THE BAY

Réalisateur de génie avec notamment Rain Man, Harcèlement, Sleepers ou encore Sphère, Barry Levinson revenait à la charge en 2012 avec un nouveau film intitulé The Bay.

Rangé dans la catégorie Horreur, The Bay n’en n’est pourtant pas un ! C’est plutôt un thriller catastrophe où une épidémie va contaminer et décimer la population d’une petite ville côtière… Rien ne va filtrer dans les médias, les quelques survivants garderont le silence contre d’importantes sommes d’argent versé par l’Etat…

Mais voila, y’a une jeune journaliste, survivante du massacre, qui ne l’entend pas de cette manière et qui va par l’intermédiaire de son site internet nous monter la vérité avec les différentes vidéos qu’elle a réussi à récupérer dans la ville. On va donc suivre ce qui c’est réellement passé dans cette fameuse ville grâce aux films des différentes caméras.

Vous l’aurez compris dans The Bay, Barry Levinson va suivre la mode actuelle et nous montrer son film façon Found Footage ! Sur le coup, ça m’a un peu étonné de sa part ! Je ne m’attendais pas à tomber devant un film qui encore une  fois utilise le principe du found footage… Ma réaction a été « Oh Non ! Pas un found footage !!! Ras le bol de ces films avec toujours les mêmes séquences où on voit que dalle et qui donne le mal de mer… »...

Du coup, je dois l’avouer,  j’ai mis une bonne demie heure avant de rentrer dans le film car j’étais d’entrée déçu ! mais d’une force…

Heureusement, la petite révolution par rapport à la loooooooooooongue liste récente de films utilisant le found footage, c’est qu’ici le réalisateur a du talent et va réussir à se démarquer en nous montant son film à la manière d’un docu fiction.

Au final on arrive, même si on est allergique à ce genre de film, à rentrer dans l’histoire. Surtout qu’on à droit à une bonne dizaine de caméras différentes et le réalisateur va réussir à entrelacer les différentes histoires sans aucunes difficultés et sans que ce soit brouillon ! Sur ce point là c’est plutôt balaise de sa part ! 

Les caméras vont nous faire suivre différents moments avec de nombreux habitants de la ville, en ordre chronologique de ce qu’il se trame dans la petite ville. Le début est assez laborieux et il faut l’avouer on s’ennuie un peu… Mais plus ça va avancer et plus les différents visionnements associés vont nous embarquer dans le cauchemar que subissent les habitants.

Le gros problème c’est que certaines caméras vont nous montrer des passages véritablement angoissants, on y sent le climat poisseux et la peur sur le visage des pauvres personnes contaminés… Mais d’autres caméras nous montrent des passages à la limite du ridicule et qui ne servent pas à grand-chose et du coup l’ennuie refait surface…

On oscille entre des passages très bons et d’autres mauvais et cela va durer jusqu’au final, qui plus est, est  assez commun dans le docu fiction found footage…

On soulignera tout de même la réalisation très soignée, car il faut l’avouer que Levinson arrive de façon exceptionnelle à nous montrer l’évolution de l’épidémie : son origine, les facteurs qui ont développé le parasite, comment il se propage et comment ça va terminer. C’est vraiment le gros point positif du film. Surtout que le parasite en question est méga vorace, dévorant ses proies vivantes de l’intérieur… rappelant automatiquement l’Alien de Ridley Scott, lorsqu’il est à son premier stade de mutation… On est ici devant une sorte d’Alien mais version aquatique.

Le parasite va permettre de mettre en place des séquences bien gore puisqu’avant de dévorer de l’intérieur les pauvres habitants de la petite ville, il va leur infliger des premiers signes réactionnels sur la peau assez dégoûtants.

Le jeu d’acteurs n’est pas mauvais mais je trouve dommage que le personnage de la journaliste soit au final si peu exploité car c’est elle qui s’en sort le mieux. Idem pour le maire de la ville…. D’autres personnages, en revanche, ont été mis bien plus en avant qu’eux, alors qu’au final ils sonnaient bien plus creux… comme le couple sur le bateau qu’on va se coltiner jusqu’au bout entre autres…

Pour conclure, The Bay est un found footage assez orignal (pour une fois) car le réalisateur, Barry Levinson, nous régale par sa réalisation exceptionnelle. On se retrouve devant un faux documentaire vraiment bien détaillé, nous narrant chronologiquement l’origine puis la propagation de l’épidémie avec un tas d’archives de caméras différentes. On sent qu’il y a eu du boulot de ce côté-là.

On a également droit à quelques bonnes scènes bien gore et à un parasite méchamment vorace.

Dommage qu’il soit long à démarrer et qu’il y est malgré tout, trop de passages longs, on a tendance à s’ennuyer par moment. 

Au final The Bay c’est quand même moyen ! C’est bien réalisé certes, mais trop de passages ennuyants nuisent au film, on sort du visionnement véritablement mitigé et légèrement déçu ! Et le message écolo, on a déjà donné avec Avatar et cie… Je lui donne 2/5.

La Bande Annonce :

Images du film :