Titre : Battle Royale
Genre : Anticipation / Violent
Titre Original : Batoru Rowaiaru
Année : 2000
Réalisateur : Kinji Fukasaku
Acteurs : Takeshi Kitano, Fujiwara Tatsuya, Maeda Aki...
Synopsis :
La loi Battle Royale, dite loi BR, a été ratifiée dans le but de cerner l'élite de la nation. Chaque année, une classe de 3ème année de collège est emmenée sur une île déserte. Les élèves sont armés et doivent s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un, dont on est sûr alors qu'il fera un adulte méritant. Allez les enfants, du courage !
C’est le film favori de maître Quentin Tarantino. D’ailleurs, il aura fait jouer l’une des actrices, Chiaki Kuriyama, dans son film Kill Bill (elle campe le rôle de l’étudiante sadique Gogo Yubari). Ce film est adapté du roman (qui fut aussi transposé en manga) éponyme.
Battle Royale a un concept simple mais attractif : un gouvernement sur les nerfs qui vote une loi pour forcer les jeunes a respecter les adultes et à les faire devenir des hommes, des vrais. On envois une classe turbulente sur une île isolée et on les oblige à s’entretuer sur une période trois jours. Il faut qu’il n’y ait plus qu’un seul survivant où tous mourrons. Chacun est muni d’une carte, de vivres, d’une arme, et d’un collier (qui peut exploser si l’un d’eux fait des conneries ou autre).
Les règles expliquées, on peut enfin découvrir cette classe. On assiste à l’agression d’un prof (très bien interprété par Takeshi Kitano) par son élève. Puis on les kidnappe sur le prétexte d’un voyage scolaire. Puis les élèves (assez chiants, c’est vrai) retrouvent leur professeur Kitano, et il leur explique ce à quoi il vont faire face.
La réunion d’information est certes le passage le plus important car on apprend les enjeux, mais c’est aussi sa mise en scène qui est importante. Voyez-vous, outre les explications du prof révolté (qui assume même l’assassinat d’un de ses collègues), une jolie demoiselle, typique de la culture pop japonaise (excentrique d’un point de vue vestimentaire et manières) leur présente les règles du jeu, avec un large sourire, comme si tout cela était un jeu télévisé.
Puis Battle Royale démarre avec des premiers morts. Chaque matin, les élèves sont réveillés par leur professeur qui se délecte de leurs nerfs en mettant des symphonies à toutes les sauces (la musique est importante dans le film) et qui leur énonce les morts (tous les élèves sont d’ailleurs appelés par des chiffre : garçon numéro 2, fille numéro 5, etc…)
Outre le massacre visuel avec ces bains de sang, ces giclures d’hémoglobine exagérées (s’apparentant aux mangas japonais) et cette violence gratuite, le film est en lui même très bien rythmé, par des scènes d’actions à la western spaghetti. (spoiler) On peut noter le massacre dans le phare. Après de longues discussions, il y a une première morte, et il s’en suit d’une fusillade qui tue tout le monde.
C’est pourquoi, le film a tout de même une pointe d’humour. Mais cette fois-ci ce n’est pas pour nous divertir, mais montrer un certain sadisme de la part du professeur Kitano, de l’armée, et du gouvernement japonais en lui-même.
Du côté des acteurs; Takeshi Kitano est au sommet de sa forme. Déjà connu et reconnu dans le monde cinématographique à cette époque, ce film est pour lui une véritable consécration. Déjà expert dans le cinéma dramatique (surtout pour ses rôles de yakuzas), Kitano est reconnu par le cinéma américain et beaucoup s’inspire de son travail (surtout Tarantino).
Du côté des jeunes, ils sont tous des personnalités bien différentes, ce qui pouvait être dur à exploiter, mais au final, ils s’en sortent tous très bien. Les jeunes sont vraiment excellents, certaines savent très bien jouer les méchantes sadiques (dont Chiaki Kuriyama, qui deviendra plus tard, la vilaine petite Gogo de Kill Bill), d’autres, les gentils petits garçons innocents. Cette diversité des personnages est importante pour un thriller de la sorte. De ce fait, le film est plus attrayant et son développement est donc plus facile à mettre en œuvre. En plus de cela, les personnages de Battle Royale ne sont pas en carton, ce qui est encore mieux.
Ainsi, Battle Royale est un pilier du cinéma japonais. Adapté d’un roman du même nom, écrit par Koshun Takami, ce film est sans doute le meilleur que j’ai vu, dans la catégorie “ciné nippon”.
Sorti en 2000, encore aujourd’hui on parle de ce concept dans le cinéma horrifique car il est attrayant, facile a développer et ayant la faculté d’avoir un dénouement toujours inattendu. De l’art japonais par excellence.
À voir rapidement !
Note de Charlie
La Bande Annonce :
Images du film :
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