Titre : Chambre 1408
Genre : Épouvante
Titre Original : 1408
Année : 2007
Réalisateur : Mikael Hafström
Acteurs : Samuel L. Jackson, John Cusack, Mary Mccormack, Kim Thomson, Andrew Lee Potts, Jasmine Jessica Anthony, Len Cariou, Drew Powell...
Durée : 1h44
Synopsis :
Mike Enslin, écrivain de renom, ne croit que ce qu'il voit. Après une série de bestsellers discréditant les évènements paranormaux dans les maisons hantées, il n'a toujours pas de preuve "d'une vie… après la mort". Mais tout va changer après sa visite de la suite 1408 de l'Hôtel Dolphin dans le cadre de son dernier livre : "Dix jours en chambres d'hôtel hantées". Refusant d'écouter les avertissements du manager de l'hôtel, l'auteur s'installe dans la fameuse chambre. La lutte pour sa survie ne fait que commencer…
Au départ, Chambre 1408 est une nouvelle écrite par Stephen King (parue dans le recueil Fatal sous le nom de 1408). L’histoire est la même, juste le dénouement et les péripéties qui sont un peu différentes, mais le film suit plutôt bien la nouvelle. Un écrivain de livres sur les endroits les plus hantées d’Amérique (John Cusack) décide de passer une nuit dans une chambre réputée hantée d’un grand hôtel New Yorkais. Le directeur de l’hôtel (Samuel L Jackson) tente de le dissuader mais l’écrivain ne veut rien entendre. Celui-ci part donc pour un voyage vers l’horreur et l’enfer.
Bon ou mauvais voyage ?
Parlons un peu d’abord du cadre. Pour faire un bon film d’horreur sur un lieu hanté, il faut avoir plusieurs choses sous la main :
- un lieu paraissant angoissant, oppressant, sombre, labyrinthique, à vous de choisir : hôtel, manoir, maison, chambre, cave, grenier, garage, prison, laboratoire, asile, etc...
- un personnage qui tente de vous dissuader d’y aller : celui-ci doit agir de manière irrationnelle, presque agressive. Une petite menace pour le final, du genre : « vous ne reviendrez jamais » et c’est parti !
- un passé effrayant : un bon lieu hanté qui se respecte doit avoir déjà un passé criminel sur le dos pour avoir un minimum d’intérêt. C’est grâce à ce passé que l’on peut présenter le lieu.
- Une présence surnaturelle : le diable, un poltergeist, un fantôme, une entité, appelez-la comme vous voulez, quoiqu’il en soit, il nous faut quelque chose de méchant et de crédible (SURTOUT !).
- Des évènements surnaturels amplifiés : il ne faut pas balancer toute la sauce dès le début. Il faut y aller en crescendo : un livre qui tombe, une chaise qui se déplace. Puis on continu avec un deuxième stade ou les objets deviennent presque agressifs, puis les personnages meurent les uns après les autres, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.
- Un dernier face à face : l’entité en question balance sa dernière attaque et c’est le moment du face à face ou celle-ci montre sa véritable apparence et affronte le héros du film.
Chambre 1408 respecte très bien toutes les règles (ou pratiquement). Cette chambre va se baser sur une loi qu’annonce le directeur de l’hôtel au début du film : Personne n’a survécu plus d’une heure. Au départ, des chocolats atterrissent comme par magie sur les oreillers du lit et le papier toilette fut bien plié. Un fantôme au room-service ? Eslin, l’auteur commence à faire un état des lieux de la chambre et relisant les notes de la police annonçant presque une centaine de morts dans cette chambre. Puis un compte à rebours débute avec le réveil sur la table de chevet. Un compte à rebours d’une heure.
De fil en aiguille, Eslin affronte une sorte de série d’épreuves, devenant de plus en plus dure. Il est enfermé dans la chambre, et les évènements deviennent de plus en plus surréalistes. Trop même.
En effet, malgré une mise en place du cadre excellente et une bonne mise en bouche, le film se poursuit avec des apparitions étranges, des murs qui se rapprochent, d’anciennes victimes de la chambre qui réapparaissent, mais ces évènements deviennent parfois trop lourds. Par exemple : un hiver glacé dans la chambre d’hôtel. Le film perd de sa crédibilité et d’ailleurs, ne suit plus du tout la nouvelle de Stephen King. Dommage car ce film s’annonçait effrayant sans avoir à en rajouter des masses et des masses.
Par contre, comparé à bien d‘autres films, cette chambre sait nous surprendre. Outre ses actions surnaturelles, celle-ci devient insultante face à sa victime. (SPOILERS) Juste après avoir
été blessé, Eslin reçoit un appel du room-service lui annonçant qu’il y a un problème avec son sandwich (sachant qu’il n’a rien commandé). Eslin cri à l’aide et la voix bien fluette du
room-service lui répond : « Je ne peux pas vous laisse me parler sur ce ton monsieur ». En gros, cette chambre se fout de toi !
Un bon point pour le film car cette chambre d’hôtel malgré le fait qu’on ne sait pas exactement quel genre d’esprit y réside, elle prend une identité et une essence et a son caractère de cochon qui lui va. Ici, elle est méchante, insultante, moqueuse et a le sens de la réparti. Ça peut paraître bête et pourtant, le film nous diverti plus comme ça.
Après avoir parlé de la chambre, on peut parler un peu des acteurs. Les deux acteurs principaux, John Cusack réussi à nous surprendre en mettant en avant son côté prétentieux, qui va vite se finir en personnage effrayé, qui regrette tardivement et qui laisse sortir sa folie. Du côté de Samuel L Jackson, malgré sa courte apparition, il réussi à présenter la chambre comme il faut, en listant les morts d’une manière impassible et tente (avec beaucoup de charisme et d’élégance) de dissuader Eslin d’entrer dans la chambre.
En conclusion Chambre 1408 est un excellent film, réussissant à remettre le genre de la maison hantée sur le devant de la scène, sans trop d’évènements tirés par les cheveux, sans effets spéciaux trop lourds et avec des acteurs bons et pleins de convictions. Il respecte parfaitement bien les codes du genre et nous fait passer un bon moment. Le suspense est présent tout le long et la chambre réussi toujours à nous surprendre. Seul bémol, la fin est un peu trop bâclée et rapide à mon goût.
Note de Charlie
La Bande Annonce :
Images du film :
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