Titre : Le Projet Blair Witch
Genre : Épouvante
Titre Original : The Blair Witch Project
Année : 1999
Réalisateur : Eduardo Sanchez / Daniel Myrick
Acteurs : Bob Griffith, Heather Donahue, Joshua Leonard, Michael Williams, Jim King, Sandra Sánchez, Ed Swanson, Patricia DeCou...
Durée : 1h21
Synopsis :
Le 21 octobre 1994, 3 jeunes cinéastes disparaissent en randonnée dans la forêt de Black Hills au cours d'un reportage sur la sorcellerie intitulé le Projet Blair Witch. Un an plus tard, on a retrouvé le film de leur enquête, qui constitue leur testament et rend compte des événements terrifiants...
Remontez aux origines d’un genre particulier du cinéma d’horreur. Redécouvrons un classique du film d’horreur, précurseur de bon nombre de films comme Rec, ou Paranormal Activity.
Aujourd’hui, le cinéma d’horreur base souvent les recettes d’un film sur sa promotion et son marketing. Les réalisateurs usent de moyens très originaux pour promouvoir un film. On peut noter la poussette maudite pour la sortie du film The baby, ou encore des zombies faisant peur aux passants, pour The Walking Dead. C’est devenu la mode de jouer sur la promotion, et aussi sur le buzz.
Le projet Blair Witch a donc joué la carte du buzz en faisant circuler une fausse rumeur sur le net : les trois acteurs auraient réellement vécu cette histoire, et le film serait tout ce que l’on aurait retrouvé. Une rumeur évidemment fausse, qui a donc donnée de folles spéculations autour du film. Mais en réalité, il y avait une équipe de tournage derrière la caméra. Et le budget était tout de même de 25 000 dollars.
L’histoire est donc fausse, mais le cadre est réel. En effet, la sorcière de Blair a bel et bien existée. C’est aussi grâce à cette histoire véridique que le film a fait un carton au box-office mondial.
En plus de cela, cette invention, qui est de montrer le film sous un angle de caméra de basse qualité, et tenu par l’un des personnages est une révolution dans le cinéma d’horreur. En effet, tout comme Alien, on base le suspense du film sur la suggestion. Les scènes sont donc filmées par les trois et seuls personnages du film. Des phénomènes se produisent. Cependant, on entend plus de bruit, qu’on voit les choses. C’est ça, le pouvoir de la suggestion. On suggère qu’il se passe quelque chose, sans nous le montrer. Et le suspense augmente car on ignore ce qui se passe, et le mystère devient pesant.
Le fil conducteur est assez simple. Trois jeunes veulent faire un reportage sur la sorcière de la forêt de Blair, et ils vont se perdre. La tension montent entres eux, de même que dans le décor effrayant qui les entoure. Pourtant, cette idée de faire tourner le film comme un reportage est une idée vraiment intéressante, qui nous libère un peu des conventions du cinéma en lui-même. Cette idée avait déjà était reprise par Cannibal Hollocaust en 1978. Là-aussi, de nouvelles rumeurs ont circulées autour d’une histoire, comme quoi ce film était un snuff-movie (en gros, animaux et acteurs ont vraiment étaient tués sur le tournage).
Le projet Blair Witch est donc un film que je pourrais qualifier d’assez vague. L’intrigue et le suspense sont vraiment présent, et pourtant, en y regardant bien, on ne voit pas grand chose, à proprement parler. On est vraiment objectif dans ce film. On ne peut que regarder ce que les trois jeunes filment. On voit ce qu’ils ont vécu, sans en voir plus que ce qu’ils ont vus.
La scène finale est poignante. (#Attention Spoiler#) La toute dernière chose que l’on voit, c’est la caméraman qui est entrain de courir, tout en filmant. Puis, la caméra tombe et continue de filmer devant elle. L’image se bloque sur, ce qui suppose être un mur. Et le film s’arrête. On ne sait pas, on ne saura jamais ce qu’il s’est passé. Ont-ils rencontrés cette sorcière ? Est-ce vraiment elle l’auteur de tous ces phénomènes ?
En conclusion, Le Projet Blair Witch est vraiment un excellent film. Un des rares films à vous donner une vraie trouille, sans pour autant, montrer de l’horreur, du sang, et des monstres. Aucune bande-son, aucune musique effrayante, tout n’est que paroles et bruitages. On assiste à ce “reportage”, tel que l’on vécu les trois protagonistes. On nous amène dans l’histoire, on nous oblige à la vivre.
Note de Charlie
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :