CHAPITRE I - Début d'enquête suite à la disparition de Robert Piest.
Assise sur un tabouret, au rayon confiserie du drugstore Nisson, dans la petite ville de Des Plaines, près de Chicago, Elizabeth Piest attendait son fils. Elle était venue le chercher à la sortie de son travail, un emploi qu’il occupait le soir après l’école. Robert, âgé de 15 ans s’était absenté un instant pour aller parler à un type, un entrepreneur, au sujet d’un job d’été. La nuit était glaciale et une couche de neige gelée recouvrait le sol. Madame Piest ne voulait pas laisser son fils rentrer à pied.
Lasse d’attendre, elle finit par demander à la vendeuse de lui téléphoner dès que Robert reviendrait, puis remonta dans sa voiture. Son fils savait que c’était son anniversaire. Toute sa famille : son père, son frère et sa sœur ainé, les attendait à la maison pour le fêter. Celui ne lui ressemblait pas du tout de les faire attendre, sans même téléphoner.
De retour chez elle, elle déclara à son mari « Quelque chose ne va pas, je le sens ».
A 21h45, de plus en plus inquiète, elle appela le drugstore. On n’avait toujours pas vu son fils. Elle demanda au propriétaire : « Connaissez-vous le nom de l’entrepreneur qu’il a été voir ? » « oui répondit-il, John Wayne Gacy. »Mais les Piest ne trouvèrent aucun John Gacy dans l’annuaire.
A 23h30, cette même nuit, Elizabet Piest et son mari signalèrent la disparition de leur fils au commissariat de Des Plaines. La famille entière passa le reste de la nuit à parcourir lentement les rues des environs en voiture, scrutant chaque recoin au cas où Robert aurait eu un accident…
Photo de Robert Piest, peu de temps avant son enlèvement.
CHAPITRE II - Un Funèste Passé !
Quelques minutes plus tard, une réponse alarmante arriva. Gacy avait déjà été arrêté pour pratique de la sodomie sur des adolescents. En 1968, il avait été condamné à dix ans de prison pour avoir fait subir des violences sexuelles à un jeune garçon. Il a été relâché pour bonne conduite au bout de 18 mois.
A 9h30, toujours le 12 décembre 1978, le lieutenant de police Joseph Kozenczak se rendit chez Gacy. Au 8213 West Summerdale Avenue, un homme corpulent et de petite taille, âgé d’environ 35 ans ouvrit la porte. Les policiers expliquèrent les raisons de leur présence. Ils lui demandèrent s’il avait proposé un emploi pour l’été à Robert Piest, il répondit par la négative.
Les policiers rétorquèrent que le garçon avait été vu en conversation avec lui sur les coups de 18h devant le drugstore Nisson. Gacy répondit qu’en effet il avait parlé avec un garçon rapidement mais qu’il ne lui avait pas proposé de travail.
Le lieutenant lui demanda de bien vouloir l’accompagner au commissariat. Gacy lui répondit que ce n’était pas possible car l’un de ses oncles venait de mourir et qu’il attendait un coup de téléphone de sa mère. Kozenczak lui suggéra de téléphoner à sa mère puis de le suivre … Ce qui rendit fou de rage Gacy.
Cet excès d’humeur avait éveillé les soupçons du lieutenant, il était presque certain que Gacy savait où se trouver Robert Piest.
Photo de la maison de John Wayne Gacy, on y aperçoit le lieutenant Kozenczak.
Les parents de ce dernier, fous d’inquiétudes, attendait le lieutenant au commissariat. Ils demandèrent au lieutenant d’intervenir immédiatement dans la maison de Gacy, ce qu’il refusa, faute de preuves.
Vers 3h30 du matin, Gacy se rendit au commissariat couvert de boue, déclarant qu’il avait eu des problèmes avec sa voiture.
Il revint au commissariat le lendemain midi et s’excusa de ne pas être venu plus tôt la veille. Sa voiture s’était embourbée dans la neige. A nouveau, il nia savoir quoi que ce soit au sujet du jeune Piest. Il se montra très loquace, parlant de son entreprise et de ses amis influents comme le maire de Chicago…
A 15h30, les policiers annoncèrent à Gacy qu’ils avaient un mandat de perquisition.
Arrivé sur place, les policiers de trouvèrent aucune trace du jeune garçon mais ils trouvèrent de nombreux livres et revus sur homosexualité et la pédérastie. De plus ils trouvèrent des vidéos pornographiques homosexuelles, une paire de menottes et une corde de nylon. Plus alarmant, ils trouvèrent un tapis maculée de sang mais rien n’indiquait que Robert Piest fût venu dans la maison.
CHAPITRE III - L’Indice.
Les enquêteurs trouvèrent un indice chez Gacy : un reçu du drugstore Nisson pour le développement d’un film. Ils le montèrent à la mère de Robert Piest, qui pensa que le reçu était celui de la petite amie de son fils, Kim Beyers. La jeune fille âgée de 16 ans le confirma. Elle avait oublié son reçu dans l’une des poches de la veste de Robert quelques jours auparavant.
