Titre : The Jane Doe Identity
Genre : Épouvante
Titre Original : The Autopsy Of Jane Doe
Année : 2016
Réalisateur : André Ovredal
Acteurs : Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Ovibond, Olwen Catherine Kelly, Michael McElhatton, Parker Swayers, Jane
Perry, Yves O'Hara...
Durée : 1h26
Synopsis :
Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes,
pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la
défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium...
La dénomination
Jane Doe est entrée dans le droit commun en Angleterre en l’an 1768. Cette expression est employée dans les administrations anglo-saxonnes pour désigner une personne de sexe féminin non
identifiée. Cette personne est soit blessée et inconsciente ou alors morte et qui n’a pas de papiers d’identité sur elle. Pour un homme la dénomination est John Doe.
Par ce rappel de la définition de ce terme en guise d’introduction, vous comprendrez donc mieux le titre du film d’André Ovredal : The Jane Doe Identity.
En effet, pour l’histoire : un père et son fils tiennent une morgue, un jour, la police leur apporte le corps d’une jeune femme. La seule différence avec les corps qu’ils ont l’habitude d’autopsier, celui-ci est non identifié, du coup elle porte le nom de Jane Doe.
Ce qui va sembler
être comme d’habitude, une simple formalité va vite se compliquer quand les deux médecins légistes vont être confrontés à des phénomènes bizarres. De plus, ils vont vite s’apercevoir que le corps
de cette mystérieuse jeune femme n’est pas tout à fait comme les autres…
Le seul long métrage que je connaissais du réalisateur norvégien André Ovredal avant de voir ce Jane Doe Identity, c’était Troll Hunter. Un film sympa qui disposait d’un bon sujet mais qui malheureusement manquait un peu de saveur dans l'ambiance et était finalement trop conventionnel.
Avec ce Jane Doe Identity, le résultat est légèrement meilleur mais c’est encore trop léger pour que nous puissions scander « Oh Chef d’œuvre »…
Pourtant, Il est vrai qu’avec ce réalisateur, nous n’avons pas à lui reprocher un quelconque manque d’originalité et de création.
Une nouvelle fois ici, le sujet est intéressant et nous tombons assez rapidement dans l’univers qu’il nous a concocté.
Le cadavre de cette
fameuse Jane Doe est troublant et malgré qu’elle ne joue que le rôle d’une morte, l’actrice Olwen Catherine Kelly porte quasiment à elle seule le film sur ses épaules ! Elle est assez
bluffante de réalisme et nous avons vraiment l’impression d’assister à l’autopsie d’un réel cadavre.
De surcroit, les différents maquillages et effets-spéciaux sont de grandes qualités et qui dit autopsie, dit hémoglobine… forcément. Et les amateurs de sang en ont pour leur compte. Le réalisateur n’hésitant pas à nous dévoiler des scènes de dissections bien gores, à ne pas mettre sous les yeux des personnes les plus sensibles.
En outre, vous
verrez que plus le film avance et plus l’atmosphère va devenir inquiétante et troublante. Les phénomènes paranormaux vont arriver au compte-goutte pour mieux nous surprendre. Non, honnêtement la
première partie du film est réussie et énigmatique à souhait ! On en redemande. On ne cesse de s’impatienter sur les nouveaux éléments que vont trouver les deux médecins le long de cette
autopsie particulière et bien stressante.
Néanmoins, le film va retomber dans ses travers avec des scènes peu crédibles et qui finalement n’apportent rien si ce n’est apporter une sensation de frustration chez le spectateur.
Désolé, petit spoil : le meilleur exemple est la scène où la petite amie du fils revient et se prend la hache en pleine face alors que les deux médecins légistes pensent voir le cadavre réanimé de l’un des morts qui repose dans la chambre froide….
Personnellement je la trouve totalement inutile et elle vient limite apporter un côté grand guignolesque au film qui jusque-là paraissait très sérieux et bien morbide.
Le réalisateur a voulu mettre en place un effet de surprises. A moins qu’il a voulu développer un côté paranoïaque à ses deux personnages principaux. Enfin si c’est le cas, ça a été mal exploité.
Toutefois, la
découverte que vont faire les deux médecins légistes est vraiment inattendue. On s’attend à un simple corps qui est possédé par un esprit mais finalement c’est bien plus minutieux que ça. C’est à
ce moment qu’on ressent que le réalisateur a tout de même osé quelque chose de créatif et d’innovant. Il susurre à demi-mot que les phénomènes paranormaux qui se déroulent et bien c’est
finalement de notre faute… Que nous récoltons ce que nous semons.
Malgré tout, je trouve que la scène de clôture vient gâcher le côté funéraire et morbide que prônait le film avec une scène ridicule digne des plus mauvaises scènes de fin de série B. Peut-être que certain la trouveront drôle… Moi je l’ai trouvé grossière et complétement hors sujet.
Pour conclure, avec The Jane Do Identity, le réalisateur a le mérite de nous avoir pondu un film original et on sent l’esprit créatif. De surcroit, la tension est bien palpable et le sujet passionnant. On va suivre cette autopsie avec curiosité (morbide ?) et il est clair que l’actrice jouant le rôle de la Jane Doe est stupéfiante de réalisme ! Quelques jump-scares sont aux rendez-vous, certaines séquences sont bien crades et gores, et de plus l’ambiance est anxiogène à souhait.
Néanmoins le réalisateur va faire quelques choix curieux qui vont venir plomber la bonne appréciation que nous avions du film dans son ensemble. C’est fort dommage tant lors du dévoilement de l’identité de cette Jane Doe, on ne s’attendait pas à une telle explication !
Malgré tout, c’est plutôt pas mal et on se prend au jeu. Un film original possédant quelques bons moments de frayeurs !
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :