Titre : Sixième Sens
Genre : Épouvante
Titre Original : The Sixth Sens
Année : 1999
Réalisateur : M. Night Shyamalan
Acteurs : Bruce Willis, Toni Collette, Haley Joel Osment, Olivia Williams, Trevor Morgan, Donnie Wahlberg...
Durée : 1h47
Synopsis :
Cole Sear, garçonnet de huit ans est hanté par un terrible secret. Son imaginaire est visité par des esprits menaçants. Trop jeune pour comprendre le pourquoi de ces apparitions et traumatisé par ces pouvoirs paranormaux, Cole s'enferme dans une peur maladive et ne veut révéler à personne la cause de son enfermement, à l'exception d'un psychologue pour enfants. La recherche d'une explication rationnelle guidera l'enfant et le thérapeute vers une vérité foudroyante et inexplicable.
C’est en 1999 que M. Night Shyamalan se fait connaitre auprès du grand public grâce à son film Sixième Sens. Avec Bruce Willis en tête d’affiche, le film a été un véritable phénomène à sa sortie et il a rapporté plus 600 millions de dollars de recette ! Chapeau !
En même temps, le film était une petite révolution dans la catégorie Fantastique/Épouvante. Le scénario vraiment bien travaillé en a bluffé plus d’un lors du twist final et à l’époque ce n’était pas monnaie courante ce genre de script.
Effectivement, si vous le voyez pour la première fois de nos jours, vous comprendrez certainement assez rapidement le mécanisme. De plus, le twist final vous surprendra certainement beaucoup moins que ceux qui l’ont vu à l’époque. Toutefois, l’histoire est tellement prenante et tristounette, que l’on se laisse embarquer sans problème.
Pour les rares personnes qui ne l’ont jamais vu, Sixième Sens nous narre l’histoire d’un psychologue dénommé Malcolm qui suit un jeune garçon prénommé Cole. Ce dernier semble renfermer sur lui-même et semble cacher un terrible secret… A force de patience et ayant gagné la confiance du jeune garçon, celui-ci lui dévoile alors pourquoi il est si torturé : il voit des fantômes partout !
Shyamalan nous happe d’entrée avec une scène d’introduction assez anxiogène, on sent que le film va dégager une atmosphère glaçante et effectivement au fur et à mesure que les minutes défilent, on plonge de plus en plus dans une ambiance bien particulière, propice aux hérissements de poils.
Il faut dire que les différents spectres qui vont s’opposer au jeune Cole sont vraiment tous différents, il y en a des bons, d’autres qui sont méchants… d’autres vont nous faire bondir du canapé… Un melting pot de fantômes très réussis qui montre un peu tous les caractères que nous pouvons rencontrer de notre vivant également.
En prime l’acteur Haley Joel Osment est incroyable de naturel, ce qui permet de rendre l’histoire encore plus crédible et frissonnante. Lorsqu’il dévoile son secret, il nous file littéralement la chaire de poule le gamin, une scène d’anthologie qui a marqué les esprits. Elle a d’ailleurs été reprise dans le film parodique Scary Movie.
Le réalisateur va vraiment creuser l’aspect psychologique et tortueux du petit garçon, on prend une véritable claque et une belle leçon de vie.
J’ai également adoré la composition de l’actrice Toni Colette qui incarne la maman de Cole. Une mère totalement désespérée de ce qui arrive à son fils et qui ne trouve aucune solution à son problème.
Au départ rationnelle, elle pense qu’il fabule et se fabrique des amis imaginaires… Néanmoins elle va peu à peu être troublée et certains indices vont la déstabiliser sur la perception qu’elle a de la vie.
Aussi, Shyamalan va par l’intermédiaire de ses fantômes, ne pas hésiter à pointer du doigt et émettre des critiques à l’encontre de la société américaine (petit spoiler) :
- Cole se fait accoster par un gamin avec une arme à la main, le crâne complètement explosé. Il lui demande si il veut jouer avec lui car il a trouvé l'arme de son père… Une bonne manière d’essayer de faire comprendre que les armes tuent des centaines de gosses chaque année aux États-Unis et qu’il serait temps de suivre le modèle Européen sur ce point…
- Dans une autre scène, Cole semble perturbé lorsqu’il passe devant un escalier de son école. En effet, il y voit des hommes pendus car c’était un ancien lieu de pendaison….
Par ailleurs, les effets spéciaux sont réussis, l’apparence des fantômes inquiétante dans l’ensemble et Sixième Sens porte avec fierté l’étiquette de film d’épouvante. Malgré qu’à la base ce soit un film fantastique, Sixième Sens est un film qui arrive à nous déstabiliser et certaines scènes foutent véritablement la frousse. C’est tout de même plaisant de regarder un film en ayant constamment cette sensation qui fait que l’on aime de genre de cinéma !
La scène où Cole se fait enfermer par les deux sales gosses dans le placard en haut de l’escalier en est le parfait exemple ! Quelle scène traumatisante !
Le twist final et l’aspect dramatique qui va aller avec sont véritablement émouvants ! La fin est particulièrement détonante et à l’époque, elle avait vraiment bluffée et mis une énorme baffe aux spectateurs !
En regardant le film à plusieurs reprises, on voit qu’en réalité, Shyamalan a truffé son film d’indices. Cependant, lors de la première vision du film, on se laisse tellement prendre au jeu qu’on n’y fait guère attention. Du coup le final prend aux tripes et les larmes arrivent rapidement à la gorge….
Un final grandiose et envoutant qui nous apporte une toute autre vision de l’au-delà et du rôle que nous pourrions avoir de l’autre côté.
En conclusion, Sixième Sens est le premier gros succès de M. Night Shyamalan mais pas que... C’est son meilleur film tout court !
L’un des plus maitrisé et joli film de la catégorie Fantastico-Épouvante. L’histoire est passionnante et l’intrigue est maitrisée comme jamais. Pourtant et paradoxalement, le réalisateur nous inonde d’indices que nous ne remarquons pas ! L’atmosphère est glaçante à souhait et le duo Willis/Osment nous coupe littéralement le souffle ! Quel jeu d’acteurs !
Mention parfait au jeune Osment qui n’avait à peine 10 ans et qui nous file la chaire de poule à multiples reprises ! Dommage qu’il n’ait pas réussi à percer dans le milieu ! à l’instar de l’excellente Alakina Mann qui jouait avec brio la jeune Anne dans l’autre chef d’œuvre du même genre : Les Autres d’Amenabar.
Bref Sixième Sens est un film qui frôle la perfection et qui n’a vraiment pas à rougir de son statut de film culte ! L’un des tous meilleurs films de la décennie 90 (tous genres confondus) ! Si vous l’avez jamais vu : FONCEZ le voir à tout prix !
Note d'Anto
La Bande Annonce :
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