LE CAS 39 (2009)

Depuis des classiques comme L'Exorciste jusqu'à Esther, les enfants démoniaques n'ont pas fini d'effrayer le public au cinéma. Aujourd'hui, nous retrouvons un film de la même vague, sorti en salles en octobre 2010 et réalisé par Christian Alvart, très peu connu du monde de la réalisation jusqu'à lors : Le Cas 39.

Le synopsis rend plutôt optimiste, nous décrivant l'histoire d'Emilie, une assistante sociale chargée de s'occuper du dossier de Lilith Sullivan, une petite fille au passé mystérieux. Emilie recueillera l'enfant chez elle, mais sa vie deviendra un vrai cauchemar petit à petit.

Nous retrouvons dans le rôle d'Emilie la très célèbre Renée Zellweger, que l'on a l'habitude de voir dans des comédies romantiques américaines, mais qui malgré tout tient son rôle de gentille assistante sociale à merveille du début à la fin. On s'attache très vite à son personnage, ce qui rendra les événements suivants davantage prenant. De plus, le début du film offre une ambiance mystérieuse qui fait un très bon effet, laissant planer une tension très vite présente avant même que l'on sache vraiment ce qu'il se passe.

Cette tension laissera place à de l'action, où le spectateur s'y laissera aussi bien prendre. Tout s'enchaîne plutôt rapidement et comme il faut, sans pour autant bâcler, et les bases du scénario sont posées adroitement. Il sera aussi important de noter un fond sonore très réussi, mêlant des thèmes adaptées aux situations et à l'atmosphère de panique qui règne depuis le début.

Le film évolue de façon croissante dans le suspense et le doute. La petite Lilith – incarnée par Jodelle Ferland- crée à elle seule un malaise omniprésent dans le film de par son jeu d'acteur remarquable et sa personnalité que l'on perçoit comme impénétrable. Une fois de plus, elle est stupéfiante comme elle a pu l'être dans Silent Hill. L'intrigue reste cependant inférieur à Esther, qui est une des pièces maîtresses du style « enfants terrifiants ».

Malheureusement, le film garde trop peu d'effets de surprises, et il est vrai que dans une histoire comme celle là, on s'attend à bien plus de stupéfaction suite à tant de suspense. Cela rend le film un peu trop prévisible, et on se laisse un peu moins prendre au jeu.

Toutefois, il y a un point intéressant à noter, c'est que le film se déroule pendant longtemps avant que la présence du surnaturel ne soit soupçonnée. On en doute un petit peu, mais j'en reviens à un film du genre comme Esther, qui est un exemple que le surnaturel n'est pas obligatoire pour faire un chef d'oeuvre.

Ce n'est que vers la fin que l'on découvre véritablement dans quel registre nous sommes. D'ailleurs, la fin traîne un petit peu trop en longueur, et j'ai trouvé pour ma part que le film se terminait de façon trop conventionnelle, et que ça manquait cruellement d'imagination. De plus, Le Cas 39 était réputé pour avoir une fin surprenante et originale mais il n'en est pas. C'est vraiment dommage parce que le scénario très bien ficelé du début à la fin.

Ainsi, Le Cas 39 n'est pas du tout mauvais, mais je dirais qu'il manque un peu d'originalité. Sans pour autant dire qu'il aurait du partir dans l'extravagance extrême, j'ai trouvé qu'il lui manque ce petit quelque chose qui fait qu'on se sent bien dans un film. Même si c'est un film d'horreur. Le scénario et l'histoire sont soignés mine de rien, tout comme le jeu des acteurs. La fin est aussi un peu décevante, mais rien d'aberrant non plus.

Il s'inscrit bien dans cette vague de film d'enfants démoniaques même s'il s'agit d'un style traité et retraité dans le cinéma d'épouvante depuis de nombreuses années. A voir au moins une fois, histoire que vous vous fassiez votre avis !

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