Titre : Décharnés
Genre : Horreur / Épouvante
Titre Original : Discarnate
Année : 2018
Réalisateur : Mario Sorrenti
Acteurs : Thomas Kretschmann, Nadine Velazquez, Josh Stewart, Bex Taylor-Klaus, Jake Vaughn, Mick Ignis, Olivier De Sagazan, Ashton Amaba, Cassandra Clark...
Durée : 1h24
Synopsis :
Alors qu'une équipe de scientifiques tente de repousser les limites de l'esprit humain en mettant au point un sérum révolutionnaire, l'expérience tourne mal et ouvre un passage entre le monde des vivants et celui des morts...
Pour son premier long métrage, Mario Sorrenti nous réalise Discarnate, rebaptisé Décharnés en français.
Le film est sorti en 2018 et nous narre l'histoire du professeur André Mason qui, suite à l’ignoble meurtre de son fils emporté par un être décharné venant tout droit de l’au-delà, va tout mettre en œuvre pour réussir à entrer dans l’autre monde.
Il va réussir à louer une maison où des meurtres sordides auraient eu lieu et avec une équipe de volontaires, ils vont s’injecter un sérum qui serait capable de les faire basculer dans le monde des morts…
Très vite, les différents protagonistes vont commencer à avoir des visions. Alors réalité ou hallucinations liées au sérum ?…
J’ai tout de suite accroché au sujet du film qui est véritablement intéressant. L’idée que l’on puisse prendre contact avec l’autre monde grâce à un sérum nous mettant dans une sorte de transe est excellente.
D’ailleurs elle n’est pas sans rappeler les techniques utilisées par les mediums pour entrer en contact avec les êtres de l’au-delà.
Très attirés par tout ce qui touche à l’autre monde et étant persuadé que la vie ne s’arrête pas une fois la mort du corps physique acté, j’étais vraiment captivé par le scénario de ce "Décharnés".
Par ailleurs, je ne sais pas si vous connaissez le film de Bruce R. Cook : Nightwish qui avait été réalisé en 1989. Mais ces deux films s’apparentent beaucoup sur certains points notamment sur le fait que grâce à un certain état de relaxation, nous pouvons entrer en contact avec l’au-delà.
Ici après une scène d’introduction efficace et assez cruelle, le film va finalement ralentir la cadence pour nous emmener tout en douceur dans son trip fantomatique.
Avec une brochette d’acteurs convaincants, nous allons donc découvrir que les vivants et les morts cohabitent bien mais ne peuvent se voir… Mais bien entendu grâce au fameux sérum, ils vont réussir à prendre contact avec les morts et au fur et à mesure de l’expérience, ils vont même cohabiter dans cette grande demeure désaffectée et glauque louée pour l’occasion.
Bien entendu, vu le titre du film, il ne va pas y avoir que des fantômes gentils… De l’autre côté s’y trouvent aussi des êtres damnés et décharnés qui se nourrissent d’êtres vivants afin de pouvoir obtenir une forme humaine composée de chaire… L’un de ces êtres démoniaques va s’en prendre très rapidement à nos chers chercheurs…
Le film est plein de bonnes intentions et le réalisateur arrive facilement à instaurer un climat à la fois glauque et onirique. La frontière entre le réel et le rêve est vraiment bien travaillée et j’ai beaucoup aimé l’immersion dans laquelle il arrive à nous y faire plonger radicalement.
Quelques jumpscares sont au rendez-vous et la fameuse créature est assez terrifiante et surtout vraiment sanguinaire. Je trouve juste un peu dommage que les scènes d’attaques ne soient pas un peu plus démonstratives. En effet, c'est assez saignant dans l’ensemble mais avec un peu plus de gores, le film aurait gagné en qualité. Vous constaterez également que le décharné procède un peu de la même manière que la Chose dans The Thing de Carpenter pour tuer.
Aussi, j’aurais aimé un peu plus d’interactions avec les morts même si il est vrai que c’est compliqué d'entrer autant d'éléments dans un métrage d'une d'heure et demie. Le peu que nous voyons c’est vraiment pas mal et personnellement je trouve qu’il n’y en a pas assez.
Je pense notamment à l’interaction entre le professeur et les membres de sa famille, j’aurais aimé une exploitation de ce lien un peu plus approfondie. Le film aurait eu un vrai plus au niveau émotionnel et psychologique.
Le réalisateur a opté pour plus de séquences mettant en scène le fameux être décharné.
La fin du film est quant à elle assez prévisible mais honnêtement pour un premier long-métrage, Mario Sorrenti s’en sort vraiment pas mal.
Il est vrai qu’à la lecture du synopsis on en attend peut-être un peu trop et effectivement son film n’atteint pas réellement les attentes que nous espérons. Néanmoins, c’est une histoire vraiment captivante et l’ambiance est réellement prenante. Un véritable trip d’une heure trente pour le cerveau sans avoir pris quoique ce soit.
En conclusion, Décharnés possède vraiment une histoire qui tient en haleine. Les lieux sont lugubres, l’ambiance est envoutante et la créature bien réalisée. L’immersion dans le monde de l’au-delà est exquise néanmoins le manque d’interactions avec les morts se fait ressentir et frustre quelque peu.
Décharnés me rappelle Nightwish de Brian R. Cook dans les idées mais ici il prend une toute autre direction avec cette histoire d’êtres décharnés.
Un film original, rempli de bonnes intentions même si le rendu est parfois maladroit et quelque peu frustrant tant le potentiel était immense. Il y avait matière à faire vraiment mieux mais je le conseille car pour une première réalisation c’est plus qu’honorable.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film: