Titre : New-York 1997
Genre : Anticipation / Science-Fiction
Titre Original : Escape From New-York
Année : 1981
Réalisateur : John Carpenter
Acteurs : Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine, Donald Pleasence, Isaac Hayes, Season Hubley, Harry Dean Stanton, Adrienne Barbeau, Tom Atkins, Charles Cyphers...
Synopsis :
1997. Manhattan est transformé en une immense prison où sont enfermés trois millions de prisonniers. Victime d'un attentat, l'avion du président des Etats-Unis s'écrase dans ce lieu mal
famé alors qu'il se rend à une conférence internationale avec des documents d'une importance vitale. Snake Plissken, un dangereux criminel, est chargé de retrouver le président et dispose pour
cela de 24 heures au bout desquelles les implants qu'on lui a posés dans la tête exploseront...
Il était clairement temps que je revienne sur l’un des meilleurs films d’anticipation des années 80 ! : New-York 1997 de Big John !
Oui je suis dans une période où j’ai envie de me replonger dans l’univers SF/Anticipation des 80’s. Après Les Rats de Manhattan et avant de revoir la saga Mad Max, il fallait absolument que je revienne sur Escape From New-York.
Alors certes, il y a beaucoup de nostalgie en revoyant ce film car oui les effets spéciaux font vieillots, notamment lorsque notre bon vieux Snake vole au dessus de New-York dans son planeur. On voit très bien de nos jours que c’est une maquette mais bon sang, le scénario est toujours aussi prenant !
Pour l’histoire, nous sommes en 1997 (pour resituer le contexte, le film a été réalisé en 1981). L’île de Manhattan est devenue un bagne pour les criminels, terroristes et autres énergumènes… Toute connexion avec le reste du pays est impossible, d’ailleurs le gouvernement a décidé d’installer un énorme mur toute le long de l’île pour être sur que les prisonniers ne puissent s’évader…
Néanmoins, l’avion dans lequel se trouve le président est pris d’assaut par des terroristes et ce dernier va s’écraser dans l’île de Manhattan…
Dans ce contexte, Snake Plissken, redoutable criminel qui devait être emprisonné sur l’île va finalement être désigné pour aller sur celle-ci afin de retrouver le président vivant et le ramener dans un délai de 24h. Si il dépasse ce délai, les implants que lui ont injectés les scientifiques du gouvernement exploseront en lui et le tuerons…
Le gros atout du film c’est que le héros est vraiment charismatique, Kurt Russel en impose et le rôle lui va à merveille.
Par ailleurs, c’est tout le casting du film qui est réussi car on y retrouve également des grosses pointures de l’époque : Donald Pleasence dans le rôle du président, une Adrienne Barbeau en mode guerrière sexy, un Isaac Hayes en chef des criminels, un Lee Van Cleef en flic véreux et Tom Atkins dans un second rôle mais c’est toujours cool de voir sa gueule cassée dans un film !
L’ambiance est également réussie, on plonge assez rapidement dans cette univers de désolation. Les rues sont froides et sombres. On sent constamment que le héros peut se faire agresser par des punks psychopathes.
D’ailleurs, l’univers me faisait étrangement penser aux jeux d’arcades que nous avions dans la fin des années 80 : Double Dragon Vigilante et cie… C’est un le même délire : les personnages sont haut en couleurs et j’adore trop le look des racailles de cette décennie : des punks, des blacks avec le veston en cuir et la grosse chaine bling bling, des femmes avec des décolletés comme jamais et la choucroute sur la tête. Non sérieusement, qu’est ce qu’elle était fun cette décennie !
Qui peut également oublier la voiture d’Isaac Hayes dans ce film, lol ! Avec les chandeliers sur le capot et la boule disco au niveau du rétroviseur ! la classe à Dallas !^^
Plus sérieusement, effectivement New-York 1997 est très daté 80 dans les looks des personnages et dans les effets-spéciaux. Cependant le message est toujours d’actualité et j’adore le pessimisme sur l’avenir de l’humanité que nous narre John Carpenter. Même si ce n’est pas le même contexte, l’image anarchique et désolé de l’île de Manhattan rappelle notamment ce qu’il se passe actuellement en Syrie. Où les membres de l’état Islamique détruisent tout pour refaire le pays à leur image.
Aussi, New-York 1997 regorge de séquences d’actions assez musclés. On n’a pas le temps de s’ennuyer tant Snake et sa clique sont toujours opposés à de nouveaux ennemis.
C’est la où j’en reviens à l’univers des jeux vidéos d’arcade. C’est un peu axé dans le même sens : chaque nouvelle scène, c’est un peu comme un nouveau niveau et à chaque fin, il y’a un Boss à exterminer pour continuer son chemin.
J’ai beaucoup aimé l’univers que nous a décrit Carpenter et je n’aurais pas aimé y mettre les pieds tant on y sent la tension et la sensation qu’à chaque instant, on peut être attaqué par un loubard vivant sur cette île hostile.
Par ailleurs, j’ai adoré l’entrée de Snake dans l’île lorsqu’il arrive sur le toit du World Trade Center et je trouve juste dommage qu’il n’y ait pas eu plus d’exploitations de ce gigantesque bâtiment malheureusement détruit dans le tragique attentat de 2001. Avec ses 51 étages, il y aurait eu de quoi faire un film encore plus claustrophobe et stressant.
Carpenter regrettait ne pas avoir pu tourner de Western à l’époque car ce n’était plus le genre à la mode. Il aura tout de même réussit à le détourner en l’un des meilleurs films d’anticipation puisque si on regarde bien, les codes du western sont réunis dans Escape From New-York sauf que c’est à la sauce futuriste. J’aime beaucoup la fin où le côté antihéros de notre cher Snake prend toute sa splendeur.
Pour conclure, New-York 1997 possède l’un des plus cultissimes des antihéros que le septième art nous a pondu ! Purée mais quel badass ce Snake Plissken ! Un vrai véritable guerrier qui n’a peur de rien et que se fout littéralement des lois. Concrètement, ce film est l’un des meilleurs films d’anticipation que j’ai pu voir. Un scénario intelligent où Carpenter utilise les codes du western pour nous apporter sa touche personnel et sa vision de l’Amérique.
Même si les effets spéciaux sont datés, le film a gardé son ambiance désolée et poisseuse. L’île de Manhattan semble toujours aussi hostile et inquiétante et les habitants sont toujours aussi crados et haut en couleur.
Un film culte qui conserve malgré le temps, une puissance dans son discours alarmiste et ravageur.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :