Titre : Morse
Genre : Horreur
Titre original : Låt Den Rätte Komma In
Année : 2008
Réalisateur : Tomas Alfredson
Acteurs : Kare Hedebrant, Lina Leandersson, Per Ragnar, Henrik Dahl, Karin Bergquist
Synopsis :
Oskar est un adolescent fragile et marginal, totalement livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Pour tromper son ennui, il se réfugie au fond de la cour enneigée de son
immeuble, et imagine des scènes de vengeance. Quand Eli s'installe avec son père sur le même pallier que lui, Oskar trouve enfin quelqu'un avec qui se lier d'amitié. Ne sortant que la nuit, et en
t-shirt malgré le froid glacial, la jeune fille ne manque pas de l'intriguer... et son arrivée dans cette banlieue de Stockolm coïncide avec une série de morts sanglantes et de disparitions
mystérieuses.
Il n'en faut pas plus à Oskar pour comprendre : Eli est un vampire. Leur complicité n'en pâtira pas, au contraire...
Le générique début avec un écran noir. Peu à peu, la lumière se diffuse telle une apparence divine, éclairant une neige délicate qui tombe. Sans musique, sans aucun bruit, la neige tombe tandis que le casting apparaît. Aussi silencieux qu’hypnotique, ce début de film m’a... endormi (ceci est une anecdote véridique). Je me suis réveillé, le générique de fin défilait sous mes yeux... « Mon dieu, dans quel monde suis-je entré ? La quatrième dimension ? Un épisode de Plus belle la Vie ? Ou un film prétentieux qui va se la jouer esthétique et poétique par une lenteur et une platitude à vous détruire l’esprit ?.. »
Morse est un film suédois sorti en 2009, réalisé par Tomas Alfredson, adapté du roman Laisse-moi entrer qui aborde d’une manière surprenante la thématique des vampires. Une thématique que je déteste de plus en plus quand on voit tous les navets qui se sont succédé depuis la sortie du tristement célèbre Twilight...
Oskar, un jeune homme martyrisé par ses camarades (eh oui, on renouvelle jamais le personnage principal... on a toujours besoin que le petit garçon soit détesté) devient ami avec Éli, une jeune fille de son âge (Spoil ! c’est en réalité un garçon castré). Il ne la croise que la nuit, et se rend compte qu’elle n’est pas tout à fait humaine.
En effet, celle-ci est en réalité un vampire et se nourris du sang qu’un homme âgé qui vit avec elle lui livre en tuant des innocents. Les deux enfants vont tisser des liens « forts », tomber amoureux et s’entraider pour survivre dans ce monde de brute.
La première fois que... plutôt la seconde fois (comme je me suis endormi) que j’ai vu ce film, je me suis laissé tenter par ce « chef d’œuvre » qui a reçu des critiques élogieuses et une bonne dizaine de prix dont deux au festival de Gérardmer. Alors, autant regarder un film plus basé dans l’esthétisme et la psychologie que l’horreur et le sang. Pour une fois que le thème du vampire est renouvelé et innové. Une romance plutôt sombre avec des enfants (et non pas avec des jeunes en pleine puberté) prêt à s’entraider au péril de leur vie et de celles des autres pour s’aimer et vivre.
Maintenant que j’ai dressé un portrait du film, parlons-en plus en détail.
C’EST LENT ! L’action est lente, les cadres sont lents, la neige qui tombe est lente, les mouvements sont lents, les plans sont lents et le plus lent dans tout cela, c’est le personnage principal, Oskar. Comment peut-on vivre avec une telle lenteur et être aussi mou. Je comprends pourquoi les autres enfants l’embêtent. On a envie de rentrer dans sa télé pour le secouer et lui dire de marcher et parler plus vite !
Des gens de mon âge qui se prennent pour « l’élite du cinéma esthétique » m’ont tous dit : de toute façon tu ne comprend rien à la psychologie métaphysique du personnage, a son symbolisme dans l’œuvre où il est présenté qui le montre comme un tout, une apologie de la mortalité de la crinière des lions tagada tsoin tsoin bla bla bla (en fait, j’ai pas compris la suite !). Un monologue où tu as très envie de répondre : arrête de te la jouer philosophe des Beaux Arts qui se rebelle !
Pourquoi avoir fait un film long. Je comprends que le réalisateur voulait créer un côté sombre, oppressant et froid. La neige, la pâleur des personnages et la sobriété de l’image suffisaient amplement. Pas la peine de rajouter des cadres longs et silencieux qui n’arrange rien à l’histoire, ni au contexte, ni à la mentalité des personnages. Les acteurs sont mauvais. Je ne peux pas décrire une telle lenteur et une telle platitude qui ne mène à rien.
On pense à un minimum de réaction et de charisme de la part d’Oskar quand il découvre que son ami(e) est un(e) vampire. Eh bien non ! Il marche (lentement bien sûr), il parle (lentement comme toujours), il se défend contre ses camarades oppresseurs (tout en restant lent, on ne change pas les habitudes), il se fait encore martyrisés par ses camarades (qui sont tout aussi lents qu’Oskar, on ne change pas une équipe qui gagne) et il embrasse son ami(e) (et pas la peine de vous en dire plus sur la rapidité du baiser).
En lisant certaines critiques, je me suis tout de suite demandé si on a vraiment regardé le même film. Ce film a tout de même mis quelques passages avec le(a) petit(e) Éli qui tue et suce le sang d’innocents (n’ayez crainte, cette fois-ci, c’est rapide !).
En tous cas, j’en reste convaincu, le Festival de Gerardmer n’est pas une référence !
Ma conclusion sera simple, claire et précise : Morse est un film lent. C’est un film plat. C’est un film ennuyant. C’est un film long (trop long). C’est un film mauvais. Il n’y aucune expression, aucun sentiment, aucune souffrance, aucune émotion, aucun amour. L’acteur principal est si mauvais qu’on n’a pas envie d’avoir de la compassion pour son personnage. Le thème de la romance entre un humain et un vampire fut détruit par une quadrilogie dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Eh bien Morse acheva le thème ! Dans un autre cas, regardez l’adaptation américaine Laisse-moi entrer : elle n’est pas exceptionnelle, mais c’est plus rapide !
Note de Charlie
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