Testé sur PS4.
Cela fait maintenant plus de 30 ans que le célèbre Hideo Kojima contribue fortement au paysage vidéoludique avec la licence Metal Gear/Metal Gear Solid.
Au fil du temps, la série a su évoluer avec les joueurs, et ce, jusqu’au 1er septembre dernier, date à laquelle le dernier écrou de cet immense engrenage fut positionné de façon à conclure une histoire qui fait vibrer des millions de joueurs à travers le monde. Voici donc la chronique du dernier souffle de cette licence culte..
V has come to.
De 1947 à 1991, le monde fut confronté à ce que l’on appelle la Guerre Froide (ou Cold War, appellation que l’on doit à l’écrivain reconnu George Orwell), une période de tension durant laquelle la course à l’armement nucléaire était d’actualité entre les deux superpuissances mondiales de l’époque. Ce fut aussi une période propice à l’espionnage et aux actions menées dans l’ombre, les affrontements directs entre l’URSS et les U.S.A n’étant pas de mise. Ainsi, s’assurer la possession d’armes de destruction massive était le meilleur moyen de dissuader le camp adverse. Vous l’aurez compris, ce que l’on vous dépeint très brièvement ici est la toile de fond qui accueille les évènements de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain. Le scénario des différents opus de la série a toujours puisé dans l’économie de la guerre et la course à l’armement nucléaire, et cet opus ne déroge clairement pas à la règle. C’est même d’ailleurs l’opus qui prend ici le plus de sens, puisque s’inspirant d’un contexte historique réel qui a secoué le monde après une seconde guerre mondiale destructrice.
C’est donc au bout de 9 ans de coma que Big Boss revient d’entre les morts. En effet, après les incidents survenus lors de l’épisode Ground Zeroes, il fut gardé entre la vie et la mort dans un hôpital de Chypre et son réveil est vite remonté aux oreilles de l’organisation Cipher. Le jeu s’ouvre alors sur un prologue de près d’une heure se déroulant dans ce fameux hôpital que vous connaissez tous, puisqu’une petite partie de cette scène fut dévoilée lors de l’annonce du jeu en 2012. Si son rythme reste assez lent, le temps de s’adapter au gameplay, il n’en reste pas moins spectaculaire et explosif, dans tous les sens du terme. Il fallait au moins ça pour ouvrir cet ultime opus canonique. Ce n’est qu’une fois la première grosse heure de jeu passée que l’on commence enfin à rentrer dans le vif du sujet, sans pour autant tout à fait passer aux choses sérieuses.
Et c’est précisément à ce moment là que les habitués de la licence débuteront une longue ascension vers la plus grande déconcertation qui soit. Attention, on ne parle pas de déception, il est simplement question ici de nombreux changements dans la recette Metal Gear Solid que l’on connaissait jusque là. Certes, comme nous vous le disions plus haut, la licence a évolué au fur et à mesure afin de s’adapter à son temps, mais même Metal Gear Solid 4, qui a laissé plus d’un joueur sur la touche avec son chapitrage étrange et ses interminables -mais néanmoins remarquables- cinématiques ne nous a pas autant perturbé. Il serait vraiment dommage de vous faire un bête listing de tous les changements dont on est témoin dans Metal Gear Solid V: The Phantom Pain. Non seulement car cela risque de décontenancer certains amateurs au point de leur donner envie d’éviter ce titre plutôt que de se jeter à corps perdu dans cette aventure épique, mais aussi parce qu’ils sont assez nombreux. Certains sont minimes évidemment, mais pour d’autres, ils changeront considérablement votre façon de jouer.
Dans cette nouvelle aventure, Snake, renommé pour l’occasion Punished Venom Snake, explorera les terres sauvages d’Afghanistan et d’Afrique, le tout dans un monde ouvert. D’ailleurs, vous avez probablement aperçu, à tort et à travers, le terme « Faux monde ouvert » sur internet afin de qualifier l’univers du jeu. Quoi que l’on en dise, le monde de The Phantom Pain est indiscutablement ouvert. Evidemment, le jeu ne tient pas la comparaison face à un GTA, et le but de Kojima était tout autre, bien qu’il avoue lui même être sidéré par l’ampleur du dernier jeu de Rockstar. Ainsi, vous pourrez arpenter les territoires cités plus haut comme bon vous semblera, à dos de cheval, à pied, ou bien en utilisant un véhicule trouvé au détour d’un poste de contrôle. On se balade librement d’un point A à un point B, et jamais le jeu ne vous impose de quitter la zone dans laquelle vous vous trouvez. Forcément, à un moment donné, vous serez contraint de passer par la case Mother Base ou CCA (Centre de commandement aérien) pour faire avancer l’histoire et avoir accès à certaines cinématiques. Mais si le coeur vous en dit, vous pourrez tout à fait enchaîner les missions, principales comme secondaires, disponibles en Afghanistan par exemple.
The Vengeful one
Dès lors, on comprend que ce Metal Gear Solid est construit différemment des autres, pensé comme une pièce maîtresse de l’histoire de la saga tout en étant volontairement accessible aux néophytes. Kojima a pris le parti de proposer aux joueurs une grande liberté dans leur façon de jouer sans imposer quoi que ce soit afin que chacun puisse appréhender The Phantom Pain tel qu’il l’entend. Ainsi, on ne suit pas une seule mission qui constituera l’ensemble de l’histoire mais plusieurs opérations qui viendront, petit à petit, construire le scénario. Ground Zeroes avait déjà intégré ce système de missions, mais dans une toute autre mesure évidemment. De ce fait, la narration s’adapte à ce découpage et se retrouve fractionnée. La saga nous avait habituée à un cheminement tout tracé, de longues cinématiques et des tirades par codec toutes aussi conséquentes. Ici, le titre tranche dans le vif et abandonne les dialogues qui venaient entrecouper les différentes phases d’inflitration/action. Quant aux scènes cinématiques, elles sont moins nombreuses, d’une durée réduite mais sans pour autant oublier l’essentiel. Claires et concises, elles abandonnent les fioritures que se permettaient les anciens opus pour aller droit au but. Rassurez-vous, elles n’en sont néanmoins pas démunies de moments forts, et certaines offriront de véritables moments d’anthologie.
Sans discussions par codec et avec des scènes plus courtes, on pourrait s’imaginer que l’histoire dans sa globalité en prend un coup. La série est connue pour fourmiller de détails scénaristiques permettant d’approfondir le propos du jeu, et c’est d’ailleurs ce qui confère à cette dernière une grande crédibilité aux yeux des joueurs. C’est alors qu’entrent en scène les cassettes, ces fameux artefacts des années 80/90 qui donneront une toute autre ampleur au scénario, pour peu que l’on prenne le temps d’écouter attentivement les informations qu’elles recèlent. Si leur obtention se fait généralement par paquets une fois certaines missions clés réalisées, cela pourra rebuter de nombreux joueurs qui passeront à côté d’un pan de l’histoire de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain. On conseillera alors aux plus pressés de se focaliser sur les bandes sonores agrémentées d’une pastille jaune. Cela signifie que l’élément en question s’imbrique directement dans le scénario et offre des révélations et/ou détails à côté desquels il ne faut passer sous aucun prétexte.
D’ailleurs, cela s’applique également pour les missions et autres activités annexes que l’on peut réaliser. De ce fait, on peut ignorer tout ce qui n’a pas de réelle ampleur pour le joueur n’ayant aucun affect pour la saga. Mais il serait dommage de ne pas profiter du contenu énorme – doux euphémisme – offert par le titre. C’est bien simple, plus l’on avance, plus le jeu s’avère être généreux. Entre les missions, les side-ops (il y en a plus de 150), la gestion de la Mother Base, les missions FOB (Forwarding Operations Base) permettant d’infiltrer les bases des joueurs du monde entier et les possibilités de customisation presque infinies, il faudra bien plus d’une centaine d’heure pour faire le tour de ce nouveau MGS à 100%. Vous trouviez Metal Gear Solid V: Ground Zeroes trop court ? Vous voilà servi.
Ouverture, immensité et liberté sont les maîtres mots de la dernière oeuvre de Kojima. Il y a autant de façons de jouer à The Phantom Pain que de possibilités d’envisager chaque situation. Choisirez-vous l’infiltration pure et dure ? Si oui, comment réussir à prendre les gardes à revers ? Préférerez-vous laisser parler la poudre ? Allez-vous mélanger les deux ? Ou bien compterez-vous surtout sur vos coéquipiers ? Il n’existe pas de solution unique pour terminer les missions confiées à Big Boss (hormis certains cas spécifiques). Plus encore, le jeu fait preuve d’adaptabilité puisqu’il est tout à fait possible de changer de stratégie en pleine action. Et dans le cas où l’on se ferait repérer, il est d’autant plus intéressant de tenter de se tirer de là par ses propres moyens plutôt que de relancer la mission. Car nous sommes en présence d’un jeu dans lequel on apprend énormément de ses erreurs. D’ailleurs il sera rare de réussir à maîtriser une mission sur le bout des doigts dès le premier run, et moults essais seront nécessaires afin d’obtenir l’ultime rang S pour les missions principales.
Contrairement à Ground Zeroes, il n’est ici pas possible de choisir la difficulté des opérations que vous devez réaliser. Cette dernière sera croissante au fur et à mesure de votre avancée jusqu’à vous proposer de réels challenges prenant la forme de missions extrêmes ou survie. Dans le premier cas, vous vous en doutez, il faudra faire preuve d’audace car les ennemis seront armés jusqu’aux dents, plus résistants, plus nombreux… Bref, vous l’aurez compris, la tâche ne sera pas aisée. Quant au deuxième cas, il s’agira de récupérer du matériel sur place puisque l’on sera largué en territoire ennemi avec le strict minimum, c’est à dire sans armes ni objets. Les puristes pourront voir là comme une sorte de retour aux sources qui devrait d’ailleurs les ravir.
Un peu plus haut, nous vous parlions du fait que le jeu est pensé pour constamment s’adapter aux joueurs afin de n’en laisser aucun sur la touche. Cela se traduit par la possibilité de se faire livrer à tout moment du ravitaillement (munitions, fultons, objets), des armes, ou encore de faire venir un co-équipier sur le terrain par hélicoptère. Ces derniers sont au nombre de 4: D-Horse, D-Dog, Quiet et D-Walker, qui est un peu spécial dans son fonctionnement, à l’instar du premier cité, puisqu’il ne peut fonctionner sans que Snake ne soit dessus. Ils possèdent chacun leurs propres spécialités et seront d’une précieuse aide. Le cheval de Big Boss pourra l’aider à parcourir de longues distances en un temps record, tandis que D-Dog marquera les ennemis, prisonniers, armes et plantes médicinales qu’il repèrera. La silencieuse Quiet elle, pourra partir en reconnaissance et commencer à abattre tous les soldats qui passeront dans son viseur. Et croyez-nous, la belle est d’une efficacité redoutable.
On the Verge of destruction
Kojima a toujours sur jouer avec les fans de la série, mettant leurs nerfs à rude épreuve et garnissant ses jeux de passages épiques. Quels que soient no(s) épisode(s)s préféré(s), on a tous des souvenirs impérissables de nos longues heures passées aux côtés de Big Boss/Solid Snake. Des moments d’anthologie qui nous ont fait frissonner, qui nous ont laissé bouche bée. Des passages qui empruntent beaucoup au monde du cinéma, le créateur se considérant comme étant composé à 70% de films. Tout ceci était possible grâce à la narration toujours menée avec une main de maître. Alors, une fois que l’on a passé la première dizaine d’heures de jeu, on se demande si, malgré l’excellence du gameplay et la pertinence du background, Kojima saura nous bouleverser comme il sait si bien le faire. Les précédents opus se reposaient sur leurs cinématiques à couper le souffle, et maintenant que l’on se trouve face à un titre beaucoup plus épuré sur ce point là, les craintes sont justifiées. Mais c’était sans compter sur le génie du père de Big Boss qui a réussi à contourner la narration hachée du soft et à retourner ce « défaut » (qui n’en est pas vraiment un, puisque l’on finit pas s’y accommoder, que l’on accroche ou pas) pour en faire une force. MGS V: The Phantom Pain proposera lui aussi des cinématiques poignantes, d’un acabit différent des autres opus, mais avec une intensité largement maitrisée et avec toujours ce charme inhérent aux créations de Hideo Kojima. Mais sachez que cela ne sera possible qu’après avoir passé un certain temps en compagnie du titre. S’il s’avère aussi généreux qu’on le dit, c’est parce qu’il récompense l’implication des joueurs qui cherchent enfin à tracer le dernier segment des aventures de Big Boss avant qu’il ne devienne celui que l’on a connu dans Metal Gear sur MSX.
Il faut dire qu’une telle efficacité n’aurait pas été possible sans le remarquable travail d’acteurs ou les formidables thèmes musicaux qui orneront les moments forts. Vous le savez tous, David Hayter que l’on connaissait comme le doubleur officiel de Snake/Solid Snake n’est plus de la partie et a laissé place à Kieffer Sutherland, le célèbre acteur incarnant Jack Bauer sur petit écran. Cela a provoqué la colère et l’incompréhension des joueurs mais cela offre une version beaucoup plus brute du personnage. L’interprétation est magistrale et bien que ses lignes de dialogues soient en nombre réduit comparé aux autres personnages, elles n’en restent pas moins mémorables. De toute façon, aussi loin que remonte notre mémoire, Big Boss n’a jamais été un personnage très locace. N’oublions pas que malgré son implication dans les événements du jeu, il n’en reste pas moins spectateur, à cause des 9 années passées dans le coma. Si c’est avant tout le personnage dont on retient le plus l’interprétation, les autres ne sont pas en reste. Nous n’en attentions pas moins, d’autant qu’il fallait des voix charismatiques pour réussir à capter l’attention du joueur durant les longues cassettes à écouter au fur et à mesure de leurs acquisitions.
Au niveau de la bande-son, si le renommé Harry Gregson-Williams est toujours de la partie, il ne fait ici office que de producteur, laissant la main à Justin Burnett et Ludvig Forssel. Le résultat est différent de ce que l’on aurait pu attendre, mais dans les faits, la qualité est bel et bien au rendez-vous et accompagne avec brio les moments les plus forts en émotion. On notera cependant un côté anecdotique dans leurs réalisations, là où les compositions de Gregson-Williams avaient un petit goût de revenez-y, donnant une folle envie de se procurer l’OST sur le champ pour se plonger dans ses superbes orchestrations. Le jeu est également rempli de titres tout droit sortis des années 80 que l’on pourra récupérer sous forme de cassettes, à condition de les trouver, et écouter à volonté dans le jeu ou via l’application compagnon. Les plus jeunes prendront plaisir à découvrir des chansons cultes quand les plus vieux apprécieront de retrouver des pistes ayant bercé leur jeunesse. Mais, si parmi tout cela il y en a une qui parvient à se démarquer du lot, c’est probablement la magnifique Sins of the Father, le thème du jeu porté par la voix de Donna Burke, et qui laissera difficilement les joueurs de marbre tant elle colle à merveille avec le propos du jeu. En revanche, on regrette que le générique d’ouverture manque d’originalité. En effet, si utiliser The Man Who Sold The World interprétée par Midge Ure peut surprendre dans le bon sens, on aurait aimé trouver là une scène d’ouverture digne de Metal Gear Solid 3: Snake Eater et son générique digne d’un James Bond. Ce n’est qu’un détail, évidemment, mais c’est ce genre de petites choses qui donne son cachet à la série.
Certains bonus attendent les joueurs ayant joué à Metal Gear Solid V: Ground Zeroes
Our salVation lies in the Father’s sins
Ground Zeroes avait su nous bluffer à sa sortie, il en a été de même pour The Phantom Pain, même si nous nous devons de nuancer nos propos. La première impression laissée par le jeu est assez sidérante, notamment grâce à son gameplay d’une fluidité et d’une ergonomie quasi-sans faille. Si le prologue ne permet pas au jeu de briller pleinement, techniquement parlant, c’est bien une fois que Snake pose le pied en Afghanistan pour la première fois que l’on ne peut s’empêcher d’être subjugué par ses graphismes magnifiques et son frame-rate (le jeu tourne en 60 images par secondes). Les environnements sont pertinents et d’une réalisation parfois presque photoréalistes. Les paysages s’étendent à perte de vue, les animations faciales sont tout aussi bien gérées et le jeu offre des effets de lumière particulièrement réussis. Malheureusement, le jeu se fait vite rattraper par la réalité, nous rappelant que Metal Gear Solid V est un titre cross-gen. Il souffre alors de textures, en clivage total avec la réalisation globale, qui viennent parfois ternir de superbes angles de vue, et d’un clipping particulièrement prononcé, notamment lorsque l’environnement est très étoffé au second plan. Nous ne nous attendions pas à un rendu parfait, mais les faits sont là, MGS V aurait du être un titre tournant uniquement sur PS4, Xbox One et PC pour avoir une réalisation lissée et surtout homogène. Le jeu reste très beau dans son ensemble mais on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine frustration lorsque l’on tombe nez à nez avec des textures peu précises, alors que juste à côté, se trouve un superbe panorama appuyé par les rayons du soleil.
La frustration est d’ailleurs un sentiment que le fan rencontrera à plusieurs moments dans l’aventure. Tout d’abord à cause de la narration qui s’imbrique au fur et à mesure des missions réalisées, mais aussi parce qu’au premier abord, MGS V: The Phantom Pain donne l’impression de manquer de finition en ce qui concerne les personnages ou le scénario. Alors que le background est étoffé tout au long des cassettes trouvées, le scénario , lui, avance mais n’explose pas comme il le fait tout au long des précédents épisodes. Et cela aura tendance à déconcerter de nombreux amateurs. C’est alors qu’il faudra faire preuve de persévérance, et c’est là un élément essentiel à prendre en compte lorsque l’on joue au dernier bijou de Kojima, car The Phantom Pain ne saura exposer son plein potentiel qu’à ceux qui prendront le temps de l’écumer durant des dizaines d’heures. Si ce test est garanti sans spoiler, n’oubliez jamais cela si vous songez à acquérir, ou même à jouer à la suite de Ground Zeroes : Le jeu se découpe en deux chapitres et s’arrêter au premier générique serait une grave erreur.
We are Working Dogs
En effet, l’une des forces de ce Metal Gear Solid est sa grande richesse, son contenu presque inépuisable à vue d’oeil. Malheureusement, certains pourraient ne pas trouver la force de mordre à pleine dent dans ce qui est le meilleur jeu d’infiltration réalisé à ce jour, tant il a à offrir à ceux qui veulent tenter l’aventure. Le prendre à la légère pourrait être synonyme de grande déception, notamment pour les fidèles de la série, habitués aux plot twits made-in Kojima. Il y a tant à faire, tant à voir, qu’il est impossible de survoler ce titre sans toucher à tous ses aspects. Par exemple, les joueurs qui ont une approche beaucoup plus directe ne pourront que peu ou prou profiter de la gestion de la Mother Base qui demande un minimum d’investissement en fultonant soldats, armes, véhicules et ressources disposées dans des conteneurs. Sans cela, non seulement on passe à côté d’un pan du jeu mais en plus on ralentit forcément le développement de son attirail qui nécessite des soldats qualifiés en R&D, et bien d’autres choses encore comme la sécurité de sa base FOB, ses forces armées que l’on peut déployer par la suite afin de réaliser des missions spécialement crées pour l’occasion, etc…
À l’instar d’une horloge dont les engrenages ne peuvent tourner correctement s’ils ne sont pas bien huilés, Metal Gear Solid V: The Phantom Pain nécessite que l’on se penche sur chacun de ses aspects pour en tirer toutes ses qualités. Et pour peu que vous daigniez lui accorder le temps nécessaire, vous lui offririez la possibilité de vous surprendre et de vous clouer à votre siège tout comme l’on fait les précédents volets. Mais ce serait aussi la plus belle façon pour Kojima de remercier les joueurs qui l’ont soutenu toutes ces années, malgré les récents accrochages avec Konami. Car, au final, MGS V: The Phantom Pain, n’est ni plus, ni moins, qu’un superbe cadeau d’adieu de la part de son créateur.
« Bien qu’il y ait un manque de contenu évident, le jeu est très long et vous ne remarquerai même pas le temps passé dessus et vous passerez un excellent moment !
»
Note de Noobinateur
Découverte de la collector par Benzaie !
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