Titre : Insidious 4 - La Dernière Clé
Genre : Épouvante
Titre Original : Insidious : The Last Key
Année : 2018
Réalisateur : Adam Robitel
Acteurs : Lin Shaye, Leigh Whannell, Angus Sampson, Javier Botet, Josh Stewart, Kirk Acevedo, Bruce Davison, Spencer
Locke...
Durée : 1h43
Synopsis :
Nouveau-Mexique, Élise Rainier commence à être hantée par un esprit maléfique et démoniaque qui erre dans sa propre maison. Ce dernier va la pousser à rejoindre le Lointain...
Trois opus franchement réussis. Mais il semblerait qu'un dernier vienne clôturer l'une des sagas les plus connues du cinéma d'horreur au XXI ème siècle : Insidious.
Après Insidious 1 et Insidious 2 réalisés par James Wan et Insidious 3, cette fois-ci mis en scène par son collaborateur principal Leigh Whannell, la franchise propose en guise de conclusion : Insidious : La Dernière Clé. Réalisé par Adam Robitel et toujours ledit Leigh Whannell à l'écriture, ce film est une deuxième préquelle, c'est-à-dire le récit d'événements qui ont eu lieu à la suite du 3, mais avant le 1 et le 2. En bref, j'avais hâte de me mettre devant cet énième Insidious, impatient de voir si le souffle de cette fameuse saga était toujours là, d'attaque à nous faire trembler plus que jamais.
Le film s'ouvre sur une rétrospective de la vie d’Élise, nous livrant pas mal d'informations encore inconnues à ce jour. Son enfance, ses dons, et même ses fantômes du passé. L'expression convient parfaitement, mais je n'en dirai pas plus pour les curieux qui ne sont pas encore allés voir l’œuvre. Pour résumer, le film, à ses débuts, prend le temps de nous mettre dans l'ambiance en privilégiant une tension quasi omniprésente et une atmosphère assez inquiétante.
De plus, les plans, les couleurs ainsi que la photographie offrent un contexte rétro super bien exploité et vraiment efficace pour ouvrir les rideaux de la peur, mais aussi pour le plaisir des spectateurs. En effet, le lien avec le passé est quelque chose de percutant dans l'horreur. Surtout lorsqu'il se met à avoir de conséquences sur le présent...
Très vite, on se rend compte que la structure scénaristique de cet opus diffère des précédents. Il ne s'agit plus d'un ou plusieurs personnages lambda persécutés dans un lieu presque fixe dans l'intrigue. Déjà, celui – ou plutôt celle – qui tenait le rôle de sauveur jusqu'à lors devient victime. Car oui, les événements sont centrés sur Élise, ce qui permet de relever un nouveau défi dans la franchise, mais aussi de créer davantage de compassion et d'angoisse pour celui qui regardera.
Les mécanismes employés restent malgré tout assez proches de ce qu'on a l'habitude de voir dans le cinéma d'épouvante aujourd'hui. Puis à noter que les scènes de peur sont moins fréquentes et s'enchaînent plus lentement que dans les volets précédents. Avant, et surtout lorsque James Wan tenait les rennes, nous assistions à quelque chose de vraiment terrifiant, comme une analyse psychologique poussée à son paroxysme pour savoir qu'allaient être les véritables fondements de la peur. Puis enfin les mettre en scène...
Ici, et même si les scènes ne sont pas ratées, on nous donne l'impression que l'humour et le pathos prennent une place bien plus importante. Surtout que les scènes d'horreur ne sont pas vraiment à la hauteur des autres opus, et semblent se contenter du schéma classique : 1) Moment d'angoisse, 2) Silence, 3) Spectateur rassuré car en fait pas de danger et 4) Jumpscare ! Cela dit, la mise en scène n'en demeure pas plus mauvaise, enfin bon, ça reste dommage.
Le film va également livrer des faux-semblants plutôt judicieux et des rebondissements inattendus, tout cela en alternant l'intrigue passé/présent par un jeu de lumière et de couleur réussi brillamment. Enfin, et même si le « méchant principal » n'a pas été exploité à sa juste valeur, la fin reste belle. Oui belle. Car hautement symbolique. Et vu que nous sommes dans une fin (à priori), cela collait parfaitement au contexte.
Insidious : La Dernière Clé, n'est pas franchement le meilleur opus de la saga. Je dirai même qu'il sort du lot en raison de beaucoup des différences qu'il propose par rapport à
ses petits frères. Cela dit, on sent que la production a bien exploité le filon, et qu'il est préférable de s'arrêter là afin de ne pas faire de mal à une belle franchise de l'histoire du cinéma.
La boucle est bouclée comme on dit ! Et ça sera un petit 3,5/5 pour lui :)
Note de Romain
La Bande Annonce :
Images du film :
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