L’enquêteur Kozenczak avait donc la preuve que Robert Piest s’était rendu chez Gacy.
A l’aide d’un hélicoptère et de chiens, les policiers passèrent au peigne fin la forêt bordant la rivière voisine, sans trouver la moindre trace de l’adolescent…
Pendant ce temps John Wayne Gacy se montrait de plus en plus nerveux. Les policiers chargés de le surveiller ne faisaient guère d’efforts pour dissimuler leur présence… Il intenta un procès à la Police demandant 750 000 dollars de dommages et intérêts pour atteinte aux droits civils devant la cour de grande instance de Chicago, et exigeant que les policiers cessent de le harceler.
Photo de John Wayne Gacy
CHAPITRE IV - Des Signes Révélateurs.
Une semaine après la disparition de Robert Piest, Gacy, la mine défaite, mal rasé, semblait sur le point de s’effondrer. Lors d’une sortie en voiture, il conduisait d’une façon si chaotique que l’équipe de police qui le surveillait dut l’arrêter pour lui signaler de rouler plus prudemment.
Puis un jour, après une longue balade en voiture, Gacy invita 2 policiers à visiter son domicile. Il venait de commettre une grossière erreur. A peine entré, l’agent Schultz reconnut l’odeur de cadavre. La fois précédente il faisait froid et l’odeur n’était pas remontée.
L’agent Kozenczak décida qu’il était temps de procéder à une arrestation. L’odeur provenant du conduit ne pouvait signifier qu’une seule chose : il y avait un cadavre caché dans la maison.
Quelques jours plus tard, Gacy fut surprit alors qu’il fournissait de la marijuana, cela permit à la police de l’arrêter dans sa voiture le 21 décembre, pour détention de drogue.
Photo prise par la police de Des Plaines, le lendemain de son arrestation.
Les policiers ramenèrent Gacy à son domicile, et lui annoncèrent qu’ils allaient arracher les lattes du plancher. Devenant soudain très pale, celui-ci leur déclara que ce ne serait pas nécessaire : il avoua avoir enterré sous le sol de son garage le corps d’un homme qu’il avait tué en état de légitime défense.
Fouillant à nouveau la maison, ils découvrirent, au fond d’un placard du salon, une trappe. L’ouvrant, ils se trouvèrent devant une mare d’eau sombre et terriblement nauséabonde. Il fallut un quart d’heure pour drainer l’eau.
Lorsque le liquide fut absorbé, un technicien des services de police, Daniel Genty, se laissa tomber un mètre plus bas dans le vide sanitaire rempli de boue. Lorsqu’il y plongea sa pelle, il manqua de suffoquer tant l’odeur de putréfaction était écœurante. Genty examina la substance qu’il venait d’extraire et l’identifia comme étant de l’adipocire, matière produite par la décomposition de la chair !
Quelques secondes plus tard, il dégageait l’os d’un bras humain. Il ne s’agissait pas du corps de Robert Piest qui n’aurait pas pu se décomposer à ce point.
Gacy était à partir de ce moment : inculper de meurtre par Kozenczak.
Photo de Daniel Genty découvrant le premier cadavre dans le vide sanitaire.
CHAPITRE V - Les Recherches.
L’arrivée des voitures de police devant le domicile de Gacy provoqua une cohue dans le voisinage ! Personne ne parvenait a à croire. Tous pensaient que John Wayne Gacy était un type sympa, bon enfant et serviable.
Cependant, l’un de ses amis se doutait qu’il était soupçonné d’un délit plus grave que la détention de marijuana. Peu avant son arrestation, Gacy, dans un état proche de l’hystérie, s’était rendue chez Donald Czarna. Il lui avait déclaré : « Je suis fichu, j’ai tué 30 personnes, à une ou deux près ! », puis il s’était mis à pleurer.
Archive du journal Chicago Tribune, Gacy lors de son arrestation avec l'inspecteur Kozenczak le 21 décembre 1978, dans la voiture de police.
Les enquêteurs occupés à creuser dans le vide sanitaire réalisent peu à peu que Gacy était l’un des pires tueurs en séries de l’histoire américaine ; les policiers découvraient corps après corps, tous d’hommes apparemment jeunes, la plupart dans un état de décomposition avancée.
Les enquêteurs travaillaient dans des conditions effroyables. Ils devaient prendre toutes sortes de précautions médicales, porter des combinaisons jetables et des masques à gaz, et prendre des bains désinfectants après leur travail.
Malgré tout, le méthane présent dans l’air sous forme gazeuse les rendait malades ; en outre, la moindre étincelle pouvait provoquer une explosion !
Un enquêteur trouvant l'un des corps dans le vide sanitaire.
Un autre corps découvert sous la maison, dans le vide sanitaire.
CHAPITRE VI - Aveux sur le meurtre de Robert Piest.
Pendant les recherches, Gacy était interrogé au quartier général de la police. Il avoua s’être livré à ces meurtres barbares depuis 7 ans. Son visage était étonnamment impassible.
Selon ses déclarations, il n’avait commis lui-même aucun meurtre, le véritable coupable était son sinistre aller ego, nommé « Jack » qui détestait les homosexuels ! Les policiers ne comprenaient pas pourquoi il avait donc tué Robert Piest car il n’était pas homosexuel.
Gacy poursuivit ses explications. Piest était venu lui demander un emploi pour l’été, il lui avait dit de monter dans son camion afin d’aller jusqu’à chez lui pour en discuter. Arrivé chez lui, Gacy sortit des menottes et lui avait expliqué que s’était des menottes truquées pour faire des tours de magie. Bien entendu, c’était des vraies menottes et il lui a alors dit de mettre ses mains derrière son dos afin de lui montrer le tour de magie. Robert Piest fit ce que Gacy lui demanda, puis selon les déclarations de Gacy, c’est Jack, son alter ego qui lui ordonna de le violer mais en voyant le jeune homme l’implorer, il avait changé d’avis et avait décidé de ne pas le faire. Ensuite Gacy déclarait ne se souvenir de rien pendant un petit moment puis revenu à ses esprits, il était retourné dans sa chambre et avait découvert avec horreur que le jeune homme été étranglé avec une corde et était mort, allongé sur le lit.
Il transporta alors le corps sous les combles du grenier pour la nuit. Son alter ego, « Jack », lui ordonna le lendemain matin de se débarrasser du corps. Il n’ya avait plus de place dans le vide sanitaire, ni dans les alentours de la maison donc il allait devoir le jeter dans la rivière voisine. C’est pourquoi Gacy était arrivé plein de boue et très en retard au commissariat lors de son entretien avec Kozenczak le jour où la mère de Robert Piest avait signalé sa disparition.
Ci-dessus, la pierre tombale de Robert Piest au cimetière All Saints Catholic.
CHAPITRE VII - La Maison de l’Horreur.
2 cadavres furent retirés de la maison de l’assassin dès le premier jour. L’un d’eux était enchâssé dans du béton, l’autre enveloppé dans du plastique.
Le lendemain, 3 nouveaux corps furent découverts, dont un enseveli sous le sol bétonné du garage. En outre, les policiers trouvèrent le permis de conduire d’un certain Frank Landingin. Visiblement, Gacy avait assassiné ce jeune homme dont le corps avait été retrouvé dans la rivière avoisinante en novembre 1978.
Quelques jours plus tard, 10 autres corps fut exhumés et le lendemain 6 autres ! Les meurtres horrifièrent tout le pays.
Les enquêteurs au dessus du vide sanitaire, l'antre de l'horreur absolue.
La banalité de la maison et l’aspect plutôt inoffensif de son propriétaire ajoutèrent au choc et au dégout ressentis par les téléspectateurs ! Dans tout le pays, des parents étaient soudain terrifiés à l’idée que leur fils porté disparu pût être enterré dans le vide sanitaire du 8213 West Summerdale Avenue. Quelques familles avaient déjà vu leurs craintes confirmées, dont celle des adolescents John Butkovitch, Gregory Godzik, John Szyc et Rick Johnston.
De gauche à droite : J.Butkovitch, G. Godzik, J.Szyc & R.Johnston.
Une semaine après le début des recherches, Robert J.Stein, le médecin légiste du comté de Cook, avait vu arriver 27 cadavres à la morgue. Mais le nombre total allait finalement atteindre 29 puis 33 en comptabilisant les 4 cadavres découverts dans la rivière !
le médecin légiste Robert J.Stein.
CHAPITRE VIII - Les Premiers Sévices de Gacy.
Alors que la vérité éclatait au sujet de Gacy, la police de Des Plaines avait de plus en plus de mal à cacher son embarras. Le casier judiciaire de Gacy était si chargé qu’il semblait à peine croyable qu’il se trouvé en liberté !
En 1968, âgé de 26 ans et manager d’une chaine de restauration rapide (un KFC), John Gacy avait été accusé de tentative de viol sur un adolescent, et de s’être livré à des actes indécents sur un autre jeune homme.
Pour le premier cas, il s’agissait d’Edward Lynch, un garçon de 16 ans, qui était employé dans l’entreprise qu’il dirigeait. Le jeune homme et Gacy faisait une partie de billard, Gacy avait suggéré que le perdant fasse une fellation à l’autre.
Le garçon avait refusé. Gacy lui avait alors projeté des films pornographiques, après quoi il a brusquement attaqué son invité avec un couteau de cuisine. Gacy lui enchainât les mains avec des menottes, le projeta contre le sol face contre terre et tenta de l’étrangler.
Lynch perdu connaissance. Quand il revint à lui, Gacy ôtait les chaines et lui demandait s’il allait bien… Il s’excusa, lui dit qu’il ne voulait pas faire cela et le ramena chez lui. Quelques jours plus tard, Edward Lynch fut renvoyé par Gacy.
Pour le second cas, les actes déviants n’avaient pas été imposés par la force. Le jeune Donald Voorhees, âgé de 15 ans, était le fils de l’un des collègues de Gacy à la chambre de commerce.
Il avait accepté de venir pour y voir un film pornographique pendant que la femme de Gacy était absente.
A la fin du film, Gacy avait lancé la conversation sur le sexe, puis selon Donald Voorhees, il lui imposa de lui faire une fellation.
Gacy fut jugé en novembre 1968 et plaida coupable des charges de sodomie qui pesaient contre lui (suivant la loi américaine, l’inculpation pour sodomie couvre aussi les rapports bucco-génitaux).
Le juge, conscient de la personnalité manipulatrice de Gacy et de ses tendances sadiques, le condamna à 10 ans de prison.
Le lendemain, Marlynn Gacy, mère de 2 enfants, entamait une procédure de divorce.
Marlynn et John Gacy sont le couple à gauche de la photo.
Au centre de détention, Gacy démontra ses talents de caméléon en parvenant à se faire passer pour un homme convenable, travailleur et digne de respect. Il exprimé si souvent son mépris envers les homosexuels que ses codétenus étaient convaincus qu’il était innocent.
Gacy se conduisit de façon si positive en prison qu’il fut mis en liberté conditionnelle après seulement 18 mois ! 24 heures après sa libération, il partait pour Chicago.
CHAPITRE IX - Son arrivée à Chicago.
Le contrôleur judiciaire responsable de sa mise en liberté l’autorisa à s’installer à Chicago car à la vue de sa détermination, Gacy était selon lui, voué à la réussite.
Gacy s’installa chez sa mère et trouva un emploi comme cuisinier dans la restauration rapide. Bientôt, il décida de créer sa propre affaire de construction, qu’il baptisa PDM (peinture, décoration et maintenance).
La carte de visite de l'entreprise PDM de Gacy.
Lors de l’un de ses premiers contrats, il fit la connaissance du colocataire de l’homme dont il décorait l’appartement. Celui-ci était homosexuel et il ne tarda pas à lui faire des avances. Il indiqua à Gacy où il pouvait rencontrer des jeunes garçons, au terminus d’autocar local, et ajouta qu’au coin de Clark et de Broadway se trouvait une zone fréquentée par des prostitués homosexuels.
CHAPITRE X - Rencontres sexuelles.
Les conseils de l’homme provoquèrent les premiers ennuis que Gacy eut avec la police de Chicago.
En février 1971, un jeune homosexuel porte plainte. Gacy avait essayé de le contraindre à avoir des rapports sexuels avec lui. Mais le jeune homme ne se présenta pas devant le tribunal pour témoigner et les poursuites furent abandonnées.
Huit mois plus tard, en octobre 1971, Gacy cessa d’être soumis au régime de la liberté conditionnelle. Il était dorénavant totalement libre !
Il s’était installé dans sa propre maison, un pavillon avec 2 chambres à coucher, dans West Summerdale Avenue, à Des Plaines. L’endroit n’avait qu’un inconvénient : le vide sanitaire sous le plancher inondé par un ruisseau souterrain. Gacy installa une pompe pour drainer l’eau.
Il rencontra une jeune femme nommée Carole Hoff, mère divorcée de deux petites filles. Il épousa Carole le 1er juin 1972 à l’église du quartier, tout le voisinage était invité à l’occasion.
Cliché prit le jour du mariage, de gauche à droite : Carole Hoff, John Gacy et sa mère.
Peu avant le mariage, Gacy commettait pourtant son premier meurtre!
La victime était un jeune homme âgé de 18 ans, qu’il avait pris à bord de sa voiture tard dans la nuit, devant le terminus d’autocars.
Selon les dires de Gacy, il aurait invité le jeune homme chez lui pour avoir un rapport sexuel, mais vers 4 heures du matin, le jeune homme aurait menacé Gacy avec un couteau, une bagarre aurait alors éclatée et Gacy aurait sans le faire exprès blessé le jeune homme à mort avec le couteau… Gacy l’aurait alors enterré dans le vide sanitaire. Il avait pas prévenu la police parce qu’avec ses antécédents de délits homosexuels, la police n’aurait jamais cru qu’il s’agissait d’un accident…
Plan de la maison de l'horreur
Au mariage, les voisins qui assistèrent à la réception après la cérémonie remarquèrent qu’une oeur bizarre régnait dans la maison, comme si il y avait un rat mort ou une fuite de vidange quelque part.
Gacy expliqua que c’était dû à l’eau qui s’infiltrait sans cesse dans le vide sanitaire.
Les Gacy semblaient heureux en apparence, pourtant Carole Gacy se plaignait auprès d’une voisine, devenue amie, madame Grexa, qu’elle voulait un enfant mais qu’elle avait aucun rapport sexuel avec son mari !
