DRACULA (1992)

En conclusion, Dracula version Coppola est pour moi la version la plus aboutie que j'ai pu voir jusqu'à présent. Bien plus fidèle au roman de Bram Stoker que les productions de la Hammer notamment, ce Dracula version 1992 n'est pas qu'un simple film fantastique mettant en scène un vampire qui ne fait que régner la terreur et sucer du sang. Ici notre cher comte est torturé comme jamais et cherche par tous les moyens à retrouver son amour perdu.

C'est avec une ambiance glauque et à la fois torturée, voir désespérée que nous allons donc suivre Dracula quitter son château de Transylvanie pour se rendre en Angleterre. Le jeu d'acteurs est excellent, Gary Oldman en tête. Par ailleurs je trouve que l'apparence de Dracula au départ en vieillard vulnérable et décrépi, est vraiment réussie et j'aime le fait qu'il se revigore et change d'allure au fil de sa régénérescence. 

Même si j'aime Bela Lugosi et Christopher Lee qui sont deux acteurs cultes du cinéma fantastique et horrifique, ici notre comte Dracula est tout de même bien plus développé et énigmatique.

Les décors sont une franche réussite et ils apportent un réel aspect gothique au film. De surcroit, les costumes sont splendides et nous immerges bien dans l'époque 1400.

Pour un film de plus de deux heures, j'ai personnellement trouvé qu'il passait relativement vite, même un peu trop lors de certaines séquences. Celle sur le Demeter notamment est frustrante tant elle est exploitée qu'en surface.

Ce Dracula de Coppola mélange vraiment les styles et d'une séquence tragique, nous pouvons passer à une bien plus drôle, puis sur du poétique. L’érotisme règne également, même si le réalisateur n'en abuse pas et ça donne une dimension vraiment adéquate au mythe sulfureux du vampire.

Il y a tous les ingrédients que nous attendons : tragédie, romance, sexe, sang et frisson.

Une jolie version qui n'en demeure pas moins très sombre quand il le faut. Le final est d'ailleurs surprenant et se clos de manière à la fois poétique et sanglante. Le rideau se ferme sur la magnifique chanson d'Annie Lennox "Love Song for a Vampire". Oui il ne faut pas oublier la splendide BO du film !

Il est clair que si on doit ne garder qu'une seule adaptation du roman de Stoker, le choix ne peut se porter que sur cette version.

Un film enivrant, à l’interprétation quasi parfaite. Un bon petit classique à revoir de temps en temps. Si vous ne l'avez jamais vu, penchez-vous dessus car il faut le voir au moins une fois dans sa vie.

Je lui accorde 4/5 car avec le temps, certains effets-spéciaux peuvent sembler datés et certaines séquences méritées d'être juste un peu plus exploitées.

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