LE PROJET ATTICUS

Found Footage : Souvent spécifique à l'horreur, ce genre consiste à présenter une partie ou la totalité d'un film comme étant un enregistrement vidéo authentique, la plupart du temps filmé par les protagonistes de l'histoire.

Ce genre se caractérise par des images prises sur le vif, par sa caméra faisant intégralement partie de l'action et par sa qualité visuelle et sonore volontairement dégradées.

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Depuis le début de ce siècle, le public est très friand d'un style de cinéma tout particulier. Un style qui donne l'impression d'être plongé au sein même du film, et vous donne le sentiment d'être un personnage à part entière de son histoire. Ce qui est appelé le found footage a pris une emprise énorme sur le cinéma d'horreur. Mais outre les Paranormal Activity, REC, Cloverfield ou encore Unfriended, nous avons eu droit à la sortie directe en Dvd d'un film du même genre : Le projet Atticus. Réalisé par Chris Sparling et paru en 2015, ce film raconte l'histoire vraie d'un cas de possession reconnu par le gouvernement américain dans les années 1970.

Dès les premiers instants, on devine que l'on a affaire à un film prenant la forme d'un documentaire, dans l'inspiration de Cannibal Hollocaust. Le début est assez accrocheur, et il a le mérite d'être clair, les événements nous sont bien expliqués, et le contexte laisse supposer beaucoup de suspense et d'action. Ce qui sera plus ou moins le cas par la suite avant de déchanter.

Il est vrai que l'aspect documentaire reste bien réalisé, et ce côté réaliste aurait pu apporter beaucoup à l'angoisse et à la tension du film. 

Malgré les bonnes idées qui vont se succéder, le film tourne vite à l'ennui, et peu de choses vont réellement exciter la curiosité du spectateur. On se laisse prendre au jeu au début car ce n'est pas mauvais en soi, mais on a très vite du mal à qualifier Le projet Atticus comme un film d'horreur.

L'histoire va se structurer par une descente vers le mal, et trop de choses sont suggérées, et donc pas assez développées ou exposées. Malgré le fait que le film nous ouvre les yeux sur une histoire intéressante, on a trop de mal à bien suivre le fil. Non pas parce qu'il est compliqué, mais parce que d'une, c'est très prévisible, et de deux parce que c'est relativement plat.

Même si Le projet Atticus, tire son épingle du jeu parmi les autres films de Found Footage, l'idée est archi-rabattue, c'est du vu et revu, et c'est plutôt agaçant de voir les réalisateurs s'attarder sur ce côté « S'agit-il d'une histoire vraie...? », « Est-ce que ça s'est vraiment passé...? » plutôt que de consacrer leur énergie à se focaliser sur un bon synopsis, et à étudier vraiment les lois la peur pour les peindre sur la toile.

Les scènes de possession aussi sont de l'ordre du vu et revu. Elles se contentent de reprendre des éléments trop connus dans beaucoup de productions du genre, et dont l'ensemble prennent leurs lettres de noblesse dans l'Exorciste. Sinon aucune frayeur n'est ressentie, et le manque de créativité côté réalisation nous mène à l'ennui, ce qui est dommage et décevant. Il ne s'agit pas d'un navet monstrueux non plus, mais il n'est que trop ressemblant avec d'autres, et n'est pas du tout ce qu'on peut appeler un film dit « d'épouvante ».

Ainsi, ce film comme j'ai pu le dire n'est pas un mauvais film. On suit facilement le fil de l'intrigue du début à la fin, et le fond de l'histoire est plutôt accrocheur. Mais le style caméra amateur, documentaire et tout ce qui est dans le « Oh mon Dieu c'est filmé avec des petits moyens on a trop l'impression d'y être c'est trop réaliste c'est trop original » commence vraiment à s'épuiser et à en devenir ennuyeux tellement que le soin est apporté au style de l'image plutôt qu'à l'histoire elle même. A voir pour faire passer le temps, mais sans plus.

La Bande Annonce :

Images du film :