Titre : The Cured
Genre : Horreur
Titre Original : The Cured
Année : 2017
Réalisateur : David Freyne
Acteurs : Ellen Page, Sam Keeley, Tom Vaughan-Lawlor, Stuart Graham, Paula Malcomson, Natalia Kostrzewa, Hilda Fay, Sarah Kinlen, Judy Donovan...
Durée : 1h35
Synopsis
Des années après que l'Europe ait été ravagée par le virus Maze qui transforme les humains en monstres cannibales, un antidote est enfin trouvé. Sean Brown
est hanté par ce qu'il a fait. Alors qu'il revient vivre chez sa belle-sœur devenue veuve, la peur et la suspicion risquent de plonger de nouveau le monde dans le chaos.
A travers le monde, nous vivons toutes et tous actuellement une période particulière, digne des films d’anticipation et de science-fiction avec le confinement mis en place pour tenter d’éradiquer cette saloperie de maladie qu’est le COVID-19.
Contexte oblige, j’avais envie de regarder un film traitant un peu le sujet actuel. Apocalypse, pandémie, maladie, confinement…. En zappant rapidement la télécommande de ma télévision, je suis tombé sur le film de David Freyne : The Cured. Vu le sujet, je me suis dis, bon ce sera ce film là !
Film à petit budget avec en tête d’affiche Ellen Page, The Cured nous narre l’histoire d’une Europe qui reprend petit à petit le cours de sa vie après avoir été ravagée par un virus : le virus «Maze ».
Ce dernier transformait les humains en véritables cannibales ultra violents et assoiffés de sang.
Dans ce contexte, nous allons suivre Senan qui a été guéri et qui fait parti de la troisième vague de rescapés qui vont être relâchés parmi la population.
Toutefois, il va vite constater qu’il existe une fracture réelle entre les anciens infectés et ceux qui n’ont pas été contaminés…
Honnêtement, je cherchais un sujet s’apparentant à notre contexte actuel, je ne pouvais pas tomber mieux. Bon bien évidemment, ici c’est poussé à l’extrême mais en matière de réflexion, The Cured a un sujet assez ambitieux.
Ambitieux car j’ai beaucoup aimé le véritable sujet du film : la reconstruction de l’humanité après un terrible et effroyable virus qui a décimé la population.
Ici, les rescapés du virus deviennent des parias, la population non atteinte en a véritablement peur. Des questions se soulèvent : sont-ils réellement guéris ? Peut-on leur pardonner leurs crimes abominables qu’ils ont commis lorsqu’ils été atteints de cet ignoble virus ? Tant de question qui reflètent bien la face terne, égoïste, nombriliste et raciste de l’être humain.
Cependant, je trouve que le sujet a été traité de manière assez maladroite et le film qui s’annonçait intelligent et intriguant ne l'est finalement pas tant que ça.
La faute à une mise en scène trop mollassonne qui s’attarde par moment sur des détails pas vraiment intéressants. Notamment la relation entre Senan et Conor, un brun nébuleuse et par moment assez lourde à regarder.
Ne vous attendez pas à un film qui prône l’action et le sang. Nous avons droit à quelques passages assez violents mais il faut attendre, longtemps, très longtemps avant que le réalisateur décide de « lâcher ses fauves ». En effet, les contaminés qui n’ont pas été guéris passeront à l’action qu’après une bonne heure du métrage.
La première partie est très calme et le réalisateur nous montre comment les rescapés tentent de se réinsérer dans une société hostile à leur égard. Il montre également mais de manière trop maladroite, les séquelles de la maladie. Les contaminés se souviennent de ce qu’ils ont fait lorsqu’ils étaient malades. Malheureusement, les flashbacks sont pas assez chocs , c’est décevants ! C’est sur ce point là qu’il fallait miser pour instaurer un climat tragique et tortueux. Pour l'aspect psychologique, on y repassera... c'est frustrant.
Toutefois, l’immersion dans ce monde chaotique qui reprend petit à petit le dessus est assez réussi, les maquillages sont convenables et le look des contaminés crédibles.
Par ailleurs, le jeu d’acteurs est pas mauvais, notamment, celui de l’acteur Tom Vaughan-Lawlor qui est plutôt intriguant et arrive de temps à autres à installer un malaise. Tant mieux car dans l’ensemble, le film n’est pas vraiment avare en scènes frissonnantes.
La partie « rébellion » est-elle aussi mal exploitée et tombe rapidement dans ses travers. C’est plutôt frustrant car les idées sont bonnes mais comme l’ensemble du film, le rendu est très moyen. Surtout que la fin est assez expéditive et vraiment conventionnelle pour ce genre de production.
En conclusion, The Cured est un film qui dispose d’un sujet intelligent et vraiment ambitieux. J’ai beaucoup aimé le concept, sur le papier c’est excellent.
Cependant, le rendu c’est assez fade dans l’ensemble. Le film est vraiment trop mollasson et le réalisateur ne fait pas toujours les bons choix. On l’excusera, c’était sa première réalisation en tant que long-métrage. A voir par curiosité mais cela reste une petit production vite visionnée, et vite oubliée tant c’est moyen.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du Film :
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