Titre : Le Club Des Monstres
Genre : Horreur
Titre Original : The Monster Club
Année : 1981
Réalisateur : Roy Ward Baker
Durée : 1h44
Synopsis :
Un romancier spécialisé dans le mystère et l'horreur, est invité au Club des Monstres, lieu de rendez-vous de vampires, loups-garous, et autres créatures fantastiques. Son hôte, le
vampire Erasmus, lui raconte trois histoires terrifiantes. Une expérience dont notre romancier ne sortira pas indemne !
Casting :
Vous recherchez un film qui sort un peu de l’ordinaire ? Vous accrochez à l’humour noire Britannique ? Alors je vous conseille d’insérer dans votre lecteur DVD, le film du réalisateur culte Roy Ward Baker : Le Club Des Monstres.
Personnellement, j’ai eu la bonne idée de regarder ce film le jour d’Halloween et je dois avouer ne pas avoir regretté mon choix ! Le Club Des Monstres est typiquement le genre de film qu’il faut absolument se mater le 31 octobre ! L’ambiance du film est en parfaite adéquation avec cette journée de fête pour les petits monstres !
Le film, en lui-même, est à la base typique du film à sketchs. Sauf qu’ici, les interludes sont excellentes ! C’est coloré, c’est dynamique, c’est festif…
Le bar, un repère où tous les monstres (vampires, goules, loups-garous, momies…) se rejoignent pour y boire des cocktails sanglants est juste énorme ! L’animation donne le sourire, vraiment !
A chaque interlude, un groupe de musique vient interpréter une chanson de son répertoire, pour animer le club. Les musiques sont bien choisies, les chorégraphies sympas !
Il y a notamment la prestation de la chanteuse qui effectue un striptease hors du commun : le final de son show est époustouflant ! Notamment pour l’époque où cela a été réalisé ! Au passage on y retrouve également le groupe UB40.
Le casting est énorme, on y retrouve une pléiade de stars de l’époque ! Les interludes sont dirigées de mains de maitres par les excellents Vincent Price et John Carradine. Le premier jouant le rôle du maitre de cérémonie, un vampire qui va donc compter 3 histoires fantastiques à son hôte : un romancier d’horreur, interprété par Carrardine.
La première histoire est la plus soft, comme c’est généralement toujours le cas dans les films à sketchs. C’est histoire de mettre le spectateur en condition.
Ce segment nous narre l’histoire d’un monstre, plus précisément un Shadmock, fruit d’un croisement entre une goule et un vampire, qui cherche désespérément sa muse… Malheureusement son visage fait peur aux femmes, il vit donc seul reclus dans un château… seul avec son immense richesse…
Jusqu’au jour où une femme, poussée par son diabolique mari, avide d’argent, arrive dans sa vie… Cette dernière va faire semblant de tomber amoureux de lui afin de lui soutirer son argent… Petit problème pour cette dernière, le monstre possède un pouvoir bien particulier…
L’histoire de ce segment rappelle forcément l’histoire de la Belle et la Bête ! Sauf qu’ici c’est bien plus gothique. C’est sympa à suivre, l’acteur James Laurenson est très bon sauf que, bien entendu, on voit un peu trop venir la chute.
Dommage car on s’immerge rapidement dans l’ambiance et les décors sont somptueux. Les effets-spéciaux de la scène finale sont réussis. Une petite histoire sur le thème du monstre qui est tout de même bien sympatoche.
Le second segment nous narre l’histoire d’une famille de vampire qui va être traquée par une bande de prêtres.
C’est l’histoire qui a le ton le plus humoristique des trois et c’est le segment que j’ai le moins aimé. Certes c’est celui où il y a le plus de moments sanguinolents mais l’ambiance est vraiment trop basée sur la comédie.
Il n’empêche que le segment passe très vite, l’interprétation une fois de plus est impeccable, elle aussi. J’ai bien aimé le twist de fin. Donald Pleasence est un peu l’arroseur arrosé dans ce jeu du chat et de la souris entre le vampire et son chasseur.
Le dernier segment est mon préféré. On y retrouve un réalisateur qui, pour les besoins de son film, recherche un endroit glauque. Il va trouver un village esthétiquement parfait… Malheureusement pour lui, ce village s’avère être un village de goule... Il va se retrouver pris au piège et va tout tenter pour s’en échapper.
En plus d’une excellente histoire, j’ai surtout adoré l’ambiance poisseuse et les décors morbides de ce segment ! On est plongé dans l’univers, c’est vraiment parfait pour un jour d’Halloween.
De plus c’est rythmé et les monstres sont réussis. La chute de ce segment est imprévisible et c’est saupoudré d’un humour noir vraiment grinçant. Un métrage top et vraiment abouti, qui clos en beauté cette trilogie d’histoires fantastiques que nous narre le brillante Vincent Price.
Le film va se clore sur une scène finale drolissime, une grosse fiesta de monstres ! Et ce qu’il y a de génial c’est qu’en même temps, le réalisateur va nous envoyer un message de fin grave et peu flatteur sur l’humanité.
C’est ironique et en même temps complètement déjanté, à l’instar de toutes les interludes qu’on a depuis le début du film. J’ai rarement vu un film à sketches avec des intermèdes de cette qualité ! Chapeau au réalisateur, sur ce point, c’est maitrisé à la perfection.
Le seul regret de ce Club des Monstres, c’est qu’autant dans les différents segments, les monstres sont vraiment très réussis… Autant dans les intermèdes, les costumes sont sur certains très craignos… Notamment les Loups-garous qui font trop masques achetés à Gifi pour 5€…
Pour conclure, Le Club Des Monstres est un film parfait pour Halloween ! L’ambiance du club est déjantée à souhait ! La musique : géniale. Les acteurs sont excellents et les trois histoires que nous narre notre hôte vampire sont sympas ! Surtout le troisième segment qui est excellent !
A la croisée entre les productions Hammer et les Midnight Movies, Le Club Des Monstres nous fait passer un excellent moment ! C’est bien ancré délire de la décennie 80, l’humour noir est également bien présent. On a le « smile » pendant toute la durée du film. Un bon trip, je me suis bien amusé devant.
Note d'Anto
La Bande Annonce :
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