Cependant, Gacy était en passe de devenir une célébrité locale, il proposa ses services à la section du parti démocrate. Gacy se confectionna un costume de clown, et « Pogo le clown » devint une silhouette familière lors des collectes de fonds des démocrates et dans le service des enfants malades de l’hôpital local.
John Wayne Gacy en "Pogo Le Clown"'
CHAPITRE XI - L’avarice de Gacy .
Les jeunes employés de Gacy, eux, subissaient l’autre facette de son caractère ! Son défaut le plus manifeste était son avarice mais pas que…
Un soir, en 1975, Gacy était arrivé en retard chez lui, avec une bouteille de vin. Il expliqua à son employé Tony Antonucci, âgé de 16 ans, qu’il voulait lui montrer un « tour de force » à l’aide d’une paire de menottes. Il le mettait au défi de trouver sa méthode secrète pour les enlever. Mais le jeune garçon ne se laissa pas faire et déjoua le piège.
Ron Grexa, le fils de mme Grexa, amie avec sa femme, avait travaillé pour Gacy et avait dû repousser la proposition que Gacy lui faisait, Gacy voulait le payer en nature ! Mais ce qui els brouilla définitivement fut l’avarice de Gacy. Celui-ci refusé de lui payer la totalité des heures de travail qu’il avait effectué. Ron Grexa menaça d’incendier sa maison.
Un autre jeune employé, John Butkovitch, fit également les frais de l’avarice de Gacy. A la fin du mois de juillet 1975, il se plaignit à son père que Gacy refusait de lui payer ses 2 dernières semaines de travail. Marko, le père de John suggéra à son fils de faire savoir aux autorités que Gacy ne payait pas les charges salariales. Le 31 juillet, Butkovitch et 2 de ses amis se rendirent chez Gacy pour exiger le salaire dû. Gacy les calma et ils fumèrent de la marijuana, burent de la bière et partirent.
Plus tard dans la nuit, Gacy croisa Butkovitch dans la rue. Butkovicth accepta de retourner au domicile de Gacy pour discuter de leur différend…
Les parents de John Butkovitch suite à la disparition de leur fils.
CHAPITRE XII - Une sépulture de Béton.
Le lendemain matin, selon les dires de Gacy, il « était passé dans le salon et y avait trouvé John Butkovitch étendu sur le sol, les mains menottées dans le dos, une corde nouée autour du cou. « Jack », l’alter ego maléfique de John avait encore frappé ! Par chance, sa femme et les enfants étaient partis pour le week-end. Gacy s’était hâté de trainer le corps jusqu’au garage et l’avait enterré, puis il avait recouvert le sol de béton.
Les parents du garçon signalèrent sa disparition à la police. Dans les 2 années qui suivirent, les inspecteurs eurent plus de 100 entretiens avec Gacy au sujet de Butkovitch. Ils finirent par abandonner la partie et conclurent qu’il avait fait une fugue !
Ci-dessus, une photo de John Butkovitch, peu avant sa mort.
CHAPITRE XIII - Le Divorce.
Les Gacy divorcèrent en mars 1976.
Carole avait découvert des revues érotiques homosexuelles, des godes ainsi que des menottes dans le garage ce qui confirmait ses doutes envers la sexualité de son mari dont elle n’avait jamais de rapports intimes…
Gacy était désormais seul, et plus rien l’empêchait de ramener ses conquêtes chez lui. Ses voisins entendaient parfois des cris tard dans la nuit, et se demandaient pourquoi Gacy et ses jeunes amants se querellaient sans cesse. Tout le monde dans le voisinage savait désormais, que Gacy avait des liaisons homosexuelles.
Différentes revues pronographiques retrouvées chez Gacy.
CHAPITRE XIV - Meurtres à la pelle.
Un mois après le départ de Carole, un jeune homme nommé Darrell Samson accompagna Gacy chez lui et disparut. Il avait été aperçu en vie pour la dernière fois le 6 avril 1976.
Le 14 mai, Randall Reffett allai rejoindre Darrell Samson dans le vide sanitaire ! Ce fut une journée chargée pour Gacy, ce même jour, il enleva un ado de 14 ans nommé Samuel Stapleton, alors que celui-ci rentait à pied chez ses parents, à un pâté de maisons de là. Les 2 cadavres furent retrouvés enterrés ensemble.
de gauche à droite : D.Samson, R.Reffet et S.Stapleton.
Le 10 juin, Billy Carroll (photo à droite), qui se prostituait occasionnellement, fut lui aussi enterré dans le vide sanitaire.
2 mois plus tard, Rick Johnston, 18 ans, disparut alors qu’il rentrait d’un concert de rock. Son corps fut retrouvé dans le vide sanitaire.
Le 11 décembre 1976, un employé de Gacy, Gregory Godzik, qui retournait chez lui après être sorti avec sa petite amie, fit l’erreur de rendre visite à Gacy. On retrouva plus tard sa voiture abandonnée. Ses parents, fous d’inquiétude, engagèrent un détective privé pour rechercher leurs fils, sans résultat.
Le 20 janvier 1977, un autre adolescent qui travaillait pour Gacy, John Szyc, âgé de 19 ans, disparut à son tour. 9 mois plus tard, un indice vint éclairer la disparition de Szyc. Un jeune homme, Mike Rossi, fut arrêté pour un délit mineur alors qu’il se trouvait au volant de la voiture de John Szyc. Rossi donna à la police le nom de l’homme chez qui il habitait : John Gacy ! Gacy expliqua sans sourciller qu’il avait acheté la voiture à Szyc car celui-ci avait besoin d’argent pour quitter la ville. La police se laissa convaincre…
CHAPITRE XV - Mauvaise réputation auprès des prostitués.
John Gacy commençait à se faire une mauvaise réputation parmi les prostitués de Chicago.
Peu après son divorce, Gacy ramena chez lui un certain Jaimie. Lorsqu’il fut déshabillé, Gacy se mit à le frapper violemment au visage. Jamie réussit à éviter les menottes, mais fut jeté sur le lit et sauvagement violé. Dans la mesure où il était a priori disposé à faire ce que Gacy désirait, toute cette violence était inutile. Il comprit que Gacy était un sadique qui avait besoin d’infliger la souffrance pour obtenir une pleine satisfaction sexuelle. Après le viol, Gacy lui donna 100 dollars et le ramena chez lui.
Gacy se trouve en 2ème position en partant de la gauche, on est loin de se douter que derrière ce visage se cache l'un des pires tueurs des Etats-Unis!
Le 6 janvier 1978, Gacy fut arrêté et emmené au commissariat de police. Un prostitué du nom de Robert Donnelly avait déposé plainte contre lui.
Donnelly s’était rendu chez Gacy après avoir accepté de jouer le rôle d’ « Esclave Sexuel ». Mais ce qui s’était réellement produit dépassé l’accord conclu. Gacy lui avait mis des menottes, puis avait passé la nuit à l’étrangler au point de lui faire perdre connaissance, à le violer, et à lui maintenir la tête sous l’eau dans une baignoire jusqu’à ce qu’il s’évanouisse. Donnelly ayant accepté le principe de l’esclavage sexuel, la police décida de ne pas donner suite à l’affaire !
Un autre ado décrivit comment Gacy, faisait semblant d’être un policier, l’avait arrêté un soir tard puis emmené chez lui. Là, il avait été soumis au même traitement que Donnelly. Quand Gacy l’avait enfin laissé partir, il lui avait dit qu’il était inutile d’aller se plaindre à la police car personne ne le croirait… Hélas, cela s’avéra…
[*sur l'image on aperçoit différents objets retrouvés dans la maison de Gacy par la police suite à son arrestation. On y trouve la fameuse paire de menotte.]
CHAPITRE XVI - L’erreur qui faillit provoquer la chute de Gacy.
Au printemps suivant, un incident tragique faillit provoquer la chute de Gacy !
Le 21 mars 1978, tôt dans la matinée, un homosexuel de 26 ans, Jeff Rignall, accepta de se faire déposer en voiture par un gros homme jovial. Tandis qu’ils roulaient à bord de l’Odsmobile, celui-ci offrit au jeune homme de la marijuana, qu’ils fumèrent en bavardant. Soudain, le conducteur arrêta la voiture et plaqua un chiffon mouillé sur el visage de Rignall. Le chiffon sentait le chloroforme.
Rignall repris connaissance dans une chambre où était accrochée la photo d’un clown. Sa tête et ses mains étaient attachées à une sorte de pilori, et le sol était jonché de fouets en cuir et de godemichés. Il avait été déshabillé. Pendant le reste de la nuit, Rignall fut tour à tour violé et chloroformé. Finalement, il se réveilla dans la neige au milieu d’un parc souffrant le martyre. Les examens médicaux révélèrent que le chloroforme avait gravement et définitivement endommagé son foie.
Rignall, fou furieux, décida de traquer son agresseur. Il passa un mois, assis dans sa voiture aux entrées d’autoroute à traquer la Odsmobile. Fin avril, il repéra enfin la voiture, il releva la plaque d’immatriculation et se rendit à la police. Il déclara qu’il avait retrouvé son agresseur et identifia John Gacy parmi des photos de suspects. Pourtant, la police décida qu’il n’y avait pas assez de preuves !
[* ci-dessus, la photo de Jeff Rignall, le visage tuméfié suite à l'agression de Gacy à son encontre!]
Rignall s’adressa à un avocat et fit lancer un mandat d’amener contre Gacy.
Pendant ce temps, Gacy participait au défilé du jour anniversaire de la Constitution polonaise, et se faisait photographier serrant la main de la femme du président des Etats-Unis, Rosalynn Carter.
Rosalynn Carter, femme du président des Etats-Unis & John Gacy.
