DIARY OF THE DEAD - CHRONIQUES DES MORTS-VIVANTS

En 2005, le maître incontesté du Zombie Movie nous revenais avec Land Of The Dead et force est de constater que comparé aux 3 premiers volets (Night, Day & Dawn), ce Land fait bien pâle figure… Romero serait-il en déclin comme son compatriote Argento ? Le moins que l’on puisse dire c’est non car ce Diary Of The Dead est bourré de qualité est relève le niveau de Land Of The Dead !

L’histoire, elle, vague sur le succès du moment, sur l’effet télé-réalité. Le film tourne autour de deux caméras principales (dans le style de Blair Witch, ou plus récemment Rec) et moi, honnêtement, j’adore ce style de réalisation car je trouve que ça renforce le côté réel et donc ça captive deux fois plus et fait réagir deux fois plus également (les effets d’angoisse sont amplifiés et j’adore.). Et donc nous voilà confronté face à une troupe d’étudiants entrain de tourner un film d’horreur dans les bois mais ils vont entendre à la radio que les morts reviennent à la vie et dévorent les vivants… Forcément ils ne vont pas y croire mais très vite ils vont se rendre compte que c’est réel quand un flic va sortir de sa voiture carbonisée et marcher tout droit vers leur camping-car… A partir de là, l’un des étudiants va se mettre en tête de tout filmer quoiqu’il arrive afin que le monde sache la vraie vérité sur ce qu’il se passe dans le monde…

Vous l’aurez compris, George Romero nous balance un bon paquet de messages dans son film.

Cette fois-ci, il s’en prend aux médias, il essaye de nous faire prendre conscience que les médias nous montre ce qu’ils ont envie de montrer et qu’ils sont de mèches avec le gouvernement. Que lorsque l’Etat perd le contrôle, les médias se doivent de maquiller ce qu’il se passe…

Mais Romero n’écorche pas que les médias, il remet une couche sur le côté bestiale des militaires, en montrant qu’ils abusent de leurs pouvoirs, notamment quand le pays est dans le chaos (ça ce n’est pas nouveau, tiens juste ce qu’il se passe en Birmanie en ce moment le prouve…).

Il n’hésite pas non plus à critiquer les nouvelles technologies et la façon dont l’être humain de nos jours se les approprie. Tous ces blogs, ces émissions de télé-réalité qui sont la que pour combler nos instincts de voyeurisme… Car comme il le dit si bien lorsqu’il y a par exemple un accident de la route, des centaines de personnes s’arrêtent juste pour voir ce qu’il se passe, en espérant y voir des choses spectaculaires et morbide… Sans se préoccuper des souffrances que les personnes impliquées dans l’accident subissent… Ça on s’en fout, du moment que ça ne touche pas notre petite personne…

Bref son film regorge de critiques envers le monde que nous avons créé et sur la façon dont nous vivons.
D’ailleurs, le film se termine sur une image assez choquante et très gore, avec une phrase de conclusion qui fout la chaire de poule : « Quand on voit ce qu’il se passe… Pourquoi mériterons-nous de vivre ? »

Niveau effets spéciaux, Romero ne fait pas de chichi sur le gore. C’est saignant à souhait et ce n’est pas pour nous déplaire. Des têtes explosées au gun, à la hache, aux acides, à la faucille… On a droit à un joli aquarium avec des zombies en guise de poissons rouges (trop délirante cette scène)…
Bref, Romero était vraiment inspiré sur ce film et les idées sont plus farfelues et excellentes les une que les autres.

Niveau interprétation, c’est ici que le film est beaucoup moins alléchants… Certains acteurs ne jouent vraiment pas très bien, notamment celui qui joue le rôle de la momie au début du film… J’ai trouvé qu’ils en faisaient parfois trop par moment… Mais il y a une révélation tout de même, c’est Michelle Morgan (qui joue le rôle de Debra) qui est vraiment excellente, j’ai adoré sa composition et elle m’a vraiment touché par moment. C’est une excellente actrice que je ne connaissais pas auparavant.

Pour conclure, Diary Of The Dead est un film réalisé d’une façon très judicieuse, qui est bourré de critiques et qui est bien gore. Ce film confirme bel et bien que Mr. Romero est bel et bien l’un des plus grands quand il s’agit de faire un film de morts-vivants…

Honnêtement, mais quel pied de se matter un bon film de zombies réaliser avec amour ! Certains réalisateurs devraient en prendre de la graine, hein ?!

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