Titre : La Malédiction De La Mouche
Genre : Horreur
Titre original : Curse Of The Fly
Année : 1965
Réalisateur : Don Sharp
Acteurs : Brian Donlevy, George Baker, Carole Gray, Yvette Rees, Burt Kwouk, Mary Manson, Michael Graham
Synopsis :
Henri Delambre est obsédé par les expériences de son père sur la téléportation, au grand dam de ses fils qui veulent mener une vie normale. L'aîné, Martin, s'est marié avec une jeune femme qui vient d'échapper d'un hôpital psychiatrique. Elle va découvrir le terrible secret de la famille : une pièce remplie d'hommes étranges, enfermés là après avoir subi des expériences qui ont mal tourné...
Critique d'Anto :
Nous voici au troisième volet des aventures de la famille Delambre qui s’intitule cette fois-ci La Malédiction De La Mouche. Ce troisième opus a été réalisé par Don Sharp, réalisateur très connu à l’époque notamment pour avoir réalisé Le Baiser Du Vampire et Wishcraft.
La Malédiction De La Mouche reste dans la continuité des deux premiers opus de la saga. Ici on se retrouve 2 générations après le désastre qu’a engendré l’erreur de téléportation du docteur Delambre… On se retrouve donc avec le petit fils et les arrières petits-fils qui ont décidés de reprendre l’idée du savant en tentant de ne pas commettre les mêmes erreurs car il est clair que le fait de pouvoir se téléporter d’un endroit à un autre en quelques secondes pourrait révolutionner le monde et par la même occasion les rendre ultra riches… Malheureusement, certains gènes modifiés avec ceux de la mouche de leur grand père et de leur père se sont répercutés sur la famille et du coup pour ne pas se transformer en mouche, ils doivent s’injecter un sérum un peu particulier…
C’est dans ce contexte que l’un des fils va faire la connaissance d’une jeune femme qu’il va épouser de suite… La jeune femme s’est échappée d’un asile psychiatrique et est recherché par la police… L’inspecteur qui suit les disparitions bizarre qui ont eu lieu chez les Delambre va rapidement faire le lien et se mettre à enquêter…
Pour ce troisième opus, on se retrouve une fois de plus sur un film en noir et blanc et en VOST donc comme le second opus, on a l’impression que le film est plus ancien que le tout premier opus La Mouche Noire. Il n’empêche que le fait que l’histoire soit dans la continuité du second opus, c’est moins choquant que le contraste entre La Mouche Noire et Le Retour De La Mouche.
Même si La Malédiction De La Mouche suit l’histoire des deux premiers opus, il en est totalement différent… Car dans les premiers opus l’intrigue allait dans le sens ou l’ADN d’une mouche était mélangé à celui de l’humain alors qu’ici Don Sharp met l’accent sur le fait que la famille a eu des répercussions à cause du mélange des ADN et qu’au final sans passer par la machine à téléportation, ils sont déjà plus ou moins des hommes-mouches. Et donc dans ce troisième opus, le suspense ne sera pas vraiment sur le fait de la transformation mais surtout sur les disparitions qu’on engendrées les recherches des descendants du docteur Delambre…
Au final on se trouve devant un film sympathique à suivre et qui, une fois de plus, se démarque des opus précédents. C’est tellement rare qu’il faut le souligner, c’est l’une des seules trilogies (si on oublie les remakes bien entendu) où les histoires ne se répètent pas, où ce n’est pas du copié collé… C’est appréciable car le suspense reste entier et on scotche à l’écran en attendant de découvrir le fin mot de l’histoire.
Surtout qu’encore une fois le casting est vraiment bon, les différents personnages jouent proprement leurs rôles, ils n’en font pas des caisses et incarne bien leurs différents rôles. J’ai d’ailleurs était absorbé par le jeu d’actrice de Carole Gray qui joue le rôle de Patricia Stanley. Elle joue incroyablement juste et son physique passe vraiment super bien à l’écran noir et blanc. J’ai beaucoup apprécié la composition de George Baker très charismatique et mystérieux à la fois. Sans oublier l’actrice Yvette Rees qui malgré qu’elle est qu’un second rôle, c’est la gouvernante, reste celle qui déstabilise le plus pendant le film, elle a un rôle très particulier et elle assure à max.
Les effets-spéciaux sont corrects, je suis toujours autant amusé en voyant les différentes machines de téléportations et autres ordinateurs avec toutes les diodes et boutons qui clignotent. Je sais pas pourquoi mais dans les années 50-60, pour eux la nouvelle technologie ça passait obligatoirement par d’énormes machines remplies de boutons qui clignotent dans tous les sens. Je trouve ça drôle à chaque fois que je me matte un film SF de l’époque.
Il y a tout de même deux points négatifs pour ce troisième opus et c’est pour cela que je le trouve moins bons que ses prédécesseurs !
D’une part le rythme, malgré que l’histoire tienne en haleine, on a tout de même quelques creux avec des dialogues un peu inutiles et du coup par moment on s’ennuie un peu mais ce n’est pas très gênant car il faut tout de même laisser le temps au réalisateur de développer son récit.
Mais le gros point noir du film c’est sa fin, vraiment trop expéditive ! Vu l’intrigue, je m’attendais un peu à ce que ça se termine de cette façon mais pas aussi brutalement. Du coup on en sort un peu frustré car c’est vraiment balancé en éclair en pleine tronche et hop on voit apparaitre le générique de fin à l’écran… C’est vraiment dommage.
Pour conclure, dommage que la fin de cette Malédiction De La Mouche clôture de façon si expéditive la trilogie originale de la saga La Mouche car c’est vraiment une bonne trilogie avec trois histoires agréable à suivre.
Ce troisième opus est un peu en deçà de ses prédécesseurs mais ça reste néanmoins un bon film de SF des années 60 avec un très bon casting et une bonne intrigue.
Cette trilogie a marqué David Cronenberg à tel point qu’il a absolument voulu en faire un remake dans les années 80… Un remake avec la renommée qu’on connait de nos jours ! J’y reviendrai en détails par la suite. Je clôture en tout cas cette critique du film de Don Sharp avec une note de 3/5.
Note d'Anto