Titre : Mulberry Street
Genre : Horreur
Titre Original : Mulberry Street
Année : 2006
Réalisateur : Jim Mickle
Durée : 1h24
Synopsis :
Un mystérieux virus, transmis par des rats mutants, a touché New-York, l'épidémie s'est propagée à toute vitesse. Tous ceux qui sont mordus par un rat deviennent des rats mutants avec des pulsions de meurtre. Voici l'histoire de six locataires d'un petit immeuble de Lower East Side Mulberry Street, qui tentent de survivre à cette terrible nuit face aux rats et aux mutants toujours plus nombreux...
Casting :
Réalisateur doué, réussissant avec pas grand chose de très bon film, je vous présente : Jim Mickle !
Si il y a bien un réalisateur à suivre dans le futur, niveau long-métrage horrifique c’est bien lui !
J’avais, par le passé, était totalement surpris par son film Stake Land. Film de vampires à l’ambiance apocalyptique malsaine. Quelques années avant Stake Land, Jim Mickle frappait déjà un grand coup avec son premier long métrage : Mulberry Street.
Réalisé en 2006, Mulberry Street a décroché un tas de prix dans les différents festivals dont les prix de meilleurs films fantastiques à Amsterdam, Fant-Asia et Toronto After-Dark ! Pas mal non ?
Après il est clair qu’il ne faut jamais trop se fier aux prix reçu dans les festivals mais celui de Toronto est généralement fiable.
Pour l’histoire de Mulberry Street, on va se retrouver dans les quartiers malfamés de New-York, plus précisément sur l’île de Manhattan.
La température extérieure est anormalement chaude, ce qui a pour répercussion de faire sortir les rats des égouts. Ces rats, semblent très agressifs et s’en prennent à la population… Mais pas que ! ils sont atteints d’un virus qui transforme tout homme mordu, en une sorte d’homme-rat mutant…
Dans ce conteste, on va suivre une poignée d’hommes et femmes ordinaires, tenter de survivre sur l’île de Manhattan, qui a été mise en quarantaine. Coupés de tout contacts ou aides extérieures…
Le scénario et la façon dont s’est filmé rappelle immédiatement 28 Jours plus Tard ! Comme dans 28 Jours Plus Tard, il y a une contamination sur une île : La Grande Bretagne pour le film de Danny Boyle, l’île de Manhattan pour Mulberry Street. Et dans les deux films ça se rapproche du film de zombies sans l’être complètement. Ils s’appellent "les contaminés" dans l’un, les "hommes-rats" pour l’autre. Pourtant c’est quasi le même principe.
Pour Mulberry Street, toute morsure ou attaque de personnes contaminées par le virus des rats ou par les rats eux-mêmes, sont automatiquement malades à leur tour. Intervient alors le processus lent de transformation d’homme en cette créature hybride, avide de sang et hyper violente.
Je dois vous avouer qu’une fois de plus, le réalisateur m’a impressionné ! On sent que le budget est limité. Mulberry Street est un petit film indépendant et pourtant, mise à part deux-trois incohérences dans le scénario, Jim Mickle va réussir, avec peu, à nous sortir un résultat assez bluffant !
Tout d’abord l’ambiance du film ! Comme dans Stake Land, il va réussir à nous happer dans le monde cauchemardesque qu’il nous a inventé ! On plonge en totale immersion, c’est vraiment saisissant !
Plus le film avance et plus l’ambiance devient ténébreuse. Il faut dire que la façon dont s’est filmé, nous immisce complètement dans le film ! Au fil des minutes, on voit la contamination se propager peu à peu, pour sombrer dans le chaos total et le point de non-retour ! C’est hyper bien orchestré. On n’a pas l’impression d’être simple spectateur, on a l’impression de vivre l’instant avec eux, c’est vraiment saisissant ! On ne décolle pas les yeux de l’écran tant on est pris par le déroulement de l’histoire.
De plus, quelle bonne idée de choisir comme lieu de pandémie, la petite île de Manhattan ! Du coup, on se retrouve dans une sorte de huit-clos sans vraiment y être. Le film ne va pas se passer exclusivement qu’entre 4 murs mais le fait qu’ils soient bloqués sur l’île apporte tout de même une sensation de cloison ! Bien joué !
J’ai d’ailleurs halluciné en y voyant que derrière le « New-York carte-postale » se cache des coins vraiment très ghettos. Le réalisateur à bien mis l’accent sur la face cachée de New-York, ça fait limite "Favelas" de Rio certains quartiers ! Je n’en reviens pas. Mais ces quartiers crades sont vraiment en total adéquation avec l’ambiance lugubre que nous concocté le réalisateur ! Ah oui, Mulberry Street à une ambiance glauque vraiment parfaite !
Autre aspect vraiment bien travaillé c’est les musiques du film ! Elles sont jolies et apportent vraiment une touche angoissante aux scènes ! En parlant de la musique du film, le réalisateur va également, par moment, nous apporter des petites touches poétiques bienvenues. Ces moments vont rendre nos personnages attachants, sans rentrer dans le drama non plus.
Les acteurs jouent plutôt bien, notamment les rôles secondaires ! Oui c’est étonnant mais je pense notamment aux deux vieillards du rez de chaussé de l’immeuble du 51 Mulberry, ce n’est pas ceux qu’on va voir le plus souvent mais je les trouve hypers attachants.
Par contre, ne vous attachez pas trop aux personnages, c’est juste un petit conseil ! Le réalisateur va se faire un malin plaisir à les faire mourir. Sans qu’on sache vraiment dans quel ordre, ils vont devenir des mutants…
Les effets-spéciaux ne sont pas exceptionnels mais ça tient la route. Le réalisateur a fait ce qu’il a pu pour obtenir le meilleur résultat et au final les hommes-rats sont plutôt bien foutus. Quelques scènes gores vont joncher le film mais c’est surtout sur l’ambiance cauchemardesque que le film va nous mettre une gifle.
La fin du film est très violente et se veut hyper glauque ! C’est à la fois touchant et dur en même temps ! Ah qu’est-ce que je les aime ces fins dramatiques. Un bon film d’horreur ne doit en aucun cas se terminer en happy-end !
Mulberry Street m’a véritablement ravi sur ce point ! C’est brutal, avec un plan de fin saisissant et poétique. J’ai limite applaudi en voyant le clap de fin arrivait juste derrière car peu de réalisateur ont les cou***** de clôturer un film de la sorte !
Pour conclure, Mulberry Street est une excellente surprise ! Le réalisateur Jim Mickle prouve qu’un film indépendant à petit budget peu facilement rivaliser avec des grosses productions !
Pour cela, il suffit d’avoir du talent et de l’imagination !
Mulberry Street nous plonge au cœur d’un cauchemar sans fin ! Grâce à son ambiance très sombre et une réalisation énergique, on ne décolle pas les yeux de l’écran, jusqu’au final puissant et très brutal ! J’avais adoré Stake Land, ce Mulberry Street est encore mieux !
John Mickle est vraiment un réalisateur à suivre ! Un bon 4/5 car tout n’est pas parfait mais on sent que c’est fait avec passion et intelligence ! Bravo !
Note d'Anto
La Bande Annonce :