THE GATES OF HELL

Casting :

Première réalisation en qualité de long-métrage par Kelly Dolen, The Gates Of Hell s’inspire des histoires de monstres des années 80 pour tenter de relancer ce genre, un peu délaissé, il est vrai depuis les années 2000.

D’ailleurs, mise à part Cabal, Dagon et Castle Freak dans les années 90 et les sagas Détour Mortel, La Colline à des Yeux ainsi que le film Creep, je n’arrive pas à en distinguer d’autres qui me viennent comme ça, en tête, de suite !

Réalisé en 2008, The Gates Of Hell n’a pas du tout la prétention d’être un chef d’œuvre absolu ! Loin de là ! mais en tout cas, il a le mérite d’essayer d’être original ! Et malgré son faible budget, le film a de bonnes intentions et de très bonnes idées ! Ça change de tous les films actuels se basant que sur des histoires de zombies, vampires, d’exorcismes ou de fantômes…

Pour l’histoire, on va suivre une bande de jeunes vidéastes, qui vont réussir à entrer, sans autorisation dans une veille demeure : le manoir des Von Diebistch ! Leur but est de réaliser un film d’horreur. Selon la légende, le manoir aurait été un lieu où il se passait des choses peu catholiques durant la seconde guerre mondiale… Bientôt un être à l’allure difforme va les attaquer…

Le film a un format assez court, il dure à peine 1h30 et je peux vous dire qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le rythme du film est soutenu et la mise en scène férocement efficace !

Après une scène d’intro assez dark qui annonce un film à ambiance sombre et macabre, le film va au final prendre une allure plus accès sur le survival. Le monstre va être d’attaque très rapidement, puisque le premier meurtre va avoir lieu à peine au bout de 10 minutes. Les scènes de meurtres vont s’accélérer et s’enchainer vraiment très rapidement puisqu’au bout de 45 minutes de film : il ne va rester qu’un seul personnage de vivant !

C’est assez impressionnant car je ne m’attendais pas à un tel carnage en si peu de temps et je commençais fortement à me demander comment cela allait-il finir ? Puisqu’il reste par la suite encore 30 minutes qu’avec un seul et unique personnage qui doit lutter pour survivre.

C’est à ce moment qu’on quitte, entre guillemets, le survival, pour rentrer dans un aspect plus fantastique, qui rappelle automatiquement le film Cabal et son impressionnante armada de montres plus laids les uns que les autres !

The Gates Of Hell va grandement s’inspirer de ce film et on va se retrouver devant une panoplie de montres tous différentes et hyper bien faits !

J’trouve vraiment dommage, le fait, que le réalisateur n’ait pas eu l’idée d’exploiter un peu plus toutes ses créatures !

Elles ont un look d’enfer et ils auraient du les porter plus souvent à l’écran ! Il n’empêche que la fin du film est une vraie réussite ! C’est sombre, c’est gore et ça rend un véritable hommage aux films de monstres des années 80.

J’ai beaucoup apprécié le revirement de situation, surtout qu’on ne s’y attend pas ! Le réalisateur va à la fin du film nous révéler tous les indices qu’il avait pourtant instaurés tout au long du métrage ! Et c’est là qu’on pige et qu’on se dit : « Ah mais oui ! »

Dommage que malgré toutes les bonnes idées, le film soit si mal filmé ! On sent que le réalisateur débute dans le milieu car certaines séquences filent limite le mal de mer, tant la caméra bouge dans tous les sens… D’autres séquences sont beaucoup trop sombres ou trop éclairées… Bref niveau réalisation ça laisse par moment à désirer.

Les effets spéciaux par contre sont soignés et on a droit à quelques scènes bien gore. La scène du portail notamment fait son petit effet. Mais le gros point fort du film reste vraiment l’apparence des monstres ! Ils sont magnifiques, de vrais beaux monstres à l’apparence flippante !

Les acteurs, malgré qu’ils soient tous inconnus sont plutôt bons. Ils n’en font pas trop mais on n’a pas vraiment le temps de s’attacher à eux… Vu à la vitesse où ils vont se faire décimer.

Les lieux sont quand à eux excellents ! Un bien beau manoir bien flippant, un bois sombre… Le film va exclusivement se dérouler dans le manoir et le jardin de la propriété vu qu’ils vont se retrouver pris au piège dans la demeure. Je trouve l’idée du huit clos excellente ! Ça permet d’accroitre la pression, surtout qu’on sent bien que les pauvres jeunes n’ont aucunes issues sauf celle de la mort !

Le film va se clôturer sans happy end, à mi chemin entre Cabal et Détour Mortel dans l’idée. C’est vraiment pas mal du tout ! Il est loin d’être parfait, c’est sur… mais je ne m’attendais pas à un film si sympathique !

On sent vraiment que le réalisateur a cherché à donner le meilleur de lui-même et on en sort agréablement surpris. Dommage tout de même que l’histoire du passé de la demeure n’est pas été un peu plus approfondie car au final, on ne sait pas trop pourquoi ils sont là ? Pourquoi sont-ils aussi nombreux ? Qu’on fait les Von Diebitsch pour engendrer de telles créatures ?

Pour conclure, malgré un faible budget et un réalisateur un peu à la peine dans la réalisation, The Gates Of Hell à le mérite d’essayer d’être un minium original.

A la croisée entre le survival et le fantastique, le film passe très vite. La mise en scène est plutôt nerveuse et l’ambiance générale est assez dark. Les monstres sont hyper bien fichus et on a  droit à quelques scènes gores.

Dommage que le réalisateur n’est pas un peu plus approfondie l’histoire car trop de questions restent sans réponses. Un film sympa dans l’ensemble avec de bonnes idées malgré qu’elles ne soient pas toujours bien exploitées…

La Bande Annonce :