Titre : Spontaneous Combustion
Genre : Horreur / Science-Fiction
Titre Original : Spontaneous Combustion
Année : 1990
Réalisateur : Tobe Hooper
Acteurs : Brad Dourif, Cynthia Bain, Jon Cypher, William Prince, Melinda Dillon...
Durée : 1h37
Synopsis :
1955. Peu après la naissance de leur seul enfant, un couple de savants atomistes meurt dans des circonstances aussi inhabituelles que cruelles, brûlé vif. Quarante ans plus tard, leur fils, souffre de la métamorphose de son organisme sous influence de radiations inscrites dans ses gênes. Plus grave encore : partout où il passe, des gens se consument dans des gerbes de flammes sans aucune explication...
Ce n’est pas mon réalisateur préféré mais j’avoue aimer beaucoup Tobe Hooper ! Massacre à La Tronçonneuse fait parti de mon Top 10 des meilleurs films d’horreur et j’aime beaucoup Poltergeist, Le Crocodile de la Mort ou encore Massacres dans le Train Fantôme. En réalité, je l'aimais surtout quand il était au top de sa carrière, dans les années 80. Force est de constater que depuis le milieu des années 90, on peine à retrouver le talent de ses débuts. J’pense notamment au décevant Mortuary qu’il a réalisé en 2005…
Aujourd’hui, j’ai décidé de me pencher un peu plus sur ses films les moins réputés et parmi les plus obscures, on y retrouve Spontaneous Combustion, qu’il a réalisé en 1990. Je n’avais, auparavant, jamais osé le regarder car il a des critiques vraiment très sévères…
Résultat des courses, que vaut vraiment ce film ?
D’abord, le synopsis, il est clair qu’il n’est pas vraiment glamour… Des scientifiques, spécialisé dans le nucléaire, meurent spontanément brulés vifs. 25 ans plus tard, on y retrouve leur fils prénommé David… Ce cher jeune homme a un gros problème : il souffre de métamorphose dans son organisme et les gens qu’il côtoie, semblent mourir en prenant feu instantanément et sans explications possibles… Bientôt il va s’apercevoir que c’est lui qui, par un pouvoir qu’il ne peut contrôler, peut faire bruler vif les gens… Il va alors chercher à découvrir la vérité sur son passé et pourquoi détient-il de si étranges pouvoirs…
A la base, je ne pensais pas que Tobe Hooper allait faire un film de science-fiction. Vu le titre je m’attendais à un film d’épouvante. Au final, Spontaneous Combustion s’apparente en quelques sortes à La Mouche de Cronenberg. On y retrouve un homme totalement paumé, incapable de contrôler ses émotions et ses pouvoirs. Qui au fur et à mesure que ses pouvoirs vont s’étendre, va totalement perdre le contrôle, jusqu’au point de non retour.
Dans l’ensemble, l’interprétation est réussie. Le rôle principal est campé par le cultissime Brad Dourif. Il gère bien son personnage, on va rapidement s’accrocher à lui et tenter de comprendre comment et pourquoi, ses pouvoirs sont de plus en plus incontrôlables.
Là où le bas blesse ; ce sont les effets spéciaux. Au départ, surtout après l’introduction, j’étais persuadé que c’était un film que Tobe avait réalisé au début des années 80 ! Alors certes, on n’est pas dans le big Blockbuster mais honnêtement, pour un film du début des années 90, les effets-spéciaux font un peu craignos. Même les scènes de combustions spontanées, on voit bien que le feu est réalisé en grande partie avec des effets de synthèses et c’est un peu moche quand même.
Reste que c’est tout de même notre bon vieux Tobe aux commandes et que du coup, nous avons droit à des images de très belles qualités et il nous a concocté quelques scènes assez gore. Il n’hésite pas à faire mourir les pauvres protagonistes sans motifs particuliers, du Hooper quoi !
J’trouve dommage qu’il ne soit pas aller un peu plus loin dans la psychologie de ses personnages principaux. Y’avait matière a un peu plus développer leur passé par exemple, notamment celui de Lisa Wilcox.
En revanche, le suspense est présent et on se prend au jeu. Je trouve que l’ambiance est elle aussi plutôt maitrisée. Au fur et à mesure que le film avance, on sent que l’atmosphère devient de plus en plus lourde et glauque à l’instar du comportement de David. Ajouté à cela sa lente transformation physique, puisque à chaque attaque qu’il va commettre, son corps va peu à peu se dégrader de façon inéluctable.
Le point qui me chagrine tout de même le plus, c’est qu’il va falloir attendre la toute fin du film pour comprendre, au final, les motivations de l’homme qui a créée David… Et je trouve la réponse un peu énorme tout de même… De plus, il y a tout de même des incohérences dans le scénario et des scènes étranges dont nous n’aurons aucunes réponses. Notamment la scène de la fille blonde qui lui dépose la boite « souvenirs » de ses parents dans sa voiture ! Elle sort d’où ? Pourquoi a-t’elle fait ça ? On ne la reverra pas du film…
Au final, j’suis tout de même un peu étonné de voir tant de mauvaises critiques sur ce film. Certes, ce n’est pas un chef d’œuvre mais il y a tout de même bien pire ! Le film passe relativement vite, y’a quelques séquences bien fun et honnêtement Dourif assure le spectacle. Dommage que la fin soit si brutale ! J’ai un peu était étonné de voir le générique de fin arriver si précipitamment !
Pour conclure, Spontaneous Combustion est une série B pas si mauvaise que ça ! La rumeur qui lui colle à la peau est tout de même exagérée…. Personnellement, je ne me suis pas ennuyé et malgré quelques approximations scénaristiques et des effets-spéciaux peu glorieux, c’est plutôt agréable à suivre. Le casting est sympa et certains passages assez drôle. C’est sûr qu’Hooper nous a habitué à mieux mais franchement ce n’est pas mauvais… Un film de science-fiction moyen à voir une fois pour connaitre l’intégralité de la filmographie du bonhomme !
Note d'Anto
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