Titre : Evil Dead
Genre : Horreur
Titre Original : The Evil Dead
Année : 1981
Réalisateur : Sam Raimi
Acteurs : Bruce Campbell, Ellen Sandweiss, Richard Demanincor, Betsy Baker, Theresa Tilly, Philip A. Gillis, Ted Raimi...
Durée : 1h25
Synopsis :
Cinq jeunes vacanciers s'installent dans une baraque au cœur d'une sinistre forêt. Ils y découvrent un vieux magnétophone qui, une fois remis en marche, émet une incantation magique. Laquelle réveille les forces du mal, déclenchant une horreur sans nom qui les décime tous, à l'exception du coriace Ash.
Sorti en 1981 par Sam Raimi avec un budget dérisoire d’à peine 400 000 dollars, Evil Dead est de nos jours une référence absolue dans le domaine de l’horreur ! Personnellement même si je trouve son remake : Evil Dead 2 légèrement meilleur, il n’en demeure pas moins pour autant une « master piece » du cinéma de genre ! Et par la même occasion c’est en grande partie grâce à ce film que je suis devenu fou amoureux du cinoche horrifique !
Revenons donc à un peu plus de 30 ans en arrière, un jeune réalisateur du nom de Sam Raimi décide de se lancer dans son premier long métrage qui portera le nom d’Evil Dead. Quelques années auparavant, il en avait déjà fait un court-métrage, sorte d’ébauche à Evil Dead qui portait le titre de Within The Woods.
En tête d’affiches, il ne prendra pas d’acteurs chevronnés mais simplement ses meilleurs potes du lycée :
- Ellen Sandweiss qui incarne le rôle de la mythique Cheryl, la première personne qui sera possédée par les démons suite à son viol par les arbres de la forêt et qui sera enfermée dans la fameuse cave.
- Richard De Manincor qui incarne Scotty, le gars qui fait le gros dur mais qui au final ne l’est pas vraiment.
- Betsy Baker qui incarne Linda, la petite ami de Ash, personnage qui va nous flanquer de bons moments de frousses avec son rire ignoble suite à sa transformation.
- Teresa Shilly qui incarne le rôle de Shelly, la petite amie de Scotty, qui va nous surprendre lors de la scène de l’auto-mutilation entre autres.
Et bien entendu le meilleur pour la fin :
-Bruce Campbell, qui va incarner pour la première fois le rôle de sa vie, celui de Ash Campbell. Dans ce premier opus, Ash est très discret et il est complètement dépassé et effrayé par ce qu’il lui arrive. Ce n’est pas encore le Ash guerrier du second opus.
Mine de rien, pour des acteurs qui à la base sont des amateurs, on va rapidement s’attacher à eux et ils vont vraiment assurer, on va trembler avec Bruce Campbell et Ellen Sandweiss est terriblement efficace en démon ultra flippant.
Le scénario n’a rien très passionnant aux premiers abords, 5 jeunes décident de passer une week-end dans la cabane des parents de l’un d’entre eux. Bien entendu la cabane se trouve au milieu d’un bois qui parait sans fin. Dans la cave de la cabane, Scotty et Ash vont y trouver un magnétophone et un bouquin bizarre (qui s’avère être un necronomicon), en écoutant la bande dans le magnétophone, ils vont réveiller des démons et cela va déclencher une horreur sans nom pour nos pauvres jeunes…
Pourtant la réalisation est si efficace que le film en devient totalement passionnant ! On est plongé au cœur de ce cauchemar sans nom où l’on sent que la tension monte au fur et à mesure que le film avance. Sam Raimi joue littéralement avec nos nerfs et on se demande sans cesse quand et qui va à son tour se faire prendre et devenir un être démoniaque !
D’ailleurs la première scène de transformation avec le jeu de cartes est hallucinante et toujours aussi effrayantes de nos jours !
L’autre aspect génial dans la mise en scène c’est cette façon bien unique qu’à Sam Raimi, notamment pour mettre en scène son démon invisible. C’est vraiment flippant ! On sent la présence mais on ne la voit pas, le tout accompagné d’effets sonores en corrélation total, histoire de nous faire dresser les poils des bras. J’adore, y’a pas d’autres mots.
L’ambiance est elle aussi excellente, c’est glauque et claustrophobique en même temps, on a l’impression d’assister à un véritable cauchemar mais retranscris dans la télévision. Plus le film va avancer, plus cette ambiance hystérico-glauque va se prononcer et c’est là qu’on voit la différence avec un film d’horreur bateau. C’est déstabilisant et c’est ce qu’on recherche : de l’adrénaline ! Sam Raimi l’a bien compris, on est devant un film férocement énergique.
Mais en plus de cette réalisation excellente, il y a un autre atout majeur dans le film : le contexte !
Commençons par la cabane : Rien que lors de leur arrivée, elle fout déjà les jetons cette vieille cabane cradingue avec le banc qui tape contre la porte d’entrée. Mais je crois que le plus flippant dans cette cabane c’est la trappe de la cave… Rien qu’à la place des personnages, on se demande comment ils ont osé descendre tant ça parait hostile ! même avant que les premiers phénomènes étranges apparaissent !
L’autre contexte hyper flippant c’est la fameuse forêt ! Alors oui déjà une ballade en foret la nuit ça fait flipper mais alors quand en plus le brouillard est constamment présent c’est encore pire ! Et ça, Sam Raimi l’avait également compris ! Du coup, il va avoir l’ingénieuse idée d’utiliser à profusion des machines à fumées et ça fonctionne à merveille ! On se retrouve dans un lieu flippant où on à l’impression que le danger va pouvoir arriver de partout et à n’importe quel moment ! Chapeau !
Le seul petit reproche qu’on peut faire au film réside dans les effets-spéciaux, alors faut mettre ça sur le compte des années, oui Evil Dead a dépassé la barre des 30 ans et de plus comme je le disais dans l’introduction de ma critique, le film avait un budget d’à peu près 375 000 dollars ce qui est vraiment très peu pour la réalisation d’un long métrage. Sam Raimi a du faire avec les moyens du bord, n’hésitant pas à utiliser à max la pâte à modeler et le latex. Par moment ça le fait, à d’autres moments c’est un peu foiré mais au final on en tient pas rigueur dans le film est excellent !
Surtout qu’Evil Dead est également peu avare en sang et on va avoir droit à des passages ultra violents et ultra sanglants, pour notre plus grand plaisir ! La fin est également vraiment excellente de noirceur, laissant aucun espoir pour nos chers personnages.
Pour conclure, Evil Dead est une véritable référence dans le domaine horrifique ! Avec peu de moyens mais avec un talent indéniable, Sam Raimi prouve qu’on peut réaliser des perles, Evil Dead en est sans contexte une.
Par ce film va naître également une des plus grandes icônes du cinéma de genre : Ash Williams (son personnage va évoluer et être beaucoup plus développé dans le second opus, j’y reviendrai dans la critique du film en question).
Un film culte à posséder obligatoirement dans sa collection ! C’est avec plaisir que je lui accorde un bon 5/5 !
Note d'Anto
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