Titre : At The Devil's Door
Genre : Épouvante
Titre Original : At The Devil's Door
Année : 2014
Réalisateur : Nicholas McCarthy
Durée : 1h31
Synopsis :
Leigh, jeune et ambitieuse agente immobilière, est chargée de vendre la maison d’un couple mystérieux. Alors qu’elle travaille dur pour trouver des acheteurs, elle rencontre la fille des propriétaires, une jeune femme perturbée… Lorsque Leigh essaie de l’aider, elle se trouve piégée par une force surnaturelle aux intentions bien sombres…
Casting :
Deux années après The Pact, sa première réalisation, Nicholas McCarthy revenait aux commandes d’un nouveau film d’horreur : At The Devil’s Door.
"Nominé au Festival Gerardmer 2015 et produit par le même producteur que le film La Maison Au Bout De La Rue", voici ce qu’on peut lire sur la pochette du DVD… Rien de méga emballant à première vue, surtout que les nominations au Festival Gerardmer ne sont pas souvent signe de qualité, notamment ces dernières années…
Avec At The Devil’s Door, Nicholas McCarthy va relancer le sujet du diable. Sujet peu évoqué ces derniers temps, c’est pour cela que le film m’a donné envie.
Pour l’histoire, une jeune fille qui, par l’intermédiaire de son nouveau petit copain, va par amour vendre son âme au diable contre une somme d’argent…
Pourquoi cette greluche a fait ça ? Allez savoir…
Quoiqu’il en soit elle fait ça par amour et bientôt le diable en personne va se mettre en quête d’investir le corps de cette coconne…
Coconne, persécutée par le Diable à répétition va mettre fin à ses jours… Ça c’était en 1987. 20 ans plus tard, on va suivre un agent immobilier qui va avoir, pour mission, de trouver un acquéreur pour la fameuse maison où la jeune femme s’était suicidée 20 ans auparavant… Manque de bol pour elle, le Diable est toujours présent dans la maison… J’arrête ici pour la description du synopsis sinon je risque de spoiler le peu d’intrigue du film :)
Moi, qui était tout content de regarder un film d’horreur mettant en scène le Diable et bien croyez moi que j’ai vite déchanté !
Tout d’abord, l’histoire ne tient pas de bout, vous avez dû vous en rendre compte rien qu’en lisant mon petit résumé du synopsis…
De plus, malgré l’histoire un peu hasardeuse, le réalisateur va tenter de créer tout de même un climat d’angoisse. Il va tenter de créer également une créature qui fait peur… Et bien même tout cela, c’est à moitié raté ! On a comme une sale impression, qu’il n’ose pas aller au bout des choses… Tout parait fait qu’à moitié ! C’est vraiment trop timide dans les idées et la réalisation… Du coup, on est devant un film d’horreur qui ne fait pas peur…
Pourtant la créature est plutôt pas mal à première vue, d’ailleurs la seule scène où on la verra véritablement, le réalisateur va réussir le seul jump-scare de tout son film ! C’est bien maigre.
Dommage car les différentes apparitions aurait pu paraitre bien plus flippante, si ça aurait été mis en scène d’une autre manière. Notamment les passages où le Diable passent à l’action et attaquent ses victimes… Ce n’est pas mauvais, c’est même plutôt bien réalisé mais il manque quelque chose, du coup il y a rien de terrifiant malgré les bons effets-spéciaux.
Certes, le réalisateur n’a pas misé sur la surenchère d’effets-spéciaux et a plus voulu donner à son film un ton macabre… Mais même dans l’ambiance ce n’est pas totalement maitrisé !
Les séquences dans la maison de la jeune Hannah sont par moment plutôt prenants, on sent une touche légèrement gothique mais à chaque fois qu’on arrive à un passage où on pourrait enfin s’immerger dans la terreur… et bien non, le réalisateur gâche tout avec des rebondissements bizarres…
De plus, je n’ai pas trop aimé la façon dont il a mit en scène les différents flashbacks pour nous faire comprendre comment la fille s’est au final suicidée… C’est brouillon, un moment on est dans le présent, puis on se retrouve 20 ans en arrière… L’image reste la même qu’on soit dans le passé ou le présent donc par moment c’est difficile de discerner où nous sommes exactement.
De plus, je trouve que la transposition des scènes à l'époque de la fin des années 80, pas vraiment crédibles. Que ce soit les décors et les apparences des protagonistes…
J’étais un gamin mais j’ai quand même pas mal de souvenirs de la fin des années 80 et non les téléphones et les fringues, entres autres, n’étaient pas du tout comme ceux que nous montre le réalisateur. Même dans la chambre d’Hannah, je suis désolé mais elle ne ressemble pas du tout à une chambre d’ado des années 80 !
Les acteurs, enfin on peut dire actrices (car les trois personnages principaux sont féminins !), s’en sortent en revanche pas mal du tout ! Ashley Rickards, qui incarne la jeune Hannah, fait ce qu’elle peut pour rendre son personnage le plus terrifiant possible… On le voit bien… Mais ce n’est pas de sa faute, si le réalisateur n’a pas réussi à donner plus de profondeurs et de classe à son personnage ! Il y avait matière à faire bien mieux que ça !
Le personnage incarné par Catalina Sandino Moreno est en revanche plutôt surprenant! On pense que c’est elle qui sera l’actrice principale, que l’intrigue va tourner autour d’elle… Le réalisateur a en revanche bien joué le coup car non… Au final c’est sur l’actrice Naya Rivera que l’intrigue va donc se diriger.
Malheureusement l’intrigue va se clôturer sur un final bancal, comme l’intégralité du film… Une fois de plus, le réalisateur n’a pas été au bout des choses ! Ce qui aurait pu être un final bien glauque et violent, se termine finalement en fin grand public… C’est vraiment frustrant…
Pour conclure, At The Devil’s Door est typiquement le genre de film qui au départ à de bonnes intentions… mais c’est gâché par un réalisateur qui ne fait pas toujours les bons choix.
Trop timide dans la réalisation et n’allant pas au bout des choses, le long-métrage laisse un sentiment de film inachevé. C’est pas mauvais, d’ailleurs les actrices principales sont correctes et la créature intrigante… mais ça ne restera pas non plus dans les annales… Un film vite vu et vite oublié, comme bons nombres de ses congénères… C’est très moyen !
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :