Titre : L'Ange De La Vengeance
Genre : Rape & Revenge
Titre Original : Ms. 45
Année : 1981
Réalisateur : Abel Ferrara
Acteurs : Zoe Tamerlis, Steve Singer, Jack Thibeau, Peter Yellen, Darlene Stuto...
Durée : 1h20
Synopsis :
Une jeune femme, violée deux fois le même jour, décide la nuit venue de parcourir les rues sombres de New York en tuant de son calibre 45 tous les hommes qui l'approchent.
- La façon dont notre personnage principal : Thara, va se métamorphoser au fur et à mesure de l'histoire. Interprété brillamment par la regrettée actrice Zoé Tamerlis.
- Le côté psychologique et hystérique bien mis en évidence.
- L’histoire qui retranscrite dans son contexte de l'époque est puissante. Dénonciation de la violence subie par les femmes dans les grandes agglomérations, banalisation du harcèlement de rue, des viols... Un sujet qui est plus que jamais d'actualité de nos jours, hélas...
- La partie "Revenge" est excellente. Thara prenant de l'assurance au fil des minutes.
- Quelques séquences sont vraiment très glauques.
- Les lieux choisis. Notamment lorsque l'action se passe dans les bas fonds de Manhattan. Le rendu poisseux et froid de la rue colle bien à la narration.
- L'intrigue puissante tient le spectateur jusqu'au bouquet final.
- Une fin bluffante, hyper violente qui n'est pas sans rappeler un certain Bal du Diable...
- La musique stridente du saxophone qui nous heurte tout autant que les balles achevant les hôtes masculins lors d'un carnaval très spécial.
- L'image de fin avec le chien, qui clôture le film sur une image bien plus gaie tant tout le contenu n'est que noirceur et amertume.
- L’appartement de Thara et surtout son frigo un peu spécifique :)
- Les meurtres sont trop répétitifs. Notre tueuse d'hommes ayant un faible pour le calibre 45, c'est donc quasi que du gunshot.
- La partie "Rape" est un peu soft notamment lors du premier viol. Dommage car le masque de l'assaillant est quant à lui hyper effrayant.
- Certains acteurs ont des rôles trop stéréotypés. La voisine et le boss de Thara entre autres...
- Dans la réalité, elle se serait probablement fait chopper assez rapidement par les flics notre chère ange de la vengeance. Enfin, nous étions dans les années 80 et il est vrai que les tests ADN n'étaient pas encore au point...
En conclusion, avec son Ange de la Vengeance Abel Ferrara nous signe un "Rape & Revenge" à fleur de peau avec une actrice qui décape dans tous les sens du terme. Les lieux sordides apportent une vraie plus value au métrage. L'ambiance est vraiment glauque et froide.
Le fait que notre héroïne soit muette ajoute une touche de mystère et d’austérité.
Avec ce film, Ferrara émet également une satire sur le harcèlement de rue. Un sujet toujours d'actualité notamment dans les grandes villes, à l'instar de Paris.
La fin du film est très surprenante : costumes, folie, violence, démence sont mélangés de fort belle manière ! accompagné d'un saxophone strident et de plans de caméras qui nous emportent dans la fureur de notre chère Thara. Un véritable bouquet final pour nos différents sens.
A redécouvrir d'urgence car même si ce n'est pas le plus violent et choquant des Rape & Revenge, l'Ange de la Vengeance intrigue, fascine et nous emporte avec brio dans la folie destructrice de cette jeune femme muette dont les blessures l'ont totalement transformée en machine de guerre.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :