RED EYE - LE TRAIN DE L'HORREUR

Casting :

Très en vogue fin des années 90 jusqu’au milieu des années 2000, le film d’épouvante asiatique est depuis, retombé dans ses travers. Il faut dire que les Ghosts Movies avec des apparitions de spectres à la tignasse de 3 km de long, on en a quand même eu une bonne indigestion. Voilà qu’il y a quelques jours, j’ai eu une petite nostalgie de cette époque et je me suis donc replongé dans cet univers. Le film qui m’a tenté : Red Eye – Le Train de l’Horreur.

Sorti en 2005, même année que le thriller éponyme de Wes Craven, donc à ne pas confondre. Red Eye nous parle d’une catastrophe ferroviaire qui a couté la vie à des centaines de personnes… Le train endommagé à été remis à neuf mais la légende court que les fantômes des personnes décédées lors de l’accident hanteraient les wagons… Dans ce contexte, Mi-Sun, une jeune femme, décide de se faire embaucher dans la compagnie de train afin de vérifier si les rumeurs sont vraies…

Red Eye a exactement tous les ingrédients que l’on recherche à la base dans le film d’épouvante asiatique ! Une histoire tragique, une jeune héroïne à la recherche de son passé, des décors sombres et une atmosphère ambiante à la fois poétique et mélancolique. Sur ce coup j’étais assez content  de mon choix et je me suis donc laissé bercer dans ce fameux train fantôme coréen.

Résultat des courses, malgré quelques confusions dû à un scénario alambiqué et par moment un peu déroutant…. Le réalisateur passant souvent du présent au passé, puis du passé au présent, nous pommant quelques fois au passage…. Le film se suit bien, l’ambiance que dégage la pellicule met bien la pression et les différents personnages sont tellement bizarres que ça en devient par moment déstabilisant.

L’intrigue est captivante puisque tout au long, on se demande si Mi-Sun a des hallucinations ou si c’est réellement des spectres qui occupent le train. Le réalisateur va vraiment faire en sorte qu’on ne sache pas qui sont les véritables êtres vivants et qui sont les fantômes et cela jusqu’au dénouement final.

Dommage que les fameux spectres ne soient pas dans le fond mauvais. Au final, mise à part une où deux apparitions spectaculaires dans le milieu du métrage, il faut vraiment attendre la révélation finale pour voir un peu de mouvement…

Ne vous attendez pas à une histoire de fantômes vengeurs, qui vont assassiner tous les êtres vivants du train. Le film joue beaucoup plus sur la corde de la poésie. Il va bien y avoir quelques décès mais c’est au final, même pas par méchanceté des spectres… Vous le comprendrez en regardant le film. 

Quelques passages paraissent un peu longs mais c’est pour la bonne mise en place de l’histoire. Il faut dire qu’elle est, à la base, assez complexe. Les réalisateurs asiatiques aiment surprendre en croisant plusieurs histoires dans un même scénario, pour au final achever leurs œuvres sur un final inattendu.

Red Eye ne déroge pas à la règle, c’est pourquoi je vous conseille, si vous ne connaissez guère ce genre de film, de vous fidéliser tout d’abord avec des films aux scénarios plus simple comme Ring ou The Eye par exemple.

Red Eye c’est plus du calibre d’un 2 Sœurs ou The Wig dans la complexité du scénario. Ça peu dérouter car si on ne connaît pas, une deuxième lecture du film est impérative pour comprendre l’histoire du film.

L’interprétation est mitigée dans ce film. L’actrice incarnant Mi-Sun est irréprochable, d’ailleurs elle est bouleversante dans le tragique final. Les rôles secondaires sont moins bons. Certains en font de trop dans leurs mimiques et c’est par moment énervant… Le doublage en français n’aidant pas non plus, il faut l’avouer…

En revanche, les décors dans le train sont réussis. Le contraste train récent/train fantôme assurant par moment une sensation d’adrénaline nous envahir.

Mais le plus gros atout de ce film reste la bande sonore qui est magistrale ! Une magnifique bande son dont les notes de fin font limite picoter les yeux. Oui les asiatiques aiment les fins bien morbides et mélancoliques. C’est ce que j’étais venu chercher en insérant le DVD dans ma platine, et bien mission réussie puisqu’au final c’est ce que nous apporte en conclusion le réalisateur.

J’ai adoré la fin, c’est triste à souhait, tragique et teinté de poésie. La façon dont le réalisateur a décidé de nous montrer, lors de la scène de clôture, quels personnages étaient de véritables spectres est vraiment très jolie. On en sort avec cette sensation qu’il faut vraiment vivre le moment présent, tant tout peut s’effacer de manière expéditive dans ce monde qui va à cent à l’heure…

Néanmoins, pour un film d’épouvante, Red Eye manque cruellement de scènes qui font peur, comme je l’avais dis un peu plus haut, on a bien deux-trois apparitions stressantes au milieu du métrage mais mis à part la fin spectaculaire, c’est un peu creux sur ce point là.

Pour conclure, Red Eye – Le Train de l’Horreur dispose d’une bonne histoire mais le scénario est un peu alambiqué et risque de perdre en routes les spectateurs novices au cinéma d’épouvante asiatique.

Le train réserve son lot de surprise et l’intrigue est captivante. Dommage qu’au final, les spectres ne soient pas méchants car ça manque réellement de frissons. En revanche, le final est très plaisant et magistralement noir à souhait.

Red Eye est un film d’épouvante très poétique surfant sur la nostalgie dans le quotidien et la quête du bonheur passé. La bande sonore est quand à elle magnifique ! Un joli film à défaut de faire peur !

La Bande Annonce :

Images du film :