Titre : Mister Babadook
Genre : Épouvante
Titre Original : The Babadook
Année : 2014
Réalisateur : Jennifer Kent
Durée : 1h33
Synopsis :
Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu'elle n'arrive pas à aimer. Quand un livre de
contes intitulé 'Mister Babadook' se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le 'Babadook' est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une
tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne
sont peut-être pas que des hallucinations...
Casting :
Enfant, nous avons tous eu des peurs exacerbées et parmi nos plus grandes angoisses : celle de devoir aller se coucher seul dans le noir, dans notre chambre… Cette chambre qui paraissait si grande et dont le rideau d’obscurité augmentait incessamment les battements de nos cœurs…. Nous avons tous, du moins, ceux et celles qui possédaient des armoires ou placard… imaginaient qu’un monstre ou qu’un psychopathe s’était planqué dans l’armoire… et attendait le moment fatidique où l’ont s’endormaient, pour venir nous trucider….
Je trouve qu’au cinéma, les films sur le sujet du fameux monstres du placard n’a jamais vraiment été exploité correctement dans la catégorie film d’horreur…. Dernièrement, on avait eu droit au film Scary mais qui finalement se trouve être vraiment contrasté… Jennifer Kent, s’est donc décidée à mettre en boite un nouveau Boogeyman : Mister Babadook.
Rien que le nom du Boogyeman, me plait beaucoup… Imaginez-vous petit, on vous narre qu’un monsieur bizarre avec un chapeau sur la tête, tout de noir vêtu... Ce croquemitaine est planqué dans la maison et attend le moment propice pour venir vous chercher… J’crois que perso, il m’aurait fait faire de sacrées nuits blanches ce fameux mister Babadook.
Dans le film de Jennifer Kent, ce que j’ai par-dessus tout grandement apprécié, c’est l’ambiance morose et nostalgique qu’il va se propager tout au long du métrage. On va suivre une jeune mère de famille, qui, sur le trajet pour aller à l’hôpital accoucher, va avoir un accident de voiture. Son mari va tragiquement mourir, en revanche, elle va s’en sortir et réussir à avoir son enfant. Ce passage que je viens d’écrire nous sert d’intro du film.
La réalisatrice va par la suite nous faire un bond, sept ans plus tard. Le gamin à bien grandit mais semble bien perturbé psychologiquement… Il se réfugie souvent dans le garage où il s’est monté, en quelques sortes, un hôtel dédié à la mémoire de son père.
De plus le gamin souffre de crise d’angoisse à répétition et semble incontrôlable lorsqu’il se retrouve avec d’autres gamins de son âge… La mère va donc décidé de le retirer de l’école, après quelques déboires…
Un soir, le gamin va demander de lui lire un livre intitulé Mister Babadook… Ce conte narre l’histoire d’un vilain Boogeyman qui vient chercher les petits enfants… D’abord surprise que l’enfant possède un tel livre, elle commença à le lire et s’arrêta quand elle se rendit compte que c’était un livre bizarre et un conte pas vraiment calibré pour les gosses... Manque de bol, le gamin a retenu l’histoire et quelques jours plus tard, Samuel, est persuadé que le Babadook le persécute dans la maison…
Personnellement j’ai adoré l’histoire et la façon dont s’est mis en scène. On rentre progressivement dans la vie de cette pauvre femme, l’actrice qui l’incarne est excellente, on entre immédiatement en empathie avec elle. En revanche, le môme est un vrai monstre, on a qu’une envie, c’est de lui en coller une… comme quoi le jeune acteur jour très bien lui aussi, malgré quelques mimiques par moment assez énervantes…
Au départ, le film s’apparente plus à un drame social teinté de fantastique, jusqu’à ce que la femme lise le fameux conte et que la réalisatrice nous plonge pour de bon, dans le domaine de l’épouvante.
C’est la partie la plus intense du film, on va se retrouver à huit clos dans cette vieille baraque sombre et triste. En duo (enfin trio en comptant le Boogeyman) avec le fils et la mère qui semblent, simultanément sombrer dans la folie….
J’aime la façon dont les personnages vont petit à petit péter littéralement les plombs… La réalisatrice va sans arrêt jouer avec nos nerfs. On va se poser sans cesse des questions : est-ce une hallucination collective entre la mère et son fils ? Est-ce véritablement un vrai monstre qui hante la maison ?
Jusqu’au dénouement final, on va se poser des questions. Je trouve juste dommage, qu’au final, la réalisatrice prenne un avis tranché et définitif. Dans un sens on à, du coup, la réponse à nos interrogations mais dans la forme, j’ai trouvé la façon dont s’est effectué un peu maladroite.
Je n’ai pas vraiment adhéré avec la fin du film, je l’ai trouvé vraiment en deçà du reste du métrage. C’est bien dommage car le film passe vraiment très vite. On plonge vraiment dans cette folie familiale et dans le délire du Babadook. Le monstre est, de plus, par moment vraiment effrayant, notamment lorsqu’il susurre son nom avec sa voix grave et stressante à souhait.
L’aspect du croquemitaine est également génial. C’est vraiment digne d’un monstre du placard, que j’aurai pu imaginer étant môme.
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais à un moment, nous avons droit à une réplique qui fait référence au film Le Fils de Chucky ! : « Tu as 6 ans et tu te pisses encore dessus, espèce de sale gamin dégueulasse ! » Référence à l’intro où Glenn est enfermé dans la cage et qu’il se pisse dessus. D’ailleurs la phrase est à quelques mots prêt exactement la même dans les deux films.
J’ai bien aimé les effets spéciaux également. Le passage où le gosse se fait valser dans tous les sens par le Babadook est assez impressionnante. La confrontation finale est aussi remarquablement mise en scène et rappelle les effrois ressentis devant le cultissime Exorciste de William Friedkin.
Pour conclure, Mister Babadook est un très joli film d’horreur. L’histoire est à la fois bouleversante et crispante. Les acteurs interprètent avec brio leurs rôles respectifs et j’ai beaucoup aimé la légende du Babadook. Un monstre comme on aimerait en avoir plus souvent dans le cinéma de genre.
L’ambiance qui au départ est profondément noire, va au fur et à mesure du film nous emporter dans une folie qui crève l’écran. Jennifer Kent nous embarque sans aucun problème dans son
histoire et on ne s’ennuie pas à un seul instant. Un bon film qui malheureusement est un peu trahit par une fin sans saveur particulière et un peu décevante. Dommage.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
Images du film :
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