Titre : The Lords Of Salem
Genre : Horreur
Titre Original : The Lords Of Salem
Année : 2012
Réalisateur : Rob Zombie
Acteurs : Sheri Moon Zombie, Bruce Dern, Marvin Duerkholz, Meg Foster, Ken Foree, Ernest Lee Thomas, Sid Haig...
Durée : 1h41
Synopsis :
Au 17ème siècle, à Salem, Massachusetts, 22 jeunes femmes innocentes sont tuées pour sorcellerie, tous capturés par les Lords de Salem, chargés de trouver les femmes soupçonnées de sorcellerie. Mais secrètement, 4 vrai sorcières sont tuées et jurent de revenir se venger un jour. De nos jours. Heidi, DJ de la station de radio WIQZ Salem Rocks est membre d'un groupe de rock avec ses deux frères Whitey et Munster. Elle mène une vie paisible lorsqu'un jour elle reçoit une mystérieuse boîte en bois contenant un vinyle avec écrit dessus "Cadeau des Lords". La DJ décide de passer le vinyle à l'antenne, croyant avoir affaire à un groupe voulant percer. Lors de sa diffusion, la musique joue à l'envers et Heidi vit une expérience traumatisante à travers un flashback. Lorsque son frère décide à son tour de passer la chanson, le disque passe normalement et connait même un grand succès sur les ondes. Peu de temps après, Heidi et ses frères reçoivent une deuxième boîte contenant stickers et affiche déclarant qu'un grand concert aura lieu dans la ville de Salem. Très vite, ils vont comprendre que ce ne sera pas un concert comme les autres...
Le film a été projeté une seul et unique fois au cinéma en France à Paris le 29 juin 2013 dans le cadre d'une soirée spéciale consacrée au réalisateur. C’est peut être pour ça qu’on en
entend peu parler. Pourtant, je le considère plus comme une œuvre d’art que comme un film.
Étant friand du thème de la sorcellerie (et je ne parle pas de Harry Potter), Rob Zombie m’a mis face à quelque chose de très particulier. Après son succès avec les deux excellents remakes d’Halloween, et les deux opus consacrés à la famille Firefly (La maison des 1000 morts et The devil’s reject), je ne pouvais qu’espérer un très bon film.
Mis à part ce thème qui me tient à cœur, ce film est quelque chose de très intéressant, s’inspirant de bon nombre de réalisateurs et de films. The Lords of Salem est bien plus qu’une simple approche de l’histoire des sorcières de Salem, retranscrite dans notre époque. Le film se base sur bien plus d’histoires et de pensées communes américaines pour le fil conducteur.
En bref, l’histoire nous montre une jeune femme, (dont l’actrice est la fille de Rob Zombie) gérante d’une station de radio rock, qui reçoit un 45 tour particulier. Lors de la première écoute, elle ressent des choses que seules les femmes ne peuvent ressentir. Peu à peu, elle sombre dans la folie, et ses étranges voisines n’arrangent rien pour elle. En plus de cela, le groupe qui lui a offert ce Vinyle prépare un concert en ville.
Ce film regroupe plusieurs genres cinématographiques, mais le plus important est (avec l’horreur), le film d’exploitation. C’est un genre dont est friand Quentin Tarantino, où le film se base en fait sur un petit budget, mais avec une lourde promotion. Le film d’exploitation, « exploite », comme son nom l’indique, la culture populaire américaine pour mettre en valeur le film et l’actualisé dans son époque. On peut noter le mur de la chambre d’Heidi, qui représente Le Voyage dans la lune de Georges Méliès.
Rob Zombie se sera aussi inspiré de Robert Rodriguez et Tarantino, pour faire ce film (et aussi les deux opus sur la famille Firefly). On le remarque sur l’important travail de l’image. Zombie travaille la couleur de certaines séquences, leur éclairage, faire en sorte de mettre des parasites sur la bande pour rendre le film vieux, faire penser que le film est un reportage (comme on le voit dans Tueurs nés).
Ce travail sur l’image donne une dimension singulière à The Lords of Salem. Cela donne du rythme, du suspense, des séquences plus ou moins horrifiques.
Le film est pour le moins étrange et psychédélique. Autre une bande-son rappelant le rock’n’roll des années 70 et 80, Rob se base sur des démons et des personnages bien connus de tous, en les faisant apparaître sous un autre œil, le sien. Par exemple, l’apparition du diable sous la forme d’un gros bébé scarifié, les sorcières prenant l’aspect de vieilles femmes au foyer.
On ressent bien le côté excentrique et déjanté de Sheri Moon, alors qu’elle est entrain de s’exciter sur une chèvre en agitant ses dreads, quand elle tombe en enfer et qu’elle se grime en squelette, ou encore, quand on la voit assise en compagnie de quidams en tenue de prêtre et de pape, entrain de se masturber.
La démence et le corrosif sont vraiment des facteurs importants pour Zombie quand il réalise un film.
Il me faudrait énormément de temps pour tout décrire et tout analyser, mais je vais résumer en une conclusion simple et claire.
The Lords of Salem est un récit traitant de la triste histoire du procès des sorcières de Salem. Un thème percé à jour aujourd’hui avec American Horror Story Coven, mais qui a trouvé sa place dans ma liste des 4 œuvres d’art du cinéma horrifique. Le travail sur l’image, le son, les personnages, l’action, le suspense et l’horreur se ressent quand on regarde attentivement le film. Rob Zombie a fait un travail époustouflant dans la réalisation et la production.
Il n’en reste pas moins un film d’horreur très bien fait, avec une bonne histoire, de bons acteurs, et surtout une touche personnelle chère à Rob Zombie !
Note de Charlie
La Bande Annonce :
Images du film :