LA MAISON DU DIABLE

Critique d'Anto :

La Maison Du Diable c’est l’œuvre de Robert Wise qui fut massacré par le remake qui a pour nom Hantise de Jan De Bont et son armada de stars (Owen Wilson, Catherine Zeta Jones et compagnie)…

Sorti en 1963, le film de Robert Wise est un classique du film d’épouvante. On y trouve tous les ingrédients du film typique :

Tout d’abord, les lieux. On y retrouve une vieille demeure (qui au passage est magnifique ! surtout la pièce où il y a la bibliothèque et son escalier en métal…) qui fut par le passé le domicile d’un homme sinistre et extrêmement égoïste où il s’y est passé des choses étranges… Qui par la suite, va faire vivre les rumeurs et autres potins du coin…

On y retrouve également l’atmosphère qui se veut rustique et stridente lors des passages angoissants.

Le tout saupoudré par des effets sonores qui nous font bondir.
Robert Wise a tout misé sur le jeu de ses acteurs, sur les effets sonores, sur l’ambiance énigmatique qui règne dans la bâtisse et surtout sur l’imagination de son spectateur. Car étant donné qu’il n’y a pas d’effets spéciaux (on ne voit pas un seul fantôme pendant tout le film), tout repose sur notre imagination. Et c’est clair qu’un minot qui raffole d’effets spéciaux numérique et de synthèse, et de films où on laisse notre cerveau de côté, il risque de ne pas aimer du tout cette Maison Du Diable, qui est tout l’opposé des slashers et autres survivals du moment…

Mais pour le spectateur nostalgique des bons vieux films culte à l’ancienne, c’est clair qu’il ne faut pas passer à côté. Car malgré que par moment, on est face à quelques longueurs, les dialogues eux sont intéressants. De plus, le réalisateur prend tout son temps afin de nous faire découvrir, en creusant le plus possible, les différents caractères des protagonistes. Ce qui fait qu’on s’y attache assez rapidement aux quatre membres renfermés dans cette maison. Le film est d’ailleurs assez psychologique, une fois plongé dedans, on se pose constamment des questions sur les différents personnages.

La fin du film qui est assez tragique n’en est pas pour le moins très poétique. Je l’ai trouvée distinguée et classe, d’ailleurs une fois le générique de fin lancé, cette fin m’est resté dans la tête un petit moment.

Les acteurs de ce film m’ont fait passer un super moment, comme quoi avec un bon jeu de rôle, y’a pas besoin d’avoir des tas et des tas d’effets spéciaux pour nous faire frémir…
Richard Johnson qui joue le rôle du docteur est génial, son interprétation est assez bluffante. J’ai adoré aussi la composition de Claire Bloom, qui tiens le rôle de Théo, qui était vraiment énigmatique dans ce film et dont on se pose pas mal de questions pendant le film. Par contre j’ai légèrement été déçu par Julie Harris qui tient pourtant ici le rôle principal. J’ai trouvé que par moment elle en faisait un peu trop, surtout vers la fin quand elle commence à tomber infernalement dans sa folie.

Pour conclure, The Haunting est un bon vieux film culte où tout repose sur le jeu d’acteurs, la psychologie et les effets sonores pour mettre sous tensions le spectateur. Certaines scènes sont d’ailleurs devenues culte notamment le passage où Eleanor est en transe et gravie marche par marche l’escalier où s’était pendue par le passé la gouvernante de la fille du baron qui fut construire ce manoir.

A (re)découvrir d’urgence car c’est une pièce maîtresse du film d’épouvante et de maison hantée. La demeure « Hill House » est une des pionnières du genre.