KING OF THE ANTS

Casting :

Halloween approchant, j’enchaine les films d’horreur, histoire de me mettre dans l’ambiance. Après avoir visionné pour la 150^ème fois La Nuit De Masques de Big John, puis Cannibal Holocaust de l’ami Deodato… Je me suis dit, « allez, je me matte un film que je n’ai jamais vu ». J’avais envie d’un film à l’univers bien encré Lovecraft donc je me suis pas posé la question très rapidement : je vais regarder un film de Stuart Gordon !

Ayant déjà vu quasi toutes ses œuvres : Ré-Animator, Dagon, Dolls, Castle Freak… Il ne me restait pas grand choix dans sa filmographie ! Je me suis donc arrêté sur King Of The Ants, ce qui veut dire en français : Le Roi des Fourmis !

Dans un premier temps,  je vais l’avouer, j’ai été déçu de mon choix ! Moi qui recherchais un univers à la Lovecraft comme seul Gordon arrive à le retranscrire… Et bien dans ce long-métrage, le réalisateur est à des années lumières de cet univers ! King Of The Ants n’est pas un film d’horreur, moi qui m’attendais à un film mettant en scène un homme se transformant en une sorte de fourmi mutante à l’instar de Seth Brundle dans La Mouche, je me suis bien fait avoir !

C’est d’autant plus trompeur que l’affiche nous montre bien un homme-fourmi mutant… Image qu’il y aura bien dans le film mais c’est totalement sorti de son contexte pour nous pousser à acheter le DVD ! Beau coup marketing de l’éditeur…

King Of The Ants n’est donc pas un film d’horreur mais un thriller ! Un thriller violent qui se base sur les codes du rape & revenge en quelques sortes.

Nous allons suivre l’histoire d'un jeune pommé du nom de  Sean Crawley, qui cherche à se faire du fric par tous les moyens. Le jeune homme va faire la connaissance d’un groupe d’hommes dirigé par un puissant entrepreneur du nom de Ray Mathews. Ce dernier va lui proposer de l’argent pour épier tous les faits et gestes d’un homme qu’il a dans le collimateur. Sean accepte le boulot. Un soir Ray Mathews va lui proposer une somme très importante pour abattre l’homme… Sean va accepter et commettre le crime… Ce qu’il ne sait pas encore c’est que ce crime va l’embarquer dans une spirale de violence sans nom…

Je vous l’ai dit, King Of The Ants n’est donc pas un film d’horreur mais bel et bien un thriller ! C’est d’ailleurs assez étonnant de la part de Stuart Gordon ! Après ma déception passée, je me suis tout de même laissé aller dans cet univers de violence.

Au final, ce thriller s’avère efficace, une fois le film lancé. Ce thriller va se découper en trois parties bien distincte : L’Introduction / La Séquestration / Le Revanche. C’est pour cela que je vous disais, tout à l’heure, qu’il utilisait dans les grandes lignes les codes du Rape & Revenge… Sauf qu’ici il n’y a pas de viols mais des scènes enchainant les tortures à la place.

La première partie est assez mollassonne au départ. On va suivre le jeune homme épier l’homme dont il a pour mission de photographier ses faits et gestes dans les moindres détails. Les scènes sont assez répétitives… De plus c’est à ce moment qu’on percute qu’on n’est pas dans un film d’horreur et l’amertume prend le pas…

Heureusement cette partie va se terminer sur la fameuse scène de crime ! Et cette scène est particulièrement violente, avec des effets spéciaux très réussis, on a quasi l’impression d’assister à un véritable assassinat. Lorsque l’homme à le crane fendu et qu’il lui demande « Pourquoi me fais-tu ça ? », on en a limite la chaire de poule tant la scène est dure. Je n’en dis pas plus, je vous gâcherais le plaisir du reste de cette scène, bien gore à souhait.

Le film va à cet instant enclencher la seconde ! Et c’est cette partie qui va être la plus extrême. Le jeune Sean, pour ne pas se faire tuer par ses commanditaires, va cacher les preuves qui lient le puissant homme d’affaires à son meurtre… Manque de bol, il va se faire attraper… L’homme d’affaire va demander à ses subordonnées de l’enfermer dans le petit cabanon de son ranch… Dans ce cabanon, Sean va être humilié et torturé. Le but : le rendre totalement fou afin qu’il ne se souvienne plus d’où il a planqué les preuves!

Les scènes sont vraiment intenses et d’ailleurs c’est grâce à ce film que je me dis que Negan n’a rien inventé avec sa batte Lucille dans Walking Dead, puisqu’ici il va se passer quasiment la même chose… Sauf que ce film à 10 ans de plus^^

En plus de la violence, j’aime beaucoup cette partie pour les passages où le pauvre Sean perd la boule et se retrouve dans son monde irréel ! C’est dans cette partie que le titre du film prendra donc son sens.

La troisième partie nous plonge ensuite dans le côté « Revenge » ! Sean va réussir à sortir de l’enfer de ce cabanon… Tel un phénix, il va en quelque sorte ressusciter de ses cendres et va vouloir se venger… Sa vengeance engendra encore une fois des scènes vraiment hardcores dont une jolie décapitation à la hache et une immolation plus vraie que nature !

En réalité, mis à part le jeu d’acteurs par moment un peu agaçant, notamment Daniel Baldwin qui en fait des tonnes. Une fois le fait, qu’on a fait le deuil, que King Of The Ants n’est pas un film d’horreur… On se prend au jeu, et en réalité c’est plutôt un bon film ! C’est juste que ce n’est pas l’univers qu’on connait à ce réalisateur, et qu’au début c’est très surprenant.

Au final le film passe vite, à part l’introduction un peu longue. On ne s’ennuie pas et tout au long du film, on se demande bien comment le jeune homme va finir.

Pour conclure, si vous cherchez un film d’horreur, et bien NON ! King Of The Ants n’en est pas un, c’est un coup marketing de l’éditeur pour écouler ses stocks de DVD ! Attention de ne pas vous faire avoir !

En revanche, si vous cherchez un thriller noir et bien violent, alors OUI ! Foncez sur ce film car il enchaine les scènes chocs, en prime les effets spéciaux sont très réussis.

Au final, Stuart Gordon nous livre, avec ce film, un genre surprenant qu’on ne lui connaissait pas, ça fait drôle au départ mais c’est bien maitrisé. Un thriller violent pas mal du tout.

La Bande Annonce :