BLACK PHONE (2021)

En conclusion Black Phone est un film à cheval entre le thriller et le film d'épouvante qui tient en haleine grâce à une histoire sur un sérial-killer intriguant et surtout inquiétant. De plus, il s'en prend aux enfants et il est doté d'un costume et d'un masque plutôt effrayants donc ça renforce le côté sombre et énigmatique du métrage.

J'aime la parabole sur les maux de l'enfance, c'est bien mis en avant ici et on a de l'empathie pour le jeune Finney et sa frangine.

La partie séquestration est tout de même le meilleur moment du film même si personnellement je trouve que ça manque un peu d'impact psychologique. Le vieux téléphone noir qui sonne alors qu'il est hors d'usage et qui permet au jeune garçon de rentrer en contact avec les précédentes victimes du serial-killer est une bonne idée et j'ai beaucoup aimé les flashbacks sur le passé de ces jeunes garçons décédés. De plus la photographie est vraiment jolie et le côté vieille pellicule filmée sur Super 8 fait son petit effet.

Toutefois, l’interprétation laisse un peu à désirer et il y a quelques ficelles scénaristiques qui auraient pu être évitées.

Par ailleurs, je trouve la fin du film vraiment bâclée, c'est trop vite expédié et j'ai trouvé le dénouement trop facile et convenu. De plus, on ressent une nouvelle fois que le côté psychologique a clairement été mis aux oubliettes avec une séquence finale totalement niaise et à coté de la plaque où tout va bien dans le meilleur des mondes... Dans la vie réelle je ne crois pas que ça se passerait comme ça... Loin de là... On serait plutôt sur une séquence de fin dans un hospice psychiatrique... Enfin c'est le choix du réalisateur.

Black Phone lorgne du côté des films tels Hypnose de David Koepp ou encore Sixième Sens de M. Night Shyamalan dans l'ambiance et les grandes lignes en y ajoutant ici un serial-killer  qui a clairement tout de celui qui nous effrayait quand on était gosse : un masque horrible, des ballons, une camionnette, un caveau avec un matelas pour séquestrer... Personnellement quand j'étais gosse ma mère me disais toujours : "si un adulte t'accoste et te demande si tu veux des bonbons, surtout tu réponds pas, tu traces ton chemin et tu rentres immédiatement à la maison"... Et clairement les enfants qui se faisaient enlever et qu'on voyait sur les briques de lait comme Estelle Mouzin, je les imaginais de cette façon, enfermés dans des caves avec un vieux matelas dégueulasse, enchainés et à la merci d'adultes monstrueux. Donc j'imagine l'impact de ce Black Phone sur de jeunes adolescents. De mon côté, il est clair que depuis je suis rodé d'où mon exigence quant au manque d'impact sur le plan psychologique.

Je le conseille car l'histoire est bien, l'intrigue au rendez-vous. De surcroit, il est plutôt original. Dommage que la fin soit si nulle et gâche un peu le tout.

La Bande Annonce :

Images du film :