Titre : Sans Un Bruit
Genre : Horreur
Titre Original : A Quiet Place
Année : 2018
Réalisateur : John Krasinski
Acteurs : Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds, Noah Jupe, Cade Woodward, Leon Russom...
Durée : 1h30
Synopsis :
Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S’ils vous entendent, il est déjà trop tard.
Pour sa première réalisation dans le domaine horrifique, John Krasinski s’est aventuré dans le milieu des monstres tout en y alliant le concept des films d’anticipation.
En effet, dans Sans Un Bruit, nous retrouvons une famille qui tente de survivre dans un monde décimé par des de gigantesques créatures qui attaquent tout être vivant, dès qu’elles entendent le moindre son. Concrètement pour rester en vie, la seule règle à suivre c’est de ne pas faire le moindre bruit… D’où le titre du film !
C’est dans ce contexte que nous allons suivre une famille rescapée. Si les membres de cette famille sont encore en vie, c’est que « par chance », leur fille est sourde, par conséquent, ils utilisent le langage des signes pour communiquer. Gros atout dans ce nouveau monde où le moindre son émanant de votre voix est signe de mort certaine…
Je dois avouer avoir été surpris par le synopsis du film. D’une part car je n’avais à la base aucune idée de quoi aller traiter ce long-métrage.
Avant le regarder, je n’avais pas lu le pitch, je ne savais même pas que le sujet était basé sur des créatures sanguinaires.
Et surtout que pour un film mettant en scène de grosses et vilaines bestioles, Sans Un Bruit et méchamment efficace et hyper original !
Je n’avais pas vu un film de ce thème aussi captivant depuis The Descent ! Donc ça commençait à dater… John Krasinski réussi à redorer le blason de ce type de film qui généralement se vautre dans la série Z.
Il faut souligner qu’en plus d’une histoire intrigante, ce film dispose d’acteurs qui tiennent leur rang et auxquels on s’accroche très rapidement.
L’atmosphère est exquise du début à la fin et ce climat de silence morbide qui règne pendant tous le film est pesant à souhait. De plus, le moindre bruit nous stresse à mort tant que nous savons que les sanguinaires créatures vont débouler dans la foulée.
Par ailleurs, le réalisateur nous happe assez rapidement dans l’enfer qu’il nous a concocté avec une scène assez choc dès les premières minutes du film. "Satané jouet", nous comprenons de suite que les créatures vont être hyper cruelles, dans la veine de la mythique Alien.
Dans Sans Un Bruit, nous ne sommes pas dans un huit-clos a proprement parler puisque les protagonistes ne sont pas exclusivement reclus dans un seul endroit. Toutefois, le réalisateur arrive tout de même à installer une sorte de claustrophobie ambiante vraiment bien foutue. Sans aucune exagération, ce film dispose vraiment d’une ambiance succulente et j’ai vraiment été captivé jusqu’au générique de fin.
L’esprit un peu trop fraternel et l’amour à profusion que nous livrent les parents pour leurs progénitures est par moment un peu trop criante à mon goût. Même si il est normal que dans ce genre de situation, nous ferions tous la même chose.
Aussi, le film dispose de quelques séquences assez touchantes. J’aime beaucoup comment le réalisateur développe l’esprit torturé des jeunes enfants. L’un est totalement épouvanté par ce milieu hostile (la scène de la pêche est géniale), le gamin est terrorisé par le bruit que fait son père et nous le fait clairement ressentir.
J’aime beaucoup aussi la douloureuse épreuve que subi la jeune fille qui se tient pour responsable de la mort de son plus jeune frère.
Les séquences horrifiques sont quant à elle bien distillées et nos horribles bestioles sont vraiment présentes et à chaque instant : nous stressons qu’elles se pointent…
Le film n’échappe pas aux jumpscares tant attendus par le public adolescent et ici ça fonctionne plutôt bien.
Toutefois, quelques invraisemblances viennent par moment plomber un peu la donne. Le coup de la voiture notamment.
Comme dans The Descent, qui il est clair est la référence du film de Krasinski. Nos fameuses bestioles ont un point faible. Ici ce n’est pas la vue mais j’ai bien aimé tout de même l'idée. Même si nous le comprenons assez rapidement et que la gamine, elle, met un sacré temps fou à s’en rendre compte….
La fin nous dirige directement vers un second volet. D’ailleurs celui-ci est annoncé pour le début d’année 2020 (j’ai cru lire courant mars 2020). Personnellement je la trouve un peu frustrante cette fin mais il est clair que le réalisateur pensait déjà en achevant son film, qu’il y réaliserait une suite...
En conclusion, Sans Un Bruit redore le blason du film de monstre. Le réalisateur s’est clairement inspiré de The Descent pour nous concocter son film mais il y ajouter sa touche personnelle.
Au final, nous avons ici un film original et bien crispant. L’atmosphère qui s’y dégage est exquise, les acteurs très bons et nos créatures stressantes à souhait malgré qu'elles ressemblent beaucoup à la bestiole dans la série Stranger Things. Un très bon film où le silence rend mal à l’aise et fait peur, il fallait y penser ! Un très bon scénario que nous avons ici !
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :