Titre : La Compagnie Des Loups
Genre : Fantastique
Titre Original : The Company Of Wolves
Année : 1984
Réalisateur : Neil Jordan
Acteurs : Angela Lansbury, Sarah Patterson, Tusse Silbert, David Warner, Graham Crowden, Brian Glover, Stephen Rea, Micha Bergese, Georgia Slowe...
Durée : 1h35
Synopsis :
Rosaleen, adolescente de 13 ans, passe son temps à lire des contes de fées et des bandes dessinées dans sa chambre peuplée d'animaux en peluche, ses nuits soient sont habitées de rêves étranges et fantastiques. Un songe revient constamment, où Rosaleen habite un petit village médiéval et est bercée par les histoires de loups que lui conte sa vieille grand-mère.
Je ne vais pas le cacher, j’adore le cinéma fantastique de la décennie 80. Alors bien entendu, le côté nostalgie de mon enfance y est certainement pour beaucoup mais force est de constater qu’il y a un paquet de films devenu cultes qui proviennent de cette période ! Gremlins, Monster Squad, Labyrinthe, pour ne citer qu’eux, reflètent la qualité des longs-métrages fantastique de cette belle et désormais bien lointaine époque !
Avec le temps, on a tendance a toujours dire : « c’était mieux avant », le regret de décennies belles et bien révolues pour toujours, oui malheureusement on ne peut pas revenir dans le passé… Heureusement, nous conservons nos souvenirs et les films, eux-aussi, sont là pour nous remémorer les bons moments passés… Cette époque où internet n’existait pas encore et qu’on allait au vidéoclub du coin pour dénicher les nouvelles cassettes VHS à la mode…
La Compagnie des Loups de Neil Jordan me rappelle la fin de cette décennie géniale ! Et malgré qu’effectivement les effets spéciaux ont pris un petit coup de vieux, l’ambiance est quand à elle toujours aussi chimérique et je trouve même qu’elle s’est bonifiée, comme un bon vin, avec les années.
Pour le synopsis, La Compagnie des Loups c’est l’histoire d’une adolescente, Rosaleen, qui passe son temps dans ses bouquins à lire des jolis contes de fées. Un soir, après avoir passé la journée dans son monde imaginaire à se maquiller en princesse, elle s’endort. Le réalisateur, Neil Jordan, va alors nous embarquer dans les rêves de cette jeune femme à l’esprit débordant d’imaginations… Un univers sombre et moyenâgeux où les loups ne sont pas réellement des loups et où les hommes ne sont pas totalement des hommes…
Comme dit un peu plus haut, on plonge directement dans cet univers à l’ambiance vraiment onirique ! On a vraiment la sensation d’être dans un rêve, c’est assez exceptionnel d’arriver à créer une telle ambiance dans un film. Une ambiance vraiment fantastique avec des décors sublimes ! L’esprit moyenâgeux est vraiment bien respecté, on a vraiment l’impression d’être à cette époque, que ce soit les maisonnettes, les costumes, l’apparence des acteurs : c’est un vrai plaisir pour les yeux !
Mais le plus surprenant reste les séquences dans les bois ! L’ambiance y est inquiétante, on a vraiment l’impression de faire le rêve du Petit Chaperon Rouge mais version horrifique. Neil Jordan a grandement réussi son pari !
Malgré que ce soit un film fantastique, au fur et à mesure que le film avance, les rêves de l’adolescente vont devenir de plus en plus sombres. On est en quelque sorte dans un film à sketches, à la manière des Contes De La Crypte mais toujours sur le thème du loup et de la lycanthropie. Et à chaque séquence, le rêve termine de manière horrible.
La séquence de la transformation de l’homme en loup était d’ailleurs pour l’époque assez impressionnante. Celle du diner des aristocrates excellentes et rappelle oh combien nos rêves peuvent prendre, par moment, des tournures curieuses et insolites. L’ambiance de cette scène me rappelle personnellement, l’ambiance glauque et folle à la fois, de certains cauchemars que j’ai vécus… Drôle de ressentiment, ça fait drôle de voir cela remis à l’écran par un réalisateur !
J’aime la compostions des différents personnages, ils sont tous bizarres… Que ce soit l’héroïne, la grand-mère, les différents hommes…. Tous semblent énigmatiques. On y retrouve d’ailleurs Angela Lansbury (Arabesque) qui excelle dans le rôle de la grand-mère mystique, qui essaye au mieux de protéger sa petite-fille des hommes…et de leurs péchés… On y retrouve également David Warner, bien jeune, qui a un peu un rôle similaire à celui du film Hansel & Gretel sorti trois ans plus tard.
Certains passages sont également très poétiques notamment celui de la louve blessée. Incroyable l’ambiance qui se dégage lors de cette séquence. Tout est beau et cruel à la fois.
Et j’ai adoré la sensation d’étouffement de la fin du cauchemar de la jeune ado. Rappelant un peu le délire d’Alice Aux Pays Des Merveilles, où tous les monstres sont à la poursuite de l’héroïne… Dans La Compagnie Des Loups, on retient à ce moment là notre souffle, en se demandant comment ça va se terminer !
Et alors là, Big Big Surprise du chef ! Le film va se clore de façon très brutale et assez inattendue où la réalité va rattraper la fiction. Un plan final qui fait froid dans le dos et rappelle que l’homme peut-être vraiment la pire créature au monde. Donc petit conseil, avant d’aller vous coucher, fermer vos volets mesdemoiselles ! lol
Pour conclure, La Compagnie Des Loups avait raflé une pluie de récompense en 1985, notamment au festival d’Avoriaz en remportant le prix spécial du jury ! C’est mérité tant de nos jours, le film a gardé son ambiance onirique fabuleuse ! Ce film arrive vraiment à recréer l’ambiance de nos rêves et cauchemars, on plonge dedans comme si on les revivait ! Une histoire palpitante, des acteurs géniaux, des décors fabuleux… En résumé, un très bon film fantastique au final très cruel !
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :