CABAL (1990)

En conclusion, si vous aimez Clive Barker et son univers très inspiré de Lovecraft alors bien entendu vous ne pouvez pas passer à côté de Cabal. Personnellement, c'est l'un des tout premiers films d'horreur/fantastique que j'ai vu donc il a une place un peu particulière dans mon cœur car il fait partie de ces films que je considère comme culte car ils m'ont fait aimer le cinéma de genre. Il passait régulièrement dans les années 90 sur M6 dans les Jeudis de l'Angoisse, ah nostalgie....

Je ne l'avais pas revu depuis au moins 25 ans, ce coup de vieux que je viens de prendre en notant ceci...

Alors certes si vous ne l'avez jamais vu, de nos jours il a prit un petit coup de vieux, notamment sur les effets-spéciaux et maquillages qui sont très ancrés fin 80-début 90. Toutefois quel charme fou cela rend de nos jours et puis je peux vous dire qu'à l'époque, c'était une véritable claque de découvrir ce nombre incalculable de créatures.

Le bestiaire est toujours aussi fascinant : des centaines de monstres tous différents et plus bizarres et intrigants les uns que les autres. C'est vraiment le gros point fort de Cabal, j'adore l'univers et la fameuse ville de Midian. Par ailleurs la musique concoctée par Danny Elfman ajoute une touche d’onirisme en total adéquation avec l'ambiance mystique qui règne dans ce village de monstres de la nuit.

Mine de rien le message du film est fort puisqu'il aborde clairement le droit à la tolérance et le thème de la ségrégation, avec ses monstres qui se cachent pour pouvoir vivre en paix et qui finalement craignent au plus haut point les humains.

Le film comporte également son lot de scènes violentes et sanglantes avec un tueur en série sans pitié affublé d'un look effrayant, bien plus que les monstres de Midian. Dommage que le réalisateur ne nous dévoile finalement aucune explication sur les motivations de ce fameux tueur, cela peut sembler un peu incohérent par moment... Même si on comprend où il voulait en venir : en gros l'habit ne fait pas le moine et le monstre n'est peut-être pas celui qu'on pense, néanmoins c'est fait de manière un peu maladroite et brouillonne.

La distribution est franchement top, on y retrouve même Doug Bradley (Hellraiser) et le réalisateur David Cronenberg qui cette fois est devant la caméra.

Le film est scindé en deux partie, vous verrez que la première partie lorgne vraiment du côté de l'onirisme, le fantastique et le mythe, l'ambiance est géniale et nous emporte vraiment dans le trip. En prime les décors sont tops notamment dans les souterrains de Midian.

La seconde partie est quant à elle plus accès action avec notamment le fameux combat final entre les humains et les monstres de la nuit. Une partie nerveuse, ça "pète" dans tous les sens, ça fait très heroïc-fantasy mais en mode apocalyptique et c'est très fun à regarder.

Dommage tout de même que le final soit plutôt expéditif, j'aurais aimé un peu plus de détails.

Certes Cabal à ses défauts, d'ailleurs il existerait une version plus longue mais introuvable à ce jour, les producteurs auraient découpé le film à maintes reprises pour des raisons budgétaires... Il n'en demeure pas pour autant toujours aussi agréable à regarder. Rien que par son univers il mérite déjà le coup d’œil. C'est un film fantastico-horrifique à voir au moins une fois dans sa vie, il s'agit d'un film culte, clairement.

Pour les plus jeunes il faudra juste le resituer dans son contexte, oui car j'ai tout de même l'espoir que dans le lot des générations "post an 2000", il y a tout de même une partie qui s'intéresse aux films ayant plus de 20 ans d'âge... et qui ont un véritable amour pour le cinéma de genre.

J'accorde un bon 4/5 pour ce film culte de mon adolescence que je suis ravi d'avoir enfin revu avec mes yeux d'adulte (ou de grand enfant au choix ;).

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