Quand il apprit qu’un mandat était lancé contre lui, il déposa rapidement une contre-accusation, affirmant que c’était Rignall qui avait essayé de l’endormir avec une drogue appelé « Flash ».
Ainsi Gacy resta en liberté !
CHAPITRE XVII - Un vide sanitaire plein à craquer !
Le vide sanitaire sous sa maison était désormais tellement plein qu’il n’y avait plus de place pour d’autres cadavres !
A la mi-juin 1978, un ado nommé Tim O’Rourke demanda un emploi à Gacy. Son cadavre fut jeté dans la rivière Des Plaines. De même que celui de Frank Landingin, enlevé le 3 novembre 1978, et celui de James Mazzara, qui disparut vers la fin novembre.
de gauche à droite : Tim O'Rourke, Frank Landingin et James Mazzara.
Mais la réussite rendait Gacy imprudent. En attirant chez lui sa dernière victime, Robert Piest, Gacy laissa par mégarde de nombreux indices…
CHAPITRE XVIII - Les cadavres exhumés.
Une fois les 29 cadavres exhumés, il ne restait plus guère, de la maison de Gacy qu’une carcasse de pierres.
Au printemps, elle fut déclarée dangereuse et démolie. Quelques touristes en mal de sensations morbides vinrent contempler ce tas de boue jaunâtre à l’aspect marécageux.
A la fin du mois d’avril, le corps de Robert Piest fut découvert au barrage de Dresden sur la rivière Illinois. Toutes les victimes de Gacy avaient été retrouvées.
CHAPITRE XIX - « Jack » le Malfaisant.
A l’hôpital psychiatrique Cermak, à Chicago, des psychiatres examinèrent Gacy. Dès le début, ce dernier affirma être la victime d’un aller ego malfaisant nommé « Jack ». C’était « Jack » qui commettait les meurtres !
Gacy concéda néanmoins plus tard que lui, John, en avait aussi commis quelques uns…
« Jack » s’emparait de l’esprit de Gacy tard dans la nuit, quand celui-ci avait bu, et le forçait à se mettre en quête de victimes.
Gacy soutenait également qu’il avait commis la plupart des meurtres en état de légitime défense, y compris le premier, celui du garçon qu’il avait ramassé à la sortie de l’autocar. Les autres avaient eu lieu à la suite d’altercations : celle qui avait précédé le meurtre de Butkovitch concernait le salaire de celui-ci ; la dispute avec Godzik portait sur la drogue ; celle qui l’avait opposé à Szyc avait éclaté au sujet d’une voiture…
L'hôpital psychiatrique de Cermak où fut interné Gacy avant son procès.
Gacy donna ensuite d’autres explications concernant des décès. Les adolescents avaient accepté les rapports sexuels de leurs pleins grés, et avaient été d’accord pour qu’une corde les étrangle afin de provoquer érection et orgasme.
Ses avocats considérant que la plupart de ses explications ne serviraient qu’à lui attirer l’antipathie du jury, ils décidèrent de plaider la folie…
CHAPITRE XX - Le Procès.
Le procès de John Gacy débuta le 6 février 1980, devant le juge Louis B. Garippo. Dans sa plaidoirie d’ouverture, l’avocat de l’accusation, Robert Egan, affirma que Gacy était simplement un être malfaisant et non un dément.
Le représentant de la défense, Robert Motta, affirma au contraire qu’un homme capable de dormir dans une maison, entouré de 29 cadavres, n’était pas malfaisant mais fou !
Le deuxième jour du procès, les parents des garçons décèdes témoignèrent. Beaucoup pleuraient ou s’évanouissaient. Gacy, l’air irrité, les regardait en ricanant, convaincu que tout cela n’était que comédie.
Quelques jours plus tard, 2 adolescents qui avaient vécu chez Gacy témoignèrent à leur tour. David Cram et Michael Rossi expliquèrent comment, sur les instructions de Gacy, ils avaient creusé dans le vide sanitaire des « tranchées » qui devaient servir à faire passer des tuyaux.
Ensuite, les policiers qui avaient interrogés Gacy évoquèrent ses aveux. L’un d’eux Greg Bedoe, raconta comment Gacy avait admis avoir récité le vingt-troisième psaume à l’une de ses victimes pendant qu’il l’étranglait.
Gacy avait également fait la démonstration de la manière dont il avait tué la plupart des adolescents, se servant d’un chapelet (celui sur la photo) comme garrot, en le serrant autour de leur cou à l’aide d’un stylo.
Les arguments en faveur de l’accusé débutèrent, paradoxalement, avec le témoignage de Jeff Rignall.
En réponse aux questions de l’avocat de la défense Sam Amirante, Rignall décrivit sa nuit de viol et de torture et admit qu’un homme capable de tels actes ne pouvait pas être sain d’esprit. L’avocat général William Kunkle fit remarquer que Rignall avait écrit un livre sur sa rencontre avec Gacy, et déclara que sa comparution devant le tribunal était purement destinée à, faire la promotion de son livre.
[*Jeff Rignall a écrit un livre sur sa rencontre avec Gacy intitulé 29 Below, voir photo ci-contre]
Les rôles principaux durant le procès furent ceux des psychiatres.
Dans son témoignage, le docteur Thomas S. Eliseo affirma que Gacy était d’une intelligence bien au dessus de la moyenne, mais il ajouta que les examens révélaient qu’il était atteint de schizophrénie paranoïde. Kunkle porta atteinte à la crédibilité du psychiatre en lui demandant s’il prétendait que Gacy avait commis 33 meurtres sans se rendre compte qu’il faisait quelque chose de mal !
L'avocat général William Kunkle devant le tableau des photos des victimes de Gacy.
Le deuxième psychiatre cité par la défense, Lawrence Z. Freedman, expliqua que Gacy était l’une des personnalités les plus complexes qu’il eut jamais rencontrées, mais il insista aussi sur le fait que Gacy était psychotique donc juridiquement dément.
Il s’accorda avec le précèdent psychiatre pour dire que la psychose de Gacy avait probablement débuté à la prison d’Anamosa, aux alentours du mois de décembre 1969, à la mort de son père.
[*Ci-dessus, la photo de Gacy lors de son incarcération à la prison d'Anamosa, qui serait donc le déclenchement de sa psychose, selon les psychiatres.]
Le docteur Freedman souligna aussi l’absence totale de sentiments dont faisait preuve Gacy quand il décrivait ses meurtres. Le psychiatre proposa une explication intéressante à la manie meurtrière de Gacy : il détestait véritablement les homosexuels et ne se considérait pas lui-même comme un homosexuel mais comme un bisexuel. Il avait déclarait aux enquêteurs que ses victimes méritaient de mourir. Gacy affirma Freedman, en tuant ses victimes, il se débarrassait symboliquement de cette homosexualité.
Deux autres psychiatres, les docteurs Robert Traisman et Richard G. Rappaport, déclarèrent également, au cours de leurs dépositions, que Gacy était anormal ; Rappaport répondit avec fermeté aux questions du contre-interrogatoire éreintant que lui fit subir Kunkle et défendit de façon convaincante son opinion selon laquelle le sadisme de Gacy était une réaction contre son père. Gacy, visiblement ravi du témoignage de Rappaport, souriait aux membres du jury comme pour les encourager à écouter attentivement.
Sur la photo de gauche : John Gacy enfant et son père. Sur la photo de droite : les parents de John Gacy.
Gacy eut l’air moins satisfait lorsque Robert Donnelly décrivit la nuit terrifiante qu’il avait vécue dans la maison de Gacy, tour à tour violé, étranglé et à moitié noyé. Gacy sembla encore plus mécontent de la déposition du psychiatre Arthur Hartman, qui soutint que, bien qu’atteint d’un désordre de la personnalité, Gacy n’était absolument pas dément.
Le docteur Robert A. Reifman abonda en ce sens en déclarant que Gacy avait un type de personnalité particulièrement narcissique. Il était tellement amoureux de sa propre image qu’à ses yeux les autres existaient à peine. « Je ne pense pas qu’on puisse avoir 33 excès de folie temporaire », ajouta Reifman. Le fait même d’avoir demander à Cram et Rossi de creuser les tombes dans le vide sanitaire indiquait que Gacy avait organisé les meurtres à l’avance. Le docteur James Cavanaugh, autre psychiatre de l’accusation, défendit le même point de vue.
CHAPITRE XXI - La Condamnation.
Dans les plaidoiries de clôture, l’accusation exprima à nouveau l’opinion selon laquelle Gacy était un être malfaisant et non un fou. La défense réitéra l’idée qu’il était dément.
Le 12 mars 1980, deux heures suffirent aux membres du jury pour tomber d’accord avec l’accusation : Gacy n’était pas dément, il était donc coupable.
Le lendemain, le juge Garippo prononça la peine de mort dans la salle du tribunal. Le public applaudit.
CHAPITRE XXII - La fin de Gacy.
Néanmoins, Gacy ne fut exécuté que le 10 mai 1993.
Pendant les nombreuses années qu’il passa dans une cellule du pénitencier de Joliet dans l’Illinois, il ne cessa d’affirmer son innocence, mais en vain…
Après un dernier repas de poulet rôti, de crevettes, de pomme frites et de fraises, il reçut l’injection létale à laquelle il avait été condamné 13 ans auparavant.
[*Photo du
dernier repas de John Wayne Gacy, avant son exécution]
Ses derniers mots avant de mourir fut les suivants : « Allez tous vous faire foutre ! »
Source : avec l'aide du livre Dossier Meurtre par Malcolm K. Diettrich de Scotland Yard.
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Anciens Commentaires :
Phanta (samedi, 20 juin 2015 05:27)
Bravo pour cet article !
Xavi (mercredi, 08 juillet 2015 10:45)
Passionant et très bien écrit !