Titre : Dolly
Genre : Horreur
Titre Original : Dolly Dearest
Année : 1991
Réalisateur : Maria Lease
Durée : 1h33
Synopsis :
Une famille américaine s'installe au Mexique pour fabriquer des poupées. Mais leur fabrique se trouve être trop proche d'une tombe du Diable et les poupées sont rapidement possédées par un esprit maléfique...
Casting :
Début de la décennie 90, il faut bien l’avouer, dans le genre horrifique « Poupée Tueuse », Chucky régnait en maitre. Il y a bien eu l’incursion des Puppet Master mais non, rien ne valait un bon vieux Chuck’ !
En 1991, Maria Lease se lança dans la réalisation de Dolly Dearest, pour tenter de créer une sorte de concurrente féminine à Chucky. Dolly restera sa seule et unique réalisation dans le milieu cinématographique.
Affublé d’une affiche à sa sortie, pour le moins tape à l’œil et très jolie, tout le monde attendait avec impatience de le voir ce fameux film.
Au final, Dolly, elle est bien jolie... enfin, elles sont bien jolies, oui car elles sont plusieurs… mais elles n’auront jamais eu la chance de rivaliser avec notre ami Charles Lee Ray… Pourquoi ? Et bien parce que le film est vraiment plus que moyen.
Pour la petite histoire, ici, nous allons suivre une famille américaine venu s’installer au Mexique car le père à déniché une bonne affaire.
Il a racheté une usine de fabrication de poupée. Manque de bol, à quelques mètres de l’entrepôt, il y a des ruines Sanzian. Un peuple, proche des mayas, qui vénérait une créature, qui ne serait autre que le fils de Satan. Un enfant à la tête de chachal, dont la tombe repose dans les fameuses ruines…
Un archéologue va sans le vouloir, profaner la tombe, et l’esprit de l’enfant va se réfugier dans le corps des poupées stockées dans l’usine… Jessica, la gamine de l’entrepreneur va bien entendu craquer pour l’une d’elles, qu’elle prénommera Dolly…
Quelques jours plus tard, le comportement de la gamine va devenir imprévisible et son lien avec la poupée va devenir de plus en plus ambigüe…
Ce que je reproche le plus à ce film, c’est la mise en scène qui s’avère être vraiment laborieuse. Il y a peu de décors donc peu de places pour l’action et ça traîne, du coup, beaucoup en longueur.
La poupée est plutôt jolie d’aspect et plutôt bien réalisée. Elle est d’ailleurs incarnée par un acteur atteint de nanisme qui porte un costume. Jolie certes mais elle met vraiment trop de temps avant de passer à l’action. De plus elle a tendance à dire toujours la même chose dont la fameuse phrase : « On va bien s ‘amuser »…
C’est dommage car au départ sa relation avec la petite Jessica est plutôt bien écrite et c’est vraiment intriguant. De plus, le fait qu’elles se réfugient dans la cabane dans le fond du jardin et qu’on ne sait pas trop ce qu’elles manigancent : on les entend simplement se murmurer des choses… Je trouve cette idée judicieuse et ça donne une ambiance horrifique assez réjouissante.
Malheureusement ça retombe trop vite dans le vide et on a tendance à s’ennuyer…. A croire que la réalisatrice n’arrive jamais à embrayer la seconde, c’est très frustrant.
De plus, si vous cherchez des poupées déchainées et qui zigouillent à tout va, vous allez être déçu… Elles vont tuer en tout et pour tout que deux personnes… Dont la gouvernante, que vous allez tout de suite reconnaitre puisque c’est l’actrice qui incarnait déjà le rôle d’une gouvernante, du doux nom de Rosita dans le film culte Les Goonies. Les deux meurtres étant d’ailleurs assez décevants et pas réellement angoissants…
Reste que l’intérêt du film c’est que par rapport à Chucky, ici on croit qu’au départ, il y a que la poupée de la gamine qui est possédée mais en réalité, elles le sont toutes. Ça va permettre d’obtenir un final assez original et du coup un peu plus rythmé. Cependant, je trouve tout de même que la réalisatrice a tout fait dans la facilité et qu’il y a vraiment aucun effet de surprise. Tout est trop lisse, tout est prévisible et il y aura aucune goutte de sang de tout le métrage…
Heureusement que le casting est sympathique et que les acteurs jouent plutôt correctement. On y retrouve d’ailleurs Denise Crosby , la maman dans Simetierre. Et honnêtement la jeune actrice incarnant la petite Jessica joue vraiment bien et c’est elle, qui, au final est plus angoissante que la poupée…
De toute façon, dès l’introduction, on sent qu’on est dans la série B un peu fauchée… Rien que les effets spéciaux lorsque l’esprit du démon sort de la tombe est à mourir de rire… En revanche, il faut admettre que la musique est pas mal du tout, il faut dire que c’est Mark Snow, oui, oui, celui qui a crée la musique du générique de X-Files, qui s’en est chargé.
C’est vrai que c’est bizarre parce que lorsque l’on évoque Dolly Dearest, on l’associe tout de suite à un film culte des années 90 et on le compare souvent à Jeu D’Enfant… Pourtant il y a un gouffre niveau qualité entre les deux… Je ne dis pas que ce film est nul ! Loin de là… Il a un côté sympathique et dans l’ensemble ça se regarde mais il a quand même pris un sacré coup de vieux.
Pour conclure, considéré de nous jours comme culte, il faut avouer qu’avec l’âge, Dolly vieillie mal. Il garde un capital sympathie car forcément ça rappelle l’adolescence mais une fois devant le film, on s’ennuie un peu.
Mise à part la relation entre Jessica et Dolly, tout le reste est plat… L’intrigue est trop mince, il y a pas assez de meurtres et les poupées ne sont pas assez vicieuses à contrario de Chucky… Un film qui plaira forcément plus aux générations 70 et 80, pour l’effet rétro-adolescence… Pour les plus jeunes, je vous conseille plutôt de vous tournez vers le bon veux Charles Lee Ray ! Ça me fend le cœur car je l’adorais quand j’étais ado, mais de nous jours, il ne mérite pas plus de 2/5.
Note d'Anto
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