Titre : Body Count - Le Camping De La Mort
Genre : Slasher
Titre Original : Camping Del Terrore
Année : 1986
Réalisateur : Ruggero Deodato
Acteurs : Bruce Penhall, Mimsy Farmer, David Hess, Luisa Maneri, Nicola Farron, Charles Napier...
Synopsis :
Quelques années après qu'un meurtre y fut commis, un camp d'été fermé accueille un groupe d'amis venus se détendre. Mais au fil des jours, un shaman indien tue nos
jeunes les uns après les autres...
Réalisateur tant décrié et/ou adulé suite à son film choc Cannibal Holocaust, Ruggero Deodato n’est pourtant pas l’homme d’un seul film ! A son compteur on y trouve aussi les films La Maison Au Fond Du Parc, Amazonia La Jungle Blanche, Angoisse Sur La Ligne et le slasher Body Count, connu aussi sous le titre français Le Camping De La Mort !
C’est sur ce petit slasher, sorti en 1986, que je vais m’attarder aujourd’hui.
L’histoire ressemble vaguement à celle de Vendredi 13 au niveau du contexte. Ici nous suivons une bande de jeunes, qui décide de s’arrêter dans un camping à l’abandon, dans un coin reculé au milieu d’une forêt. Bien entendu le camping en question a été fermé car 15 ans auparavant, des meurtres y ont eu lieu… La rumeur court, que les meurtres sont commis par un vieux shaman indien vivant en ermite dans la forêt… Ils ne vont pas tarder à se rendre compte que la rumeur disait vraie…
Rien de bien neuf à l’horizon, le scénario s’inspire beaucoup de Vendredi 13 ! Il faut dire que suite à La Nuit des Masques, Black Christmas et les premiers chapitres de la saga Vendredi 13, beaucoup de petits slashers ont vu le jour… Et ce Camping De La Mort en fait parti.
L’intérêt du film réside dans le fait que pendant tous le film, Deodato va nous laisser planer le doute sur l’identité du tueur. Sinon le déroulement du film est vraiment ce qu’il y a de plus classique dans un slasher des années 80.
On y retrouve tous les ingrédients types : un lieu reculé en l’occurrence un camping à l’abandon au beau milieu d’une forêt pour ce film. On a droit à la brochette de personnages totalement stéréotypés avec bien entendu 2 – 3 bombasses blondes qui vont, bien entendu, montrer leurs anatomies avantageuses dès la première occasion possible… Le gros débile moche bouc émissaire, le beau gosse qui se prend pour un bad guy… Heureusement, dans Body Count, on y retrouve tout de même quelques personnages un peu plus creusé et intéressant qu’à l’accoutumé dont d’ailleurs l’acteur David Hess (celui qui jouait l’un des violeurs dans La Denière Maison Sur La Gauche de Craven) qui s’en sort plutôt pas mal et qui est assez énigmatique tout le long du film.
Au niveau des meurtres, on sait à peu près dans quel ordre les jeunes vont se faire décimer… Pas de grandes surprises de ce côté-là… mais les meurtres sont assez sympa et bien réalisés, à défaut d’être originaux ! Oui car notre cher shaman utilise quasiment toujours la même arme blanche : le fameux couteau à la mode dans les slasher 80’s ! D’ailleurs Deodato copie quasi à l’identique la scène où Kevin Bacon se fait transpercer la gorge dans le chapitre 1 de Vendredi 13 ! Ouuuuhhh pas bien vilain copieur ! lol
L’autre gros défaut du film reste le déroulement de l’histoire, par moment c’est vraiment long et on s’ennuie un peu. La façon dont certains passages du film ont étaient montés sont également pas terribles. Notamment un passage où l’une des bimbo court dans la forêt pour échapper au tueur, c’est filmé de manière très kitsch… Enfin c’est un peu ce qui fait le charme des films des années 80.
On peut dire que dans Body Count, Ruggero Deodato n’était pas au top de sa forme car c’est vraiment loin d’être l’une de ses meilleures réalisations…
Il y a tout de même des bons côtés dans le film. L’ambiance du film est plutôt glauque par moment, notamment dans les douches du camping où dans le repère du tueur. De plus, c’est Claudio Simonetti qui a composé la musique du film et la bande son est assez angoissante et orchestre plutôt bien les scènes de meurtres.
L’interprétation même si elle est stéréotypé dans l’ensemble est plutôt convaincante. Mais le gros point fort du film, ce sont surtout les lieux qui sont extrêmement bien choisi pour un slasher !
La fin du film, comme dans tout slasher, nous dévoile donc l’identité du tueur qui se cache sous le masque du shaman mais Deodato nous livre un rebond de dernière minute qui répond à quelques interrogations qu’on avait lors de la découverte du tueur. Valait mieux sinon le film aurait comporté de sacrées incohérences… Vous le constaterez par vous-même en le regardant, j’en dis pas plus^^
Pour conclure, Le Camping De La Mort est loin d’être l’un des films où Deodato a eu le plus d’inspirations dirons-nous… Un slasher conventionnel sans grand intérêt qui se contente de copier Vendredi 13 dans les grandes lignes. C’est pas mauvais mais ce n’est pas exceptionnel non plus. Reste des décors rafraichissant et un tueur portant un masque original. Un slasher moyen comme on en trouvait à la pelle dans la décennie 80.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :