LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN

Suite directe de Frankenstein, ce second opus a été réalisé quatre ans après toujours par James Whale.

Considéré comme un véritable chef d’œuvre et ayant la réputation de surpasser le film orignal, j’avoue qu’à la fin du film, personnellement j’étais un  peu perplexe...

Certes le côté humaniste de la créature de Frankenstein a été développé, ce qui donne un nouvel aspect à celle-ci cependant j’ai vraiment préféré le film original.

Dans cette suite, la créature et le savant Frankenstein ne sont en réalité pas morts. Le savant a été sauvé in-extrémis et la créature a réussi à s’échapper des flammes du moulin.

Frankenstein a décidé de mettre un terme à ses expériences farfelues et décide de vivre normalement avec sa femme Elizabeth. Néanmoins, un professeur : le doc Pretorius a appris qu’un homme avait réussi l’exploit de créer la vie grâce au rassemblement de pièces de cadavres… Il va alors vouloir unir son savoir avec celui de Frankenstein afin de retenter une expérience… Mais plus réussie que celle effectuée auparavant par Frankenstein… Cependant ce dernier semble réfractaire... 

Toutefois Pretorius va découvrir que la créature de Frankenstein n’est pas morte et que celle-ci à l’air d’avoir une âme… Celle-ci va lui faire comprendre qu’elle veut plus que tout : une fiancée ! 

Le format du film est identique à l’original et nous sommes vraiment dans une suite directe. Le réalisateur n’hésitant pas à reprendre les mêmes lieux et on y retrouve avec plaisir le duo Colin Clive et Boris Karloff.

Néanmoins, dans cette suite je trouve l’ambiance moins bien travaillée que dans le film original et je trouve que les acteurs cabotinent vraiment trop ! C’est par moment un peu fatigant. Je pense notamment à l’actrice Unna O’Connor, qui joue le rôle de la maitresse de maison. Son jeu est d’un cliché comme rarement vu et c’est vite énervant.

Cependant la réalisation est vraiment soignée et les plans sont toujours aussi réussis. La photographie est toujours aussi jolie et le noir et blanc sublime vraiment les différents décors du film.

J’ai bien aimé la façon dont le réalisateur va faire évoluer la créature de Frankenstein. Cette évolution va apporter son lot de scènes par moment drôle, par moment triste voir même par moment tragique.

Par ailleurs, la scène avec l’aveugle est vraiment géniale, un beau moment de cinéma qui nous montre une belle leçon de savoir vivre.

En revanche, je trouve tout de même ce second opus moins rythmé que le film original et la notion de peur n’est pas assez exploitée. A trop montrer la créature et a trop vouloir l’humaniser, elle nous semble familière et ce second film n’a pas la force horrifique de son prédécesseur.

Reste, une nouvelle fois une splendide scène, celle tant attendue de la création de la fiancée de Frankenstein.

Elle est tout aussi époustouflante que celle du film original. Honnêtement, pour un film si ancien, je trouve les effets spéciaux hallucinants et on contemple le passage avec émerveillement.

La suite, elle est bien plus tragique pour notre créature. La scène de la rencontre entre les deux monstres est mythique et surtout cruelle.

Pas de happy end pour notre bestiole qui voulait simplement aimer et être aimé. En plus, j’adore la dégaine de cette fiancée de Frankenstein. Un look à la fois gothique et électrique.

De surcroit,  la façon dont l’actrice joue est un modèle de naturel ! Dommage que cette créature soit dévoilée qu’à la toute fin du film.

Le réalisateur avait, à la base, tournée une fin bien dark, n’hésitant pas à faire mourir tout le monde… Il est finalement revenu sur son idée et à décidé de laisser une porte de sotie plus joyeuse pour Frankenstein et Elizabeth. Il faut dire qu’à l’époque la populace aimée les Happy-End et la fin initiale aurait fait couler de l’encre et fait grincer des dents…

Dommage, j’aurais préféré voir la fin initiale qui aurait donné plus d’originalité. En effet, dans les films de monstres des années 30-40, les fins sont généralement quasiment toujours quasi écrites de la même manière : la bête finie par mourir et le héros et sa gente dame s’en sortent sains et saufs.

Pour conclure, La Fiancée De Frankenstein est une suite réussie toutefois je préfère l’opus initial ! Même si le côté humaniste développé chez la créature apporte un côté tragique, je trouve que ce film est beaucoup plus cabotin et vraiment moins horrifique.

Cependant, une nouvelle fois, le réalisateur nous a concocté une photographie exceptionnelle et les maquillages sont une toujours aussi exquis. La rencontre finale entre les deux monstres est vraiment puissante et mythique à jamais !

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