Titre : The Wicker Man
Genre : Thriller
Titre Original : The Wicker Man
Année : 1973
Réalisateur : Robin Hardy
Acteurs : Edward Woodward, Christopher Lee, Britt Ekland, Ingrid Pitt, Lindsey Kemp...
Durée : 1h28
Synopsis :
Sur une île de la Manche où d'ordinaire rien ne se passe, des disparitions d'enfants finissent par alerter la police. L'enquête met au jour des évènements étranges. La population semble
se livrer à des cérémonies d'un autre âge.
Secte : Groupe de personnes réunies autour d’une idéologie, vivant en communauté et influencées par un « guide spirituel ».
D’actualité n’est-ce pas ? Quand on regarde bien la définition, on se rend compte qu’au final les religions en sont toutes ! Toutes sans exceptions… Enfin passons… ce n’est pas le débat du jour…
Si j’ai indiqué la définition du terme "secte" en introduction de cette chronique, c’est parce que je vais vous parler du film The Wicker Man, réalisé en 1973 par Robin Hardy. Dans son film, un policier débarque sur une petite île Britannique où un nombre étrange de jeunes enfants disparaissent sans laisser aucunes traces… Arrivé sur les lieux, l’enquêteur ne va pas en croire ses yeux… Il va découvrir que les habitants de cette île pratique des rituels païens et vivent complètement en marge de la société actuelle…
Thriller complètement déjanté, The Wicker Man cuvée 1973 (oui car y’a eu, début des années 2000, un mauvais remake avec Nicolas Cage) n’a pas pris une seule
ride !
Incroyable comment ce film est novateur pour l’époque ! Plus le film va avancer et plus on tombe dans la folie, la mise en scène est sobre et efficace et on ne perd pas une miette de ce qu’il se passe. On va découvrir, en même temps que notre pauvre policier, ce qu’il se passe réellement sur l’île et c’est stupéfiant ! Je ne pensais pas que le réalisateur irait aussi loin dans la dinguerie !
Entre scènes chocs, scènes décomplexées et passage où on a l’impression d’assister à une sorte de comédie musicale mais au parole très crue… Le réalisateur nous plonge dans un film ovni et conclusion : on se marre tout le long du film !
J’ai eu le sourire jusqu’au twist final, impressionnant de plus (et dans tous les sens du terme !) Que ce soit dans l’esthétique : le plan final est majestueux, on en
prend plein les yeux… Comme dans le côté provocateur, vicieux et grinçant à souhait que nous envoi, comme message de fin, le réalisateur. Le final est juste parfait et entièrement
maitrisé.
Les acteurs nous font plaisir à voir jouer ! Que d’entrain et de joie de vivre dans la façon d’interpréter leurs curieux personnages. Christopher Lee, comme à son habitude est parfait, même si ici, il a un rôle totalement différent de Dracula… Il incarne à merveille le gourou de cette secte, particulière !
Oui, les habitants vénèrent le tout puissant Phallus ! Oui, oui ! Je ne déconne pas ! et du coup tout les arbres de l’île sont taillés en forme de "zizi" ! Mais je peux vous assurer que c’est un point barge parmi des tas d’autres ! Le mode de vie de leur secte est à mourir de rire !
J’ai également adoré la prestation du flic, incarné par Edward Woodward ! Le pauvre, il ne pensait vraiment pas tomber sur une île de tarets à ce point là et va au fur et à mesure tomber dans la folie… J’ai vraiment aimé la façon dont son personnage va perdre les pédales ! Il faut dire, il y a de quoi… mais que c’est tordant pour nous : les spectateurs.
L’énigmatique personnage de Miss Rose, l’institutrice à l’éducation particulière est également incroyablement incarnée par l’actrice Diane Cilento ! Elle aussi,
provoque quelques fous rires, tant elle va nous sortir des choses hallucinantes et loufoques.
Britt Ekland va quand à elle réussir à nous hypnotiser lors d’une danse torride, accompagnée de chants aux textes quelques peu scabreux et provocateurs ! Une scène complètement perchée ! A croire que le réalisateur et l’équipe de tournage était véritablement sous acides, tant c’est hallucinogène ! Génialissime ! Vraiment !
Les lieux sont excellents, on a vraiment l’impression d’être dans un autre temps, le réalisateur a vraiment réussi l’immersion. Les costumes sont très jolis et tout au long du film on va avoir droit à cette ambiance unique, cette ambiance de folie constante !
A chaque scène, on se demande bien, qu’est-ce que le réalisateur va encore nous inventer comme délire ! et à chaque fois, c’est réussi, on se marre et c’est très
drôle mais sans tomber dans la facilité de l’humour pipi-caca lourdingue. Non en aucun cas ici ! Robin Hardy, aidé d’Anthony Shaffer à l’écriture, arrive à chaque fois à nous surprendre et
en plus c’est toujours dans l’originalité.
Autre point à évoquer, c’est la façon dont certains plans sont mis à l’écran, on s’y croirait presque avec eux dans le film. C’est très bien filmé et on a l’impression d’être au côté de l’enquêteur. J’aime bien cette sensation, oui c’est un film accrocheur, on est plongé dans le trip de ces fous du Dieu Phallus^^
Pour conclure, The Wicker Man c’est un film de fou, un film de dingue, un film de psychopathe ! Un truc de fêlé, un truc de malade (lol petite référence au 113). Robin Hardy a géré de A à Z son film ! C’est décomplexé, complètement barré, on est dans un thriller policier, à mi chemin avec la comédie musicale... et l’enquête est passionnante ! Les personnages sont hauts en couleurs et hyper délirants, leur secte à mourir de rire. Un film culte à voir absolument, il est excellent !
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :