Titre : Les Rats De Manhattan
Genre : Horreur / Anticipation
Titre Original : Rats - Notte Di Terrore
Année : 1984
Réalisateurs : Bruno Mattei & Claudio Fragasso
Acteurs : Ottaviano Dell'Acqua, Geretta Geretta, Massimo Vanni, Gianni Franco, Ann-Gisel Glass, Jean-Christophe Brétigniere, Fausto Lombardi, Henry Luciani...
Durée : 1h37
Synopsis :
Deux siècles après une catastrophe atomique, le monde est divisé en deux camps. Il y a ceux qui vivent sous Terre et les primitifs, qui vivent sur ce qui reste de la surface terrestre. Une bande de motards débarque dans une ville désertée depuis longtemps, à la recherche d'eau et de nourriture. Très vite, ils sont encerclés par des rats mutants. La nuit sera longue et ils savent qu'ils devront s'entraider pour pouvoir survivre...
Je ne comprendrais jamais l’acharnement contre Bruno Mattei et Claudio Fragasso ! Bien entendu, ils n’ont pas sorti de chefs d’œuvre dans le sens concret du terme néanmoins, ils nous ont sorti de véritables perles du cinéma Bis, même Z…
Franchement de temps à autres que ça fait du bien de ne pas se prendre la tête devant un de leurs films…
Hier, j’avais envie de me taper un trip Post-Apocalyptique des années 80, j’ai longuement hésité entre me refaire la saga Mad Max ou replonger dans les rues sombres de Manhattan version Mattei. Finalement, mon cœur a balancé pour l’œuvre du roi du Bis.
Si vous ne connaissez pas ce film, Les Rats de Manhattan nous narre l’histoire d’un groupe de survivants qui tente de vivre comme il peut à la surface de la Terre suite à deux siècles de catastrophes atomiques.
Ils font partis du clan des primitifs car d’autres humains eux, vivent sous Terre et selon les rumeurs, seraient plus développés.
Un jour, ils vont décider d’aller exploiter Manhattan, dans le but de trouver des ravitaillements… Ils vont tomber sur un immeuble contenant par miracle des vivres, de l’eau potable et même des serres contenant des plantes et fruits qui n’existent plus sur Terre depuis des décennies…
Heureux de cet abri de luxe, ils vont vite déchanter quand ils vont s’apercevoir que des occupants particuliers : des rats, sont les maitres des lieux…
Dès les premières secondes j’ai adhéré de suite aux décors. Nous sommes ici dans un film des années 80 et Bruno Mattei va réussir, malgré le peu de moyen qu’il avait à sa disposition, à nous immerger dans sa vision qu’il a de l’apocalypse.
Oui à cette époque, suite au carton de Mad Max, une multitude de films de ce genre ont vu le jour. Bruno Mattei a décidé lui aussi de nous montrer sa vision des choses.
J’aime beaucoup les décors et les différents engins que conduisent nos survivants. J’aime beaucoup le groupe, composé de personnages hauts en couleurs, bien rétro-punk et clichés.
J’ai vraiment passé un bon moment à les contempler jouer comme des manches. Oui, le jeu d’acteurs est vraiment mauvais dans l’ensemble mais les acteurs sont tellement attachants, qu’on n’y prête même pas attention. Mise à part la fille qui joue le rôle de l’hystérique, insupportable à hurler sans cesse… On n’attend qu’une chose : qu’elle se fasse becter par les rats cette bibitch !
Vous verrez qu’ils ont également tous un pseudo adapté à leur look. Parmi leurs petits noms, nous y retrouvons :
- Lilith une jeune femme gothique, sexy et plutôt avide de parties de jambes en l’air.
- Lucifer, le mec de Lilith, un "Bad Guy" rebelle et trop vénère.
- Video, le geek de la bande, fan de jeux vidéos et de « computer », oui à l’époque ils n’utilisaient pas le mot ordinateur^^
- Taurus, le gars à la moustache "So 80’s", chemise ouverte pour bien montrer sa pilosité d’homme viril…
- Kurt, le chef de la bande, toujours équipé de son lance flamme imparable.
- Duke, le mec nombriliste qui fera tout pour tenter de s’en sortir.
- Deuce, le savant de la team.
- Myrna, la blonde qui ne sert à rien à part hurler.
- Diana, la timide bombasse avec sa choucroute, genre sosie de Kim Wilde.
- Chocolat, la black punk. De nous jours, ça aurait fait scandale de voir une actrice de couleur de peau noire se faire appeler Chocolat…
Enfin, une belle brochette d’acteurs avec qui ont va passer un bon moment s’en se prendre la tête.
En effet, oui les Rats de Manhattan est un film de série B mais honnêtement c’est plutôt bien foutu dans l’ensemble.
Toutefois, nous sommes dans la série B, voir Z donc par moment, les réactions de nos chers personnages sont totalement improbables… Il y a notamment une scène d’anthologie ! Lorsque nos joyeux lurons trouvent les vivres, ils ne trouvent rien de mieux que de tout ouvrir et de bouffer comme des gros porcelets… Normal quand c’est le chaos sur Terre et qu’ils n’ont rien bouffé depuis des jours…
Par ailleurs la scène avec la farine est hallucinante… Kurt va ouvrir un sac de farine et le renverser sur Chocolat…. Cette dernière va se mettre à danser comme une cinglée en chantant « je suis plus blanche que vous » ! La scène est improbable et juste à mourir de rire tant c’est du What The Fuck complet.
Cependant, comme dis plus haut, les acteurs sont tellement attachants et les lieux bien choisis que nous sommes complètement en immersion dans le trip du film.
Nous sommes en plein huit clos et on y ressent bien la sensation d’enfermement. L’ambiance est par moment assez glauque et c’est un film de Bruno Mattei donc bien entendu, nous avons droit à quelques scènes bien gores avec des effets spéciaux bien 80 comme je les aime.
Lorsque les rats vont faire leurs apparitions, les scènes horrifiques vont alors s’enchainer. Bien entendu, nos pauvres personnages vont trépasser les uns après les autres.
Certaines scènes sont plus réussies que d’autres. La scène avec Taurus par exemple est vraiment bien fichue et hyper gore. Surtout que les effets spéciaux sont efficaces et ça parait tellement plus naturel que les effets de synthèses des films de notre époque actuelle…
Aussi, j’espère que ce sont des rats en plastiques ont été utilisés mais je n’ai pas vraiment l’impression… Enfin si ils étaient en plastiques c’est hyper réussis tant ils paraissaient réels.
Cependant, vu le peu de reconnaissances et de compassions qu’avaient les réalisateurs de films d’horreur Italiens dans les années 70 et 80 pour les animaux… ça m’étonnerait pas qu’ils aient zigouillé des dizaines de rats pour le film. C’est vraiment le point qui m’a un peu chagriné pendant tout le métrage.
J’ai bien aimé la moralité de cette histoire qui indique qu’au final, l’homme se prend pour la race supérieure mais qu’au final, d’autres espèces sont bien plus intelligentes, s’adaptent bien mieux que nous et sont bien plus résistantes qu’elles y paraissent.
Le final, lorsque les survivants qui vivent sous le Terre déboulent est excellent. J’aime beaucoup l’atmosphère qui s’y dégage. Par ailleurs le plan final sur le visage de l’un d’eux est mythique. Dommage que le film se clôture de manière bien trop brutale.
Pour conclure, Les Rats De Manhattan est un film d’anticipation très très bis. Néanmoins le capital sympathie de sa troupe d’acteurs permet de passer un moment vraiment fun !Bruno Mattei a vraiment réussi son casting ! Ils sont vraiment attachants mine de rien.
Certains passages sont biens gores et les effets spéciaux réussis. L’ambiance est plutôt bien maitrisée elle aussi puisque le réalisateur arrive à nous immerger dans son monde chaotique.
J’ai passé un bon moment, de surcroit le film est assez rythmé et ne fait jamais place à l’ennuie. Toutefois quelques situations sont véritablement grotesques et je n’ai pas aimé le peu de compassion et surtout la maltraitance qu’on du subir les pauvres rats… C’est le point noir du film mais malheureusement c’était monnaie courante dans les années 80 dans le ciné bis transalpin.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :