Titre : Lovely Molly
Genre : Épouvante
Titre Original : Lovely Molly
Année : 2011
Réalisateur : Eduardo Sanchez
Acteurs : Johnny Lewis, Alexandra Holden, Ken Arnold, Tony Ellis, Gretchen Lodge...
Durée : 1h40
Synopsis :
Molly s'installe avec Tim dans la maison de son défunt père à la campagne, un manoir depuis longtemps abandonné. Ancienne droguée au passé profondément troublée, Molly est solidement ancrée dans sa nouvelle vie, en tant que membre du personnel de garde dans un centre commercial. Cependant, des perturbations inexpliquées se produisant au cours de la nuit mettent le couple en émoi. Quand le mari, camionneur, part en voyage, Molly se retrouve seule dans une demeure où elle doit faire face à de douloureux souvenirs. Son isolement est bientôt bouleversé par une présence malveillante qui l'agresse physiquement et mentalement...
Un film apparemment peu connu du public, sans grands acteurs typiques du genre, et pourtant signé Eduardo Sanchez : l'homme qui réalisa une douzaine d'année plus tôt Le Projet Blair Witch, en collaboration avec Daniel Myrick. Aux premiers abords, Lovely Molly, semble être un film d'horreur comme on en voit beaucoup depuis le début des années 2000, dont le synopsis et la bande-annonce laissent espérer un scénario bien ficelé ainsi qu'une bonne histoire macabre à l'esthétique sombre et morbide.
Dès les premières minutes, le spectateur peut paraître bien surpris par une réalisation qui mélange des styles, perdue entre le glauque et le cinéma amateur de par l'utilisation volontaire d'une caméra à petit budget. Rien que là, on se demande où est-ce que le film veut nous mener, sur quoi on doit se pencher, car j'avoue moi-même avoir été perdu dès le début, un début qui se trouve être long à démarrer et difficile pour rentrer dans le fil de l'intrigue.
De façon répétitive, le film va se présenter avec une caméra et un style amateur qui nous rappelle directement la saga Rec, et beaucoup d'autres productions de la même période. Toutefois,
cette volonté des réalisateurs de vouloir toujours faire de l'original, et de filmer comme un film amateur commence à épuiser une partie du public, car le spectateur va tout simplement lâcher au
bout d'un moment ; surtout avec des ultra-sons très énervants qui reviennent à longueur de temps. Cela dit, le film repose sur des bases traditionnelles de l'horreur en intégrant une ambiance
malsaine où la frontière entre psychose et possession devient de plus en plus étroite.
En ce qui concerne les acteurs, le jeu n'est pas trop mal et le casting reste bien fait. Cela dit, les personnages n'arrivent pas à se former de charisme, et on a du mal à s'y attacher. Par là, j'ai eu personnellement l'impression de ne pas savoir où le film voulait nous mener, avec des scènes incompréhensibles et parfois souvent trop longues.
Le film laisse cependant libre cours à l'imagination du spectateur, avec cette fameuse présence dans la maison que l'on ne verra qu'une seule fois, ce qui rend un ensemble plutôt abstrait en général... Des scènes classiques d'horreur sont également présentes, mais elles aussi trop courtes, et pour la plupart, interrompues en plein moment on l'on croyait voir enfin l'angoisse monter.
Le film laissera quand même une bonne part de suspense sous le fond d'une atmosphère aussi dérangeante que provocante (certaines scènes inattendues un peu osées sont à prévoir !). Mais
quoiqu'il en soit, je pense que ce film se veut mystérieux, trop mystérieux. Quand il n'y a rien à comprendre ça en devient vite ennuyeux voire agaçant. Je reste toujours perplexe quant à ce
film, car je ne pourrai pas vraiment l'expliquer ou bien dire ce que nous pouvons en tirer...
Ainsi, je pense que le réalisateur a sûrement mal géré la frontière entre mystère angoissant et film incompréhensible à ambiance glauque. Je ne l'ai moi-même toujours pas compris, et je ne saurais même dire quel est sa véritable visée. Il est parfois sage de revenir à un schéma d'épouvante plus classique, mais qui nous fera frissonner : un schéma qui se base sur les clés de la peur chez l'humain. Je renvois tout le monde aux archétypes.
Lovely Molly part sur de bonnes petites bases, mais trop faibles pour construire dessus tout une intrigue inabordable fait d'un scénario confus. Allez quand même le voir pour vous faire une idée, chacun peut interpréter de façon différente après tout.
Note de Romain
La Bande Annonce :
Images du film :