Titre : Body Bags
Genre : Horreur
Titre Original : Body Bags
Année : 1993
Réalisateurs : John Carpenter, Tobe Hooper & Larry Sulkis.
Acteurs : John Carpenter, Tom Arnold, Tobe Hooper, Robert Carradine, Alex Datcher, Peter Jason...
Synopsis :
Trois histoires courtes d'horreur : la première parle d'un tueur en série, la deuxième d'une greffe de cheveux qui tourne mal et la troisième d'un joueur de base-ball...
Très à la mode dans la fin des années 80 et le début des années 90 grâce au succès de la série Tv Les Contes De La Crypte, le film horrifique à sketches a fait un retour fracassant dans les vidéos clubs. Pour le plus connu : Creepshow bien entendu mais à côté on a eu droit aussi à Body Bags (Sacs à cadavres) connu également sous le titre Petits Cauchemars Avant La Nuit.
Comme dans la tradition des Contes De La Crypte, Body Bags est un film réunissant 3 sketches horrifiques, le tout mis en scène par la narration d’une personne à l’aspect bizarroïde. Dans les Contes De La Crypte c’est le fameux CryptKeeper, ici c’est un médecin légiste zombie interprété par le réalisateur John Carpenter en personne. L’aspect de ce médecin légiste est loin du charisme du CryptKeeper mais il est tout de même assez délirant et ce n’est pas souvent que l’on voit Big John à l’écran donc ne boudons pas notre plaisir.
Le film est donc divisé en trois chapitres réalisés par deux réalisateurs différents. Le premier segment intitulé La Station d’Essence et le second intitulé Les Cheveux sont réalisés par John Carpenter. Le troisième segment intitulé L’œil est quand à lui réalisé par Tobe Hooper. Le troisième réalisateur Larry Sulkis est mentionné mais pas crédité sur aucun des segments. Passons donc en revue les 3 segments de Body Bags !
Le premier segment intitulé La Station Essence, nous narre l’histoire d’une étudiante qui pour payer sa scolarité travaille le soir comme hôtesse dans des stations services. Elle va décrocher un nouveau job dans une station service aux portes d’Haddenfield (clin d’œil à la ville de Michael Myers) mais un psychopathe va bientôt débarquer…
L’histoire est très commune, ici John Carpenter nous emmène dans un slasher conventionnel mais la réalisation est très efficace. Le réalisateur va jouer avec nos nerfs, il faut dire que de se retrouver tout seul la nuit dans une station service ce n’est pas très rassurant car on sait jamais sur qui on peut tomber… John Carpenter va jouer sur cette peur de l’inconnu et ça fait mouche. Les différents personnages que l’on va rencontrer s’avèrent énigmatiquee et on se demande bien qui va s’avérer être le véritable tueur névrosé.
La distribution est de plus très sympathique ! On y retrouve plein de têtes familières dont un John Carradine flippant à souhait en vieux clodo, il y a aussi David Naughton (le fameux loup-garou de Londres) et on a même droit à une courte apparition de Sam Raimi.
On a droit également à quelques scènes assez gore. Ce segment est celui qui m’a le plus plu des trois car il s’avère être le plus efficace dans la montée d’adrénaline et il est bourré de clin d’œil à d’autres films du genre.
Le second segment, toujours dirigé par Big John et s’intitulant Les Cheveux, nous emmène dans l’intimité d’un quadragénaire qui a un début de calvitie et qui veut par tous les moyens que ses cheveux repoussent… Il va tout tenter en vain… Jusqu’au jour où il va tomber sur une pub à la TV vantant les mérites d’un chirurgien capable de faire repousser en un rien de temps les cheveux ! Et effectivement, le lendemain de l’opération, l’homme en question va se retrouver avec une tignasse flamboyante… Malheureusement pour lui, ses cheveux vont s’avérer pousser à une vitesse hallucinante et il va se rendre compte qu’ils ne sont pas exactement des cheveux…
Dans ce deuxième segment, John Carpenter passe d’un climat angoissant à un climat beaucoup plus léger. Ce segment mise tout sur l’humour noir et c’est vrai qu’on se marre bien devant les péripéties de Stacey Keach (excellent acteur au passage) dans cette recherche maladive de cheveux. Le segment passe très vite car les situations s’avèrent vraiment rocambolesque. Le fameux chirurgien est interprété lui aussi par un excellent acteur : David Warner ! Oui il est clair que dans Body Bags, les réalisateurs ont vraiment gérés niveau casting car on a que des acteurs de hauts niveaux.
La fin du sketche s’avère original et drôle. On ne frissonne pas un seul instant mais c’est un segment très marrant et agréable, il est tout de même un peu moins bons que les deux autres.
Le troisième segment est réalisé par Tobe Hooper et se nomme L’œil. Dans ce troisième sketch, on retombe dans l’horreur pur. Ici on va suivre une vedette de baseball qui suite à un accident de voiture va perdre un œil. Un médecin va lui faire une greffe d’un œil mais rapidement l’homme va voir des choses ignobles : des cadavres de femmes et son comportement va commencer à changer… En retournant voir le médecin, celui-ci va lui apprendre que l’œil greffé était celui d’un tueur en série…
Dans ce troisième segment, Tobe Hooper ne va pas être avare en hémoglobine car son sketch est de loin le plus gore des trois. De plus j’ai apprécié le climat glauque que dégageait l’histoire au fil des minutes. L’histoire est de plus vraiment prenante et la fin du segment est excellent et vraiment dark. On y retrouve en guest le réalisateur Roger Corman ! Ca fait tout drôle de le voir devant la caméra ! Malgré tout, il fait moins frissonner que le premier segment mais il est tout de même vraiment pas mal.
Pour conclure, sans rivaliser avec Les Contes De La Crypte, Body Bags s’avère être un film à sketches plaisant. Le film est rempli de guest sympa (Sam Raimi, Roger Corman, Wes Craven David Naughton)… Les réalisateurs Tobe Hooper et John Carpenter nous ont concoctés trois histoires bien sympathiques à défauts d’être originales et le film passe très vite. Le segment « La Station Service » est le plus efficace et flippant, le segment « Les Cheveux » le plus loufoque et drôle quand au segment « L’œil » c’est le plus gore et glauque. Pas de quoi crier « Oh Génie » mais c’est un melting pot bien varié et divertissant.
Note d'Anto
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