Titre : Cannibal Ferox
Genre : Gore
Année : 1982
Réalisateur : Umberto Lenzi
Acteurs : Zora Kerowa, Brian Redford, Lorraine De Selle, John Morghen...
Synopsis :
Gloria Davis, étudiant le phénomène du cannibalisme, organise une expédition à destination de la forêt amazonienne, accompagnée de son frère Rudy et d'une amie, Pat. Dans une clairière au sol jonché de cadavres indigènes, ils rencontrent deux américains blessés...
Deux ans après le très controversé Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato, Umberto Lenzi nous sort son Cannibal Ferox. On peut se demander ce que ce film peut apporter de nouveau sur le thème du cannibalisme car on peut dire que Deodato déjà bien fait le tour du sujet avec son Cannibal Holocaust. On va vite se rendre compte que Cannibal Ferox nous offre qu’un réchauffer de son prédécesseur…
D’une part, l’histoire… Umberto Lenzi attaque son film avec un groupe d’étudiants qui vont aller dans la foret amazonienne du Paraguay afin de prouver au monde, par le biais d’une thèse, que le cannibalisme est un pur fantasme et que cela n’existe pas… Ca ressemble quand même légèrement au film de Deodato…
Du coup, au bout d’un quart du film, nos jeunes se retrouvent donc en pleine foret. Etant donné qu’une balade en foret sans rien de croustillant c’est nul… Quelques minutes plus tard, Lenzi nous dévoile ses premiers indigènes…
Le groupe de jeunes tombe nez à nez avec un indien entrain de bouffer des asticots…
Le truc drôle c’est que l’indien ne semble pas du tout gêner de voir les jeunes gens et continue de manger comme si de rien était alors que les deux femmes du groupe se mettent à hurler de dégout en le voyant manger ses asticots… Bref pas très réel ce premier rendez-vous avec ses cannibales…
Nos jeunes reprennent leur chemin et s’ensuit des scènes plus choquante les unes que les autres…
Histoire de faire plus dégueux que le film de Dedato… Lenzi n‘hésite pas à faire sacrifié un bon nombre d’animaux…
La scène certainement la plus choquante reste celle où l’on voit une sorte de petit tapir attaché à un poteau se faire bouffer par un serpent devant les yeux des jeunes acteurs…Franchement, quand je voyais la pauvre bestiole hurler à la mort de souffrance, je me suis demandé comment l’équipe du film a pu laissé faire ce genre de chose pour un film… Faut vraiment ne pas avoir de cœur…
Bref au total, Lenzi, va tuer pour son film un petit tapir, un singe qui sera déchiqueter par un jaguar, une tortue qui sera massacré par un indien (Ca vous rappelle rien ?), un cochon massacré par l’un des acteurs principaux à coups de couteau, et j’en passe… Y’en a tellement de tuer tout le long du film que c’est difficile de tous les énumérés…
Sur ce point, les films de ce genre m’horripile… Un animal est fait de chair et de sang comme un humain, il a des sentiments et souffre comme un humain donc rien que pour ça, la moindre des choses aurait été de condamné le réalisateur à une peine…
Une fois les tueries gratuites d’animaux passés, le film passe enfin à quelque chose de plus intéressant. Puisque nos jeunes reporters en herbe vont enfin arriver dans le village des indigènes. Bien entendu comme dans le film de Deodato, la morale du film va faire que l’homme blanc va se transformer en bourreau et l’indigène en victime… Du coup pour se venger les indigènes vont attaquer et manger les hommes blancs… Bref le fin mot de l’histoire est le même que celui de Deodato…
Pourtant, Cannibal Ferox, malgré que ce soit un calque de Cannibal Holocaust, reste plaisant du fait que les scènes de cannibalisme sont franchement réussies ! Et sur le côté gore, Umberto Lenzi y va de bon cœur… C’est tellement bien fait qu’on pourrait croire que c’est réel… Notamment lorsque la femme blonde se fait suspendre avec des crochets planté dans ses seins ou encore lorsque le plus méchant des blancs se fait découper le sexe à la machette (wow hardcore cette scène)…
Au niveau de l’interprétation, les acteurs font très amateurs et surtout très 80’… Niveau dégaine c’est sympa à voir, vêtements typique des années 80, les cheveux en choucroute, etc…
Pour conclure, Cannibale Ferox ne réinvente en rien le genre. Umberto Lenzi s’est juste contenté de faire un copié-collé de Cannibal Holocaust mais en plus trash.
Ce que l’on retient surtout c’est la bêtise humaine prête à tout pour satisfaire le voyeurisme… Dommage car le film en lui même se suit bien et sans le massacre gratuit de tous ces animaux, il aurait été vachement plus sympa…
Note d'Anto
La Bande Annonce :
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