Titre : Seven
Genre : Thriller
Titre Original : Se7en
Année : 1995
Réalisateur : David Fincher
Durée : 2h07
Synopsis :
Pour conclure sa carrière, l'inspecteur Somerset, vieux flic blasé, tombe à sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. John Doe, c'est ainsi que se fait appeler l'assassin, a décidé de nettoyer la société des maux qui la rongent en commettant sept meurtres basés sur les sept péchés capitaux: la gourmandise, l'avarice, la paresse, l'orgueil, la luxure, l'envie et la colère.
Casting :
Dans les années 90, il y a deux thrillers qui sortent du lot et qui sont devenus de nos jours cultes : Le Silence Des Agneaux de Jonathan Demme et Seven de David Fincher.
La chronique, par Charlie, du premier film mentionné étant déjà sur le site, il fallait absolument que je m’occupe donc du second. C’est donc sur Seven qu’on va revenir aujourd’hui.
Dans les années 80 et début 90, Fincher était réputé pour être un très bon réalisateur de clips, il a entre autres collaboré avec Michael Jackson, Aerosmith ou encore Madonna… C’est qu’à partir de 1993, qu’il se lança dans le ciné de genre avec l’opus 3 d’Alien. Deux après, en 1995, il nous pond Seven et à l’époque, le film a fait beaucoup parlé de lui pour son côté glauque et sadique. Un peu à l’instar de Saw dans la décennie 2000.
Pour ceux qui ne l’aurait jamais vu, Seven c’est l’histoire d’un inspecteur : Somerest (interprété par Morgan Freeman), quasi à la retraite, qui doit faire équipe avec son futur remplaçant : David Mills (interprété par Brad Pitt).
Leur collaboration va débuter sur un crime odieux ! Un homme très très obèse, git, la tronche dans son assiette, les mains ligotées et l’estomac éclaté… Derrière le frigo de ce dernier y est écrit « Gourmandise »… Bientôt un second meurtre, celui d’un avocat a lieu, aussi sordide que le premier meurtre… Les inspecteurs y trouvent une nouvelle fois un mot indiqué : « Avarice »…
Ils vont donc comprendre que malgré qu’il n’y ait aucun lien entre les victimes, c’est le même tueur qui a agit et qu’il tue sur le principe des 7 péchés capitaux !
Ils vont tout faire pour essayer de l’attraper, avant que ne soit commis les cinq autres meurtres.
Certes de nos jours, on a vu plus trash niveau meurtres, notamment depuis la réalisation de la saga Saw. Il n’empêche que pour l’époque, Seven était tout simplement révolutionnaire dans la catégorie Thriller.
Tout d’abord, il faut souligner l’ambiance du film. Dès la première scène de meurtre, Fincher nous installe un climat sombre et oppressant. Les différentes scènes de meurtres font leurs effets. A chaque nouvelle victime, la façon dont leurs morts sont décrites, font froid dans le dos.
A l’époque, rare sont les thrillers qui osaient aller aussi loin l’aspect sadique et dans l’aspect psychologique.
Avec son serial-killer, David Fincher remet en cause le mode de vie et ce qu’est devenu le monde contemporain. D’ailleurs, Kevin Spacey est vraiment angoissant dans son rôle ambigu de John Doe. Lors de la révélation finale, on est presque en empathie et d’accord avec lui ! Comme quoi le scénario est détonnant et vraiment malin.
La mise en scène est excellente, à chaque meurtre arrive un nouvel indice et j’aime la façon dont le réalisateur va entreprendre son jeu de chassé-croisé entre les deux détectives et le serial-killer. De plus, la façon progressive dont Fincher va nous révélé l’identité de son psychopathe est juste géniale et peu courante !
L’intrigue est top, on est sous pression jusqu’au cruel clap de fin. Dommage qu’il n’est pas été un peu plus loin dans l’effet choc en dissimulant le contenu de la fameuse boite… Ça aurait été vraiment hyper pervers à l’époque et le film aurait eu un côté encore plus trash que la réputation qu’il avait déjà l’époque.
Le duo Freeman-Pitt fonctionne parfaitement. D’ailleurs c’est un peu grâce à ce film que Brad Pitt est devenu l’acteur culte qu’il est dorénavant. Il peut dire merci à David Fincher car lorsqu’on demande de citer 3 films où apparait Brad Pitt, on pense généralement à Seven, Fight Club (de Fincher également) et World War Z.
En parlant de World War Z, David Fincher est annoncé comme étant le réalisateur attitré du futur second volet…
Les maquillages et effets spéciaux sont vraiment réussis. Les cadavres des différentes scènes de meurtres hyper réalistes et vraiment dégoutants. Le plus hardcore reste le meurtre de la paresse où le serial-killer va mettre un an à torturer lentement sa victime… La scène était insoutenable à l’époque tant l’aspect sadique atteignait son paroxysme.
L’autre point fort du film ce sont les lieux ! Chaque scènes de meurtres sont généralement situées dans des endroits très sombres et dégueux. Limite on sent l’odeur de putréfaction à travers l’écran tant l’ambiance morbide est percutante. Seven est vraiment génial dans l’ambiance, plus froid et ignoble dans un thriller c’est quasi mission impossible.
Le petit "Hic" vient de la toute fin du film où de nos jours, on sent quand même le truc venir… Ce genre de twist final est, à notre époque actuelle, un peu plus courant que dans le milieu des années 90. Mais comme je l’ai dis un peu plus haut, à l’époque, c’était tout bonnement révolutionnaire.
Pour conclure, avec Seven, David Fincher signe un des meilleurs thrillers des années 90, voir un des meilleurs thrillers toute décennie tout court !
Une enquête passionnante, un serial-killer hors norme et vraiment sadique. Une intrigue et une mise en scène qui décoiffent, le tout saupoudré d’une ambiance atrocement morbide et de meurtres originaux et ignobles. Un authentique et incontournable thriller à ranger aux rayons films cultes ! 4,5/5 (j'arrondis à 5).
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :