LA TRAQUE

Casting :

Écrit et réalisé par Antoine Blossier, La Traque est un des premiers films français de genre mettant en scène des animaux tueurs !

Premier long métrage du bonhomme, produit en 2010 mais ayant eu sa sortie en salle qu’un an plus tard… son film est passé plutôt inaperçu aux yeux du grand public. J’trouve ça un peu dommage ! car rare sont les réalisateurs français, ayant eu le courage d’essayer de mettre en boite une série B, mettant en scène des animaux avides de chaires humaines…

Avec un budget limité, Blossier a décidé de recruter des acteurs pas très connus de noms mais leurs visages vous seront très familiers car ce sont des acteurs ayant fait, pour la plupart, de multiples apparitions en seconds rôles. Mise à part Bérénice Bejo, qui depuis a explosé grâce au succès du film The Artist, aux côtés de Jean Dujardin.

Pour l’histoire, si vous avez vu Razorback, c’est un peu, voir quasi la même !

Quatre hommes partent chasser le sanglier, dans la propriété privé de la famille… Arrivé sur place, ils vont découvrir une multitude de cadavres d’animaux en tout genre aux abords de la rivière… Au départ stupéfaits, ils vont vite comprendre que c’est l’usine familiale qui déjette des produits transgéniques dans les nappes phréatiques… Les produits n’ont pas seulement tué la faune sauvage… Ils ont eu pour répercussion d’avoir transformé les sangliers en de véritables bêtes violentes et assoiffés de sang…  De chasseurs, les pauvres hommes vont devenir les proies…

Je vous l’avais dit, le spitch du film est le même que Razorback, sauf qu’à la place d’être au beau milieu du désert Australien, on est dans une forêt de notre bonne vieille campagne hexagonale.

La mise en scène est efficace même si le début est un peu sans intérêt. Oui car pour lancer le film, on va suivre nos bonshommes à la chasse au sanglier… Rien de bien palpitant… Jusqu’à la demie heure où la on va comprendre que le sanglier en question à l’air un peu chelou ! Il a l’air vraiment violent….

C’est à ce moment que le film va tourner au survival puisque nos pauvres hommes sont en réalité dans une forêt, où des sangliers génétiquement modifiés à cause de la pollution de l’usine, ont élu domicile. De chasseurs, ils passent à proies et enfin le film va prendre de l’intérêt.

La force du film c’est que sans quasi aucuns effets spéciaux, le réalisateur va réussir à installer un climat terriblement angoissant. La forêt parait méga hostile et les cris incessants et stridents des sangliers qui résonnent dans le bois sombre font rapidement grimper le trouillomètre.

Après, on a tout de même un peu de frustrations car on ne voit quasi jamais les sangliers en entiers. Ils sont souvent en hors champs de caméras et du coup lorsqu’ils attaquent les différents protagonistes, on a jamais la vue sur les scènes de boucheries… C’est vraiment le grand regret du film car ils sont hyper agressifs et font par moment vraiment peur... Mais à chaque fois, les scènes aboutissent sur des hors champs et ça gâche vraiment le spectacle !

On a tout de même droit à quelques scènes bien gore mais je vous promets qu’au final c’est tout même véritablement frustrant ! Le film a énormément de potentiel ! Mais ce nombre incalculable de hors champs et de dissimulations des sangliers, probablement dû au budget serré, gâche l’appréciation finale.

En revanche, il faut souligner l’ambiance du film, qui au fur et à mesure va se transformer en cauchemar vivant !

Certaines scènes sont vraiment glauques et répugnantes. Le réalisateur a pris un grand soin de côté-là. En plus, la photographie est visuellement parfaite malgré quelques mouvements de caméras par moment un peu trop épileptiques.

La scène finale est assez spectaculaire et n’est pas s’en rappeler le final de Razorback (tiens encore^^), on sent qu’Antoine Blossier s’est vraiment inspiré du film culte de Russel Mulcahy.

Même dans le message que fait passer le réalisateur, au final, il est exactement le même que dans Razorback. On ne peut tout de même pas le qualifier de remake mais c’est hallucinant le nombre de ressemblances qu’il y a entre les deux films.

La scène de clôture s’avère être bien dark , en même temps l’intégralité du métrage comporte une ambiance malsaine. Dommage qu’elle soit un peu trop expéditive.

Pour conclure, La Traque est plutôt une bonne surprise ! Surpris car c’est l’un des tout premiers films de genre mettant en scène des bestioles sanguinaires… mais surtout surpris par l’ambiance morbide qu’arrive à instaurer le réalisateur.

Les sangliers sont vraiment féroces et leurs cris stridents nous font monter l’adrénaline très rapidement. Et même si le message du film est clairement pompé sur Razorback, La Traque s’avère efficace dans sa mise en scène et nous tient en haleine jusqu’à la brutale scène finale. Dommage que les hors champs de caméra viennent un peu gâcher le tout.

Un film au final sympa et c’est vraiment encourageant quand on sait que c’était sa première réalisation. A découvrir.

La Bande Annonce :

Images du film :