la méchante reine dans Blanche Neige, est en fait une « mère de crapauds » qui se transforme la nuit en une sorte de crapaud géant très laid et peu crédible. On a l’impression de regarder Le monstre du Marais, mais en plus moche !
Cette histoire est peu attrayante, les décors sont cependant réussi, le casting est misérable et l’histoire ne tient presque pas debout.
I Love You – réalisé par Buddy Giovinazzo :
C’est une des nombreuses séquences qui montrent que les réalisateurs peu talentueux veulent faire comme le « master du thriller » Quentin Tarantino : mettre de longs dialogues inutiles pour faire monter la tension entre les personnages. Mais ces réalisateurs oublient un détail : avec Tarantino ça marche parce que les acteurs sont bons, les dialogues sont amusants ou dénués d’intérêt mais restent importants. Ici, les dialogues sont longs, inutiles et la fin est tellement attendue et prévisible que les dialogues sont longs et on veut que ça en finisse.
Un homme se réveille couvert de sang et a une entaille à la main. Il se rappelle alors d’une conversation qu’il a eu avec sa femme : celle-ci le quittait avec son amant. Donc pas la peine de vous dire quel est le dénouement final !
Wet Dream – réalisé par Tom Savini :
Un homme rêve que sa femme le tue avec son vagin en forme de pince (je n’ai pas compris l’idée farfelue de Tom Savini !). Il se réveille en donnant un coup de poing à sa mie sans le faire exprès. Sans le faire exprès certes car en général, il bat sa femme exprès. Un thème difficile à traiter : les violences conjugales. La femme, aidée du psy de l’homme (qui est accessoirement son amant), vont mettre en place un plan pour venger la jeune femme, de manière violente. Donc, la scène finale est attendue, mais la manière dont elle est orchestrée est imprévisible.
Au final, cette histoire est plutôt bien menée et le final est bien gore. L’horreur est pour la toute première fois du film, présente.
The accident – réalisé par Douglas Buck :
Je n’ai pas grand chose à dire sur cet épisode, outre le fait qu’il est ennuyant, dénué de sens et d’intérêt. Pendant un quart d’heure, on voit un enfant qui est sur les lieux d’un accident, où un motard a percuté un élan. L’élan, encore vivant est très blessé. Voilà, c’est tout ce qu’il se passe. J’ai cru que cet épisode s’était inspiré de la série Hannibal, avec le thème de l’animal à corne blessé, mais comme la série est sortie un an après, ce n’est pas le cas.
Donc, la seule chose positive que j’en ai retiré, c’est la bonne mise en scène de l’accident.
Vision Stains – réalisé par Karim Hussain :
Plein de bonnes intentions mais très mal interprété. Une jeune femme tue des gens. Juste avant qu’ils ne meurent, elle leur extrait un liquide des yeux avec une seringue et se l’injecte dans ses propres yeux. Ainsi, elle peut voir les souvenirs de la personne. Sur le concept de la vie qui défile sous nos yeux quand on meurt, cette jeune femme va comprendre que ce qu’elle fait est mal et va arriver à la rédemption en perdant la vue.
L’histoire est bien présentée, comme si on lisait le journal intime de la jeune femme, mais Il n’y a aucun bouquet final et je suis resté sur ma fin.
Sweets – réalisé par David Gregory :
C’est pour moi, le meilleur épisode. C’est le plus envoûtant, le mieux joué, le mieux mis en scène et le plus horrifique de tous. Un homme et une femme aiment manger, à l’excès. La femme annonce alors vouloir rompre et on la voit entrer avec une amie dans son club privé. Les convives, très égocentriques et narcissiques, mangent tout et n’importe quoi, comme des porcs, avec un penchant pour le cannibalisme.
On assiste à différentes scènes où le couple mange avec délectation, dans différentes situations. La scène du bain reste un plus écœurante de toutes : (SPOIL) les deux amants sont dans une baignoire pleine de chantilly et de fruits. La femme prend un entonnoir et fait ingurgiter à l’homme une énorme quantité de la mixture dans laquelle ils baignent (note à moi-même : ne pas regarder ce film en mangeant des fraises à la chantilly). La scène dans le club privé est très bien mise en scène également, dans un décor d’un blanc maculé très angoissant.
En conclusion, The Theatre Bizzare m’a déçu ! Je m’attendais à plus d’horreur, de décors sombres, de personnages puissants, d’histoires glauques et envoûtantes, de suspense et d’imagination. Seule deux histoires sur 7 ont, selon moi, pu entrer dans le thème du film. Un deuxième opus serait en préparation. Espérons que les choses s’arrangeront pour ce théâtre de marionnettes. Le concept reste malgré tout intelligent.
Note de Charlie
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