Titre : American Nightmare 3 - Élections
Genre : Science-Fiction
Titre Original : The Purge : Election Year
Année : 2016
Réalisateur : James DeMonaco
Durée : 1h43
Synopsis :
Une sénatrice américaine se lance dans la course à l'élection présidentielle en proposant l'arrêt total de la Purge annuelle. Ses opposants profitent alors d'une nouvelle édition de cette journée où tous les crimes sont permis pour la traquer et la tuer...
Casting :
Après un premier opus qui jouait avec nos nerfs grâce à son côté immersif dû au huit clos. Puis un second opus plus accès série B et film d’anticipation, James DeMonaco rempilait en 2016 avec un troisième opus intitulé : Élections.
S’il se nomme ainsi, c’est que cet opus va tout simplement développer l’aspect politique ("les dessous de la purge"), qui commençait à pointer le bout de son nez dans l’opus 2.
Dans cet opus 3, une femme qui par chance a été rescapée d’une nuit de purge, s’est lancée en politique et a pour but de remporter les élections présidentielles afin de mettre un terme au règne des Pères Fondateurs et donc de la purge annuelle…
Seulement, pour la première fois depuis la création de la Purge, plus aucun groupe ou citoyen ne sera exonéré… Elle va devoir tenter de survivre lors de cette nuit d’enfer pour atteindre son but… En effet, les membres des Pères Fondateurs vont tout mettre en œuvre pour tenter de l’éliminer lors de cette fameuse nuit ou tout est permis…
Honnêtement, pour ce troisième opus, James DeMonaco s’est clairement inspiré du film culte de John Carpenter New-York 1997. C’est vraiment la même ligne directrice : un garde du corps va tout faire pour tenter de sauver une femme politique dans une ville hostile où un tas de dégénérés vont tout faire pour la tuer. Sauf qu’ici nous ne sommes pas sur une île où vivent que des bannis mais dans une ville où la purge est installée et où toute personne est libre de tuer qui elle souhaite.
Le souci ici c’est que malgré un scénario sympathique, où nous comprenons enfin les dessous de cette fameuse purge ainsi que les dessous du mouvement des Pères Fondateurs, le film vacille trop souvent dans la série B, à l’instar de l’opus 2.
Exit le côté horrifique qui faisait le charme du premier opus et place au film pop-corn musclé où l’action prime vraiment plus que le contenu.
On se retrouve donc devant un film divertissant mais contenant un sacré paquet de scènes poussives, clichés ou incohérentes.
C’est dommage car l’ambiance que le réalisateur a instauré dans la vile est anxiogène à souhait. Ça ne donne vraiment pas envie de se retrouver dans la rue… Surtout que les décors sont exquis et les looks des différents purgeurs réussis. C’est coloré, certains font peur, d’autre font plutôt rire… Un joli melting pot de purgeurs en tous genres…
En exemple : elle est cool la voiture des bad- girls, je ne parle pas de leurs costumes vraiment clinquant et flippant... toutefois leur motif pour purger, lui est à contrario totalement débile… « Une barre de chocolat »… Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler mais par moment le réalisateur à des choix scénaristiques qui virent vraiment dans le bis…
Cependant, le film passe très rapidement car nous n’avons aucun temps mort . C'est grand spectacle et certaines séquences bien bourrins font plaisir à regarder. Ce n’est pas vraiment gore dans le sens propre du terme mais dans l’ensemble, il y a pas pas mal de scènes violentes.
De plus, le côté satirique sur la politique est présent mais James DeMonaco ce n’est pas Romero et celui-ci est bien plus soft.
Nous retrouvons une fois de plus Frank Grillo dans le rôle de Leo Barnes. Assagit suite à sa rédemption dans l’opus numéro 2, il incarne dans ce troisième tome le garde du corps de la sénatrice. Son rôle prend une nouvelle tournure puisqu’il endosse un peu le rôle de Snake Plissken dans New York 1997, le charisme en moins… avec aussi un petit coté John McClane (Piège De Cristal…)… Bref, le type prêt à risquer sa vie pour que la sénatrice survivre, afin qu'elle puisse mettre un terme à la purge…
Le casting dans l’ensemble est plutôt sympathique, néanmoins la quasi-totalité des personnages sont assez caricaturaux. C’est le même défaut que dans l’opus numéro 2 et c’est pour ça que la franchise American Nightmare flirte beaucoup avec les films de séries B.
Enfin, l'intrigue du film va néanmoins pas être aussi réussie que les scènes d’actions puisque tout est calculable à des kilomètres…
Aucun rebondissement à se mettre sous la dent, ni aucun effet de surprise… La fin est prévisible dès le départ, c’est à croire que James DeMonaco était à court d’inspiration sur ce coup.
En conclusion, j’ai trouvé American Nightmare 3 un poil mieux réussi que l’opus 2 mais toujours nettement en deçà du premier opus.
L’aspect horrifique est clairement abandonné au détriment de l’action. Nous sommes ici dans un film d’anticipation musclé qui lorgne énormément sur New-York 1997 dans son ambiance et dans le fil conducteur de son histoire (mais en nettement moins bien, n’est pas Snake Plissken qui veut).
Le rythme est le gros atout de ce film qui ne laisse peu de répit aux spectateurs, c’est assez violent pour ravir les fans du genre. Toutefois, le gros défaut c’est que tout est prévisible et couru d’avance.
Pour résume, c'est un film pop-corn qui a cependant le mérite d’être grandement divertissant.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :