Titre : Sleepy Hollow - La Légende Du Cavalier Sans Tête
Genre : Fantastique
Titre Original : Sleepy Hollow
Année : 1999
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs : Johnny Depp, Christina Ricci, Miranda Richardson, Christopher Walken, Casper Van Dien...
Durée : 1h45
Synopsis :
En 1799, dans une bourgade de La Nouvelle-Angleterre, plusieurs cadavres sont successivement retrouves décapitées. Les têtes ont disparu. Terrifies, les habitants sont persuades que ces meurtres sont commis par un étrange et furieux cavalier, dont la rumeur prétend qu'il est lui-même sans tête. Les autorités new-yorkaises envoient alors leur plus fin limier pour éclaircir ce mystère. Ichabod Crane ne croit ni aux légendes, ni aux vengeances post-mortem. Mais, a peine arrive, il succombe au charme étrange et vénéneux de la belle Katrina Van Tassel.
A quoi voit-on qu'un homme est heureux, triste, en colère, endormi, gentil, méchant ou autre chose ? Comment quelqu'un peut prétendre connaître autrui s'il ne le voit pas sur son visage ? Depuis toujours, nous humains, nos émotions se reflètent sur notre visage. Nous pensons avec notre tête et nous agissons grâce à elle. Essayez maintenant d'imaginer un être sans sa tête. Et, qui plus est, diabolique...
Presque dix ans après Edward aux mains d'argent, Tim Burton donne naissance à un nouveau long métrage, aux côtés de son acteur fétiche : Johnny Depp. Inspiré de la nouvelle de Washington Irving, ce réalisateur plein de talent et de créativité sort en 1999 un de ses plus grands chef d'oeuvres : Sleepy Hollow : La légende du cavalier sans tête, nous contant le mythe glaçant d'un cavalier sans tête, vraisemblablement revenu d'entre les morts pour dévaster, tête par tête, la population d'un petit village nommé Sleepy Hollow. Y sera confronté l'inspecteur new-yorkais Ichabod Crane, venu dans la petite bourgade pour enquêter sur tous ces meurtres.
Un film qui s'intègre parfaitement à la tradition du style gothique et qui illustre une enquête sanglante à l’esthétique soignée, aux péripéties romanesques, aux envolées poétiques ainsi que tout un univers d'épouvante.
Dès les premiers instants, l'angoisse est déjà à son paroxysme. Les acteurs ne sont même pas vus en entier que l'on se rend compte déjà à quel point Tim Burton est fort dans son domaine. Les premières minutes posent les bases d'une esthétique sombre et sinistre ainsi que d'une ambiance horrifique terrifiante à souhait. Le fil de l'intrigue se mettra en place dès le début, ni trop vite ni trop lentement, puis s'ensuivra un générique aussi magnifique que paniquant avant d'entrer dans le vif de l'histoire.
On découvre vite un casting réussi composé du grand Johnny Depp, prodigieux dans son rôle d'enquêter rationnel et fragile, de Christina Ricci, superbe et idéal pour son personnage, mais aussi Michael Gambon, Jeffrey Jones, Miranda Richardson... Tous bien ancré dans le genre du film, et tous aussi attachant les uns que les autres. On notera aussi la présence de Christopher Walken dans le rôle du cavalier, apparaissant majoritairement dans un flash-back angoissant.
Le film se laisse suivre très agréablement grâce à un scénario parfaitement ficelé et des éléments accrocheurs qui tiennent le spectateur en haleine tout au long de l'histoire. En réalité, on progresse en même temps que les personnages principaux dans l'intrigue, et on ne se perd pas un seul instant.
De plus, les couleurs soignées du film se marient divinement bien à la musique omniprésente, encore une fois signée Danny Elfman, et qui orne avec brio les images somptueuses de notre œuvre. Les apparitions du cavalier font quant à elle frissonner au maximum. En effet, voir un revenant sans tête, qui était à la base un être humain comme nous, se déchaîner avec tant de violence dans le monde des vivants fait vraiment froid dans le dos. Très vite on comprend que si ce meurtrier fantôme vous en veut, il est déjà trop tard...
De nouveaux éléments scénaristiques se mettent en place tout au long du film et font garder à celui-ci une progression stable avec des moments plus ou moins calmes et des dialogues qui excellent dans le poétique jusqu'au tragique. Nous avons ainsi droit à une superbe mise en scène typique des films de Tim Burton, qui pourtant n'est pas un réalisateur spécialisé dans l'horreur, mais qui parvient à créer une tension constante de par le cadre et l'histoire, mais également avec ces paysages macabres, essentiels chez notre maître du septième art.
Après tout une enquête poignante et lugubre dans la petite bourgade, nous arrivons vers la vers du film, précédées de découvertes, de meurtres, de flash-back et de rebondissements. L'action prendra aussi une grande place dans les vingt dernières minutes, sans pour autant tourner dans le grand combat à l'américaine, et représente une confrontation bien/mal par où il est nécessaire de passer.
La toute fin du film est quant à elle pas forcément prévisible, même si on pouvait s'attendre au schéma traditionnel du bien qui triomphe. Le film restera jusqu'à ses derniers retranchements dans ses allures de style gothique épouvante et gardera son cachet autant par le jeu des acteurs, la musique, ou encore la lumière, tous ces éléments étant sublimés par la mise en scène extraordinaire de Burton.
Ainsi, ne s'agissant pas d'un film issu d'un maître de l'horreur, Sleepy Hollow incarne à la perfection une œuvre terrifiante ancrée dans le gothique et la culture macabre dont Tim Burton est le spécialiste. A aucun moment on ne s'ennuie, la peur est quasiment toujours présente sauf pour les quelques passages poétiques qui, eux aussi, sont maniés avec un talent inouï. Sublime.
Un chef d'oeuvre maître de sa catégorie, fait de pur génie, et donnant un souffle d'espoir pour le cinéma d'épouvante qui, comme on peut le voir, n'aura sans doute jamais fini d'impressionner son public au fil des années à venir.
Note de Romain
La Bande Annonce :
Images du film :