MERMAID - LE LAC DES ÂMES PERDUES

Mermaid – Le Lac Des Âmes Perdues est un film qui nous vient tout droit de la Russie, réalisé en 2018 par Podgevskiy  mais aidé de Bevins pour la version édité dans le reste de l’Europe.

Alors pour commencer faites attention ! En effet, le titre francisé porte à confusion car il ne s’agit en aucun cas d’un film ayant pour thème le mythe de la sirène. Si vous regardez son titre orignal, le film s’intitule Rusalka. Rusalska  qui se prononce Roussalka, est un terme pour désigner les jeunes filles maudites par leurs parents qui se sont suicidées par noyade. Elles errent leurs âmes damnées dans les marais et lacs à la recherche de potentiels proies qu’elles appâtent en  les envoutants…

Donc oui ça s’approche du mythe de la sirène mais non les Roussalkas ne sont pas ces créatures donc mauvais point pour les traducteurs du film qui se sont plantés dans la francisation du titre original !

Dans ce film, nous allons suivre un jeune homme qui le soir de son enterrement de vie de jeune garçon va tomber nez à nez avec une jeune femme nue au bord du lac adjacent la vielle maison de campagne familiale.

Cette dernière va le charmer et l’embrasser sans qu’il ne puisse comprendre ce qu’il se passe. Bientôt celui-ci tombe malade et des phénomènes étranges commencent alors à se produire…

Sa petite amie Marina va découvrir qu’il s’agit d’une Roussalka du nom de Lisa Grogorieva, morte suicidée dans le lac après avoir été trahie par l’homme qu’elle aimait… Elle va tenter de rompre la malédiction de cette créature…

Si on oublie le titre francisé, ce film comporte une bonne histoire. Le mythe de la Roussalka étant une excellente légende, propice à faire un bon film d’horreur. Malheureusement, malgré un jolie photographie et des effets-spéciaux soignés. En effet, La créature est assez flippante dans son apparence et le passé tragique à souhait de celle-ci rappel les bons films d’épouvante avec des esprits vengeurs à la Dark Water ou autre Ring… Le film peine à nous embarquer dans son sujet.

Les différents acteurs sont pourtant loin d’être mauvais mais le scénario est truffé d’incohérences et de comportement un peu improbables des différents personnages. Je n’ai pas aimé l’histoire de la malédiction au sein de la famille de Roman. Le réalisateur aurait du simplement s’attacher à la malédiction de Lisa Grogorieva point barre. Il s’est trop éparpillé et du coup son film n’est pas crédible dans son récit.

Les lieux sont pourtant bien choisis, notamment le lac qui fait froid dans le dos mais l’ambiance est pas assez travaillée et les jumpscares sont trop prévisibles du coup ça ne fonctionne pas. Oui le film pèche vraiment niveau frisson, c’est dommage tant on sent le potentiel du film. Oui car le mythe, je le répète, est vraiment passionnant à la base… c’est au final frustrant.

La mise en scène pèche elle aussi par moment, alternant scènes sympas avec des moments vraiment très mais vraiment très poussifs.

La séquence finale est quant à elle vraiment trop convenue et manque cruellement d’originalité. On l’a sentait venir et j’avoue que comme l’intégralité du film, elle est passable. C’est vraiment trop superficiel quand on y voit le big potentiel que possédait pourtant entre les mains le réalisateur. Il y avait vraiment moyen de faire bien mieux.

En conclusion, la légende de la Roussalka aurait mérité un meilleur traitement. Ce n’est pas un mauvais film car ça se suit et la photographie est vraiment jolie. Néanmoins, ça manque de punch, les jumpscares sont prévisibles et le scénario se perd dans une histoire à dormir debout… Pourquoi ne pas être simplement resté sur le mythe de la Roussalka ? Cela aurait pu donner un bien meilleur film.

Attention au titre francisé qui est mensonger car même si la Roussalka s’apparente à la sirène, ce n’en n’est pas une…  Un film très moyen, poussif et frustrant tant il est mal exploité… vite vu et vite oublié.

La Bande Annonce :

Images